Erotic flash

Autres titres: Bourgeoises sodomisées / Gioco di seduzione / Homo eroticus / Un fantasma erotico pieno di voglie
Réal: Roberto Montero Bianchi
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: X / Epouvante
Durée: 89mn
Acteurs: Moana Pozzi, Kieran Canter, Françoise Perrot, Adriana Giuffré, Herbert Hofer, Marina Frajese, Carmine Zarrillo, Mario Patumi, Giulio Baraghini, Rod Licari...
Résumé:
Un photographe et ses modèles investissent un vieux château afin d'y prendre toute une série de clichés érotiques. C'est alors qu'ils apprennent par le châtelain que les lieux seraient hantés par un fantôme particulièrement bien membré qui ne tardera pas à sortir de sa tombe pour satisfaire ses envies libidineuses...
Déjà responsable de nombreuses coquineries plus ou moins osées caressant parfois les limites du hard Roberto Montero Bianchi, petit tâcheron du cinéma de genre transalpin transformé dés la fin des années 70 en pilier du cinéma hardcore italien de la première heure, réalise en 1981 Erotic flash un petit porno sans grande envergure qui mêle maladroitement horreur ou plutôt fantastique à la pornographie traditionnelle, un mélange des genres alors très prisé dans le X.
Erotic flash, écrit par Mario Gariazzo de manière soft puis transformé en un vrai porno par Montero Bianchi, tourné à quelques semaines d'intervalle de Albergo a ore, est un amalgame de plusieurs styles cinématographiques où se rencontrent avec plus ou moins de bonheur fantastique, sexy comédie et porno même si au final c'est bel et bien ce dernier qui l'emporte haut la main.
Le scénario n'a rien d'extraordinaire. Il est d'une simplicité extrême. Il repose sur une trame qui se veut justement fantastique. Un photographe et ses modèles investissent un vieux château afin d'y prendre toute une série de clichés érotiques. C'est alors qu'ils apprennent par le châtelain lui même que les lieux seraient hantés par le fantôme d'un comte particulièrement bien membré. Voilà pour l'aspect fantastique.
L'intrigue n'est bien entendu qu'un prétexte à une série de séquences d'ébats qui s'enchaînent les unes aux autres de façon assez monotone. Erotic flash n'est au final qu'un produit hardcore parmi tant d'autres, peu original, que rien ne différencie d'autres oeuvres du même acabit. Il faut tout de même reconnaitre que les décors où se déroule l'action font illusion. Ce vieux château qui se dresse au beau milieu de la campagne, celui de Balsorano qui autrefois servit de décor à tant de films d'épouvante, rappelle justement un certain cinéma gothique avec ses pièces sinistres, ses couloirs ornés de portraits, ses chambres sombres
et sa petite crypte où gît le cercueil du fantôme.
Même s'il aurait pu être bien mieux à profit ce décor parvient cependant à créer une toute petite ambiance mais cela ne suffit malheureusement pas à faire fonctionner le film qui prêche par une intrigue ridicule totalement sous exploitée. Montero Bianchi se contente simplement de faire copuler entre elle toute la troupe dés que l'occasion se présente. On s'espionne, on se poursuit dans les dédales de couloirs du manoir déguisés en fantômes, chacun voulant se faire passer pour le fameux spectre si généreusement membré. Gags et quiproquos coquins où les bases même de la sexy comédie. De temps à autre on se

Le réveil du dit spectre a son charme. Son cercueil s'ouvre lentement dans la crypte tandis qu'il se lève, un rien raidi par le temps. Point de drap blanc ici mais une sorte de zombi aux yeux noircis et à la peau blême du plus bel effet, sorte de poupée hirsute toute droite sortie d'une farce de Halloween. Il ne tarde pas à retrouver le châtelain pour une partie de cartes avant d'aller jouer à des jeux plus lubriques avec notre héroïne, charmée et attisée par ce membre phallique fort impressionnant, lui aussi raidi mais pas par le temps cette fois. Une fois satisfait il retournera dans sa tombe, après que notre coquine lui ait dérobé ce sexe


Erotic flash se veut un cocktail de fantastique, d'humour, de comédie et de sexe mais malheureusement malgré les lieux, quelques semblants d'efforts et une poignée de scènes intéressantes ou originales (l'héroïne en plein ébat s'imaginant faire l'amour sur un matelas de faux pénis géants) la sauce ne prend pas vraiment. Faute en incombe à ce scénario confetti et surtout l'indigence de la réalisation.
Le véritable intérêt de Erotic flash est avant tout d'avoir été le premier hardcore de la future star du X italien Moana Pozzi et le premier porno de Kieran Canter le jeune héros de Blue Holocaust, alors petit ami de Moana. Eperdument amoureux Kieran accepta de faire son


Il faut savoir qu'il existe deux versions du film, une soft rebaptisée Gioco di seduzione sortie en 1990 d'une durée approximative de 78mn et la version hard originelle d'environ 89 minutes. Le film connut une sortie parisienne furtive en octobre 1986 sous le titre absurde Bourgeoises sodomisées. Les scènes non utilisées du film furent par la suite insérées dans la version hard du giallo de Cesare Canevari Delitto carnale intitulé La pantera bionda, un remontage providentiel pour profiter de la fabuleuse notoriété de Moana sacrée nouvelle reine du X italien en cette fin d'années 80 avant sa tragique disparition en 1994 à tout juste 33 ans emportée par un cancer de la gorge.