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Ixe

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Autres titres:
Real: Lionel soukaz
Année: 1980
Origine: France
Genre: Drame
Durée: 48mn
Acteurs: Jean François B, François Dantchev, Karine, Farida, Verveine, Hervé Leymarie, lionel Soukaz, York, Philippe Veschi...

Résumé: Un déferlement d'images imbriquées les unes aux autres tentent de nous montrer que l'homosexualité ne doit pas être refoulée mais vécue au grand jour faisant fi des barrières aussi bien morales, sociales, religieuses et politiques qui mènent au désespoir et à la destruction...

Ce qui caractérise l'oeuvre de Lionel Soukaz, réalisateur homosexuel militant particulièrement secret, presque unique spécialisé dans le cinéma expérimental gay, c'est le coté vindicatif qu'il donne à ses films en montrant que l'homosexualité est une liberté, un désir qui ne doit pas être refoulé mais vécu au grand jour et accepté comme une chose tout à fait normale. Ixe ne déroge pas à la règle. Soukaz y met toute sa rage, toute sa révolte face à ces injustices, ces barrières tant religieuses, politiques que sociales.
Ce n'est pas avec des mots qu'il va crier sa colère mais avec des images, des sons et de la musique. Tourné trois ans après le fabuleux Le sexe des anges, lumineuse ode à la liberté homosexuelle, Ixe qui en est la version acide et négative est une forme de cinéma expérimental composé d'un déferlement de 48 minutes d'images qui se fondent, se mêlent appuyé par un montage nerveux, sec, presque hystérique. Elles sont envoyées comme une rafale de mitraillettes à la figure du spectateur, noyées dans des sons, bruitages, des musiques électro-pop et chansons populaires ou paillardes qui elles aussi se mélangent, se choquent et s'entrechoquent dans la plus totale désharmonie afin de montrer toute l'absurdité de la vie, ce choc qu'est l'incompréhension et le rejet qui peut mener au désespoir.
Ixe est une critique cinglante et particulièrement acide de notre société et de ses valeurs morales souvent répressives, un film provocateur qui dut subir les foudres de la censure puisqu'il fut totalement interdit lors de sa sortie. Si au début on sourira face à cette avalanche d'images parfois drôles dans leur agencement, face à ce patchwork iconoclaste, on glisse rapidement vers des horizons beaucoup plus dures jusqu'à atteindre l'insoutenable. Les fellations, sodomies s'enchaînent sur fond d'images d'une procession du pape acclamé par une foule qui vénère cette représentation de Dieu qui pourtant rejette l'homosexualité tandis qu'une voix angélique chante une chanson paillarde, la bien nommée Dominique-nique-nique. Religion hypocrite, destructrice comme la politique et les valeurs sociales qui mènent soit aux guerres soit à la marginalité et par conséquent à la lente destruction de l'être rejeté pour ce qu'il est. Quelque soit le modèle, la minorité en sera victime et n'aura plus alors qu'une seule possibilité: la mort ou l'auto-destruction. Ce sont ces impressionnantes séquences où les seringues se plantent dans les veines, où l'héroïne se propage dans les corps, ces séquences qui font partie des plus insupportables jamais tournées.
Tourné au jour le jour, Ixe est un coup de poing fracassant envoyé à la figure du spectateur. Soukaz est un être désespéré, intérieurement, car toute son oeuvre est aussi un cri à la vie, sa vie, celle que tout un chacun a choisi de vivre, à sa guise dans un monde qui se détruit lui même. Et son désir est aussi violent que l'ordre social. Ixe n'est jamais que le reflet de cette violence.
Le point fort de ce moyen métrage est d'avoir su utiliser à bon escient et de façon aussi magistrales les images comme moyen d'expression, d'avoir su utiliser de manière si intelligente ce qui fait l'essence même du cinéma: le montage. En cela Ixe est une superbe réussite qui n'a rien perdu de sa force en trente ans.

  • Par Éric Draven | lundi, 8 mars 2010 | 17h30
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  • CatégorieLe cinéma gay

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