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Lucas De Chabaneix: l'androgyne sadien

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Un nom à particule à consonance noble, un visage angélique dont bien peu doivent se souvenir aujourd'hui à moins d'être passionné d'érotisme arty osé et d'un certain cinéma français marginal des années 70. Ce jeune dandy à la beauté androgyne fut en effet le malheureux héros de La philosophie dans le boudoir, libre et lointaine adaptation des écrits de Sade vu par le cinéaste Jacques Scandelari. Resté à ce jour bien mystérieux aux yeux d'une bonne partie du public ce jeune comédien a bel et bien sa place dans notre grand musée puisqu'il restera pour l'amateur de cinéma autre une de ses incontournables figures aussi éphémères que marquantes. Tentons de lever quelque peu le voile de mystère qui entoure l'inoubliable interprète de Zenoff, Lucas de Chabaneix.
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Très attiré par l'univers artistique Lucas débute une carrière de mannequin en janvier 1967. Durant trois ans il va poser pour des revues de mode mais également pour des publicités. C'est en 1969 qu'il fait sa première apparition au cinéma dans Le dernier saut de Edouard Luntz, un petit rôle aux cotés de Maurice Ronet et Michel Bouquet. C'est Jacques Scandelari qui lui offre son premier vrai rôle dans La philosophie dans le boudoir deux ans plus tard en 1971. Il y interprète Zenoff, un jeune homme venu chercher la femme qui l'aime et l'arracher à son époux, un homme débauché voué à la quête des plaisirs interdits.
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Incarnation de la pureté, de l'innocence, de la dévotion Lucas incarne ce jeune dandy perdu dans un univers de stupre et de dépravation, offert malgré lui aux plaisirs de la luxure. Assez théâtral dans son interprétation Lucas est particulièrement bien mis en valeur par un Scandelari visiblement inspiré qui l'habille de satin mauve et de cuir noir, de tenues sadomasochistes évocatrices quand il ne le déshabille purement et simplement pas lors d'ébats fiévreux au coeur de la forêt. Ce sera là l'unique premier rôle que décrochera Lucas au cinéma qui par la suite se contentera de courtes apparitions à l'écran.
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On le verra ainsi en 1973 dans La vie facile de Francis Warin dans lequel il joue un des hommes du cirque puis en 1975 dans l'étonnant Le boucher la star et l'orpheline de Jérome Savary en 1975, un film étrange presque surréaliste devenu aujourd'hui totalement invisible qui conte les aventures d'un boucher rêvant de devenir un réalisateur de films afin de pouvoir tuer ses actrices.
Si ce sera l'ultime apparition de Lucas au cinéma le jeune comédien va cependant poursuivre une longue carrière artistique qui s'étalera sur plus de trente ans dans divers domaines. S'il poursuit le mannequinat jusqu'en 1978 notamment pour François Lanno Lucas s'intéresse beaucoup au théâtre. Il sera jusqu'au début des années 80 un des membres de la compagnie Grand Magic Circus avec laquelle il montera régulièrement sur scène tant en France qu'à l'étranger. Il jouera quatre pièces écrites par Jérome Savary (Good bye Mr Freud, De Moïse à Mao, Cendrillon ou la lutte des classes et Les derniers
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jours de solitude de Robinson Crusoé) pour qui il avait déjà tourné au grand écran.
Passionné d'arts et de culture il se tourne vers la sculpture et s'associe de 1977 à 1978 aux célèbres sculpteurs Lalanne. Du milieu des années 80 à la fin des années 90 Lucas travaillera essentiellement pour différentes galeries d'arts et de peinture, de musées en tant que directeur, régisseur ou responsable de galeries et d'expositions. En 1997 il devient attaché territorial de conservation au F.R.A.C Languedoc Roussillon chargé de la lucas de chabaneix 6.jpgconservation, de la collection et de l'installation des expositions et de production d'œuvres.
Aujourd'hui retraité, installé à Sète, Lucas est toujours aussi féru d'arts, un milieu qu'il n'a jamais quitté et pour lequel il continue encore de travailler en s'occupant de divers projets toujours à l'affût de nouvelles propositions, créations.
Pour nous cinéphiles il nous reste de Lucas De Chabaneix, artiste complet et passionné, ces quelques témoignages pelliculaires dont le plus marquant demeure La philosophie dans le boudoir, une de ces perles oubliées aujourd'hui très rares à travers laquelle sa beauté subsiste et continuera à jamais de rayonner.
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  • Par Éric Draven | mardi, 18 mai 2010 | 19h28
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  • CatégorieLe petit musée du Maniaco-Grévin

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