Dolce calda Lisa
Autres titres:
Real: Adriano Cesari
Année: 1980
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 84mn
Acteurs: Claudia Rocchi, Francesco Parisi, Mario Cutini, Guia Lauri Filzi, Enzo Fisichella, Giovanni Di Benedetto, Maruska Benetti, Annj Goren...
Résumé: La jeune Lisa a fait un mariage de convenance avec un homme beaucoup plus vieux qu'elle. Frustrée sexuellement, elle décide un jour de remédier à cette situation en ayant pris conscience de ses charmes. Elle commence par prendre des amants lorsqu'un jour elle rencontre dans un bar Marco, un jeune loubard, dont elle va tomber amoureuse. Il va alors profiter de la naïveté de Lisa. Il la drogue à son insu et l'emmène régulièrement chez un couple de bourgeois qui vont la débaucher et faire son éducation sexuelle. Un soir Marco la viole. Malgré la violence du jeune homme, Lisa ne parvient pas à l'oublier. Elle délaisse son mari, lui ment lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte de Marco. Marco lui avoue alors qu'elle n'a été qu'une putain pour lui et tente à nouveau d'abuser d'elle avant de la laisser seule face à son tragique destin...
Seul et unique film du producteur Adriano Cesari dissimulé sous le pseudonyme de Adriano Tagliava, Dolce calda Lisa fait partie de ses drames érotiques dont l'Italie raffolait dans les années 70. Tourné alors que ce type de cinéma est déjà bien moribond, le film de Cesari se contente de reprendre une trame vue et revue, celle d'un mariage d'intérêt où l'épouse, charmante et beaucoup plus jeune que son quinquagénaire d'époux, s'ennuie dans une union qui sexuellement est plus frustrante qu'enrichissante. La jeune mariée va donc satisfaire dans un premier ses désirs de femme auprès d'amants choisis parmi les amis de son mari avant de s'amouracher d'un bellâtre sans jamais que son balourd de mari ne s'en aperçoive.
Rien de bien nouveau sous le ciel des amours de convenance et ce n'est pas Cesari qui risque de changer la donne avec cette Douce et chaude Lisa, inédit sous nos cieux. Si l'intrigue est banale, si la mise en scène n'est guère trépidante, il faut pourtant reconnaitre que le film de Cesari n'est pas si détestable qu'il n'y parait grâce à un traitement assez efficace de la violence de certains propos notamment lors de la toute dernière partie de ce drame érotique, de loin la meilleure.
En effet, après s'être sexuellement émancipée et fait la connaissance de Marco dans un bar on ne peut plus louche, la jeune Lisa va aller de déconvenues en déconvenues. Être tombée amoureuse de Marco, petit loubard sans scrupule passionné de moto, sera pour Lisa le début d'une tragique histoire. Naïve, elle ignore qu'en s'amourachant de ce voyou qui lui fait découvrir les plaisirs interdits de la chair elle est tombée dans un piège qui lentement s'est refermée sur elle. Marco la drogue à son insu et l'emmène régulièrement chez une comtesse perverse qui profite d'elle mais l'offre également à son mari sous les yeux du loubard qui lui aussi abuse de son corps. Après qu'il l'ait violé dans les toilettes du bar où ils s'étaient connus, Lisa tombe enceinte. Commence alors la véritable partie dramatique du film. Lorsqu'elle lui annonce sa future maternité, Marco tente à nouveau d'abuser d'elle avant de
lui avouer brutalement qu'elle n'a jamais rien représenté à ses yeux si ce n'est une putain qu'il va payer pour ses services, une poupée de chair qu'il droguait pour l'offrir aux instincts pervers d'un couple dépravé. C'est peut être là le seul véritable intérêt du film puisque cette dernière partie dénote assez avec le reste du film. Marco se révèle cruel, sans pitié tandis qu'il jubile tout en crachant son dédain pour la jeune femme. Cesari se permet même de le faire uriner face à la malheureuse lorsqu'en pleurs, elle tente de le convaincre d'accepter cet enfant. Lisa n'est plus qu'une victime qui au bout du compte aura tout perdu.
Hormis ces quinze dernières minutes, Dolce calda Lisa n'est qu'un simple film érotique sans grande envergure dont on retiendra avant tout trois choses. L'amateur de cinéma italien s'amusera à reconnaitre les affiches de films placardées sur le devant des salles que regardent avec malice Lisa avant sa transformation, joli petit clin d'oeil à toute une époque du cinéma coquin transalpin. On appréciera également la présence de l'une des vétéranes du hardcore transalpin, Guia Lauri Filzi , qui incarne ici une comtesse débauchée. C'est à elle
qu'on doit les scènes à caractères pornographiques incluses dans la version intégrale du film même si les autres comédiens, à savoir Mario Cutini et la pasolinienne Luigina Rocchi, ont quant à eux été doublés. Ainsi Guia nous gratifie de quelques fellations et autres cunnilingus qui devraient ravir les pornophiles. Enfin on saluera la prestation de Mario Cutini, l'éternel mauvais garçon du cinéma de genre, dans la peau une fois de plus d'un voyou sans coeur, brutal et cruel.
On regrettera par contre le choix de Luigina Rocchi aka Claudia Rocchi dans le rôle de Lisa puisque ses talents de comédienne sont inversement proportionnels à ses charmes. On se souviendra surtout de luigina pour son rôle de Budur dans Les 1001 nuits, l'amante castratrice de Ninetto Davoli et la scène où elle mime une fellation avec une flute face à un Alvaro Vitali déconfit dans Les lycéennes redoublent.
On notera la présence de Annj Goren, non créditée au générique, la jeune partenaire de Guia lors des séquences hardcore.