2019 dopo la caduta di New York
Autres titres: 2019 après la chute de New York / 2019 after the fall of New York
Real: Sergio Martino
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Post nuke
Durée: 90mn
Acteurs: Michael Sopkiw, Valentine Monnier, George Eastman, Edmund Purdom, Anna Kanakis, Roman Geer, Al Yamanouchi, Serge Feuillard...
Résumé: 2019 - New York après l'Holocauste nucléaire. La Terre n'est plus qu'un immense chaos. Des troupes fascistes contrôlent désormais un New york dévasté et font régner la terreur. Le cataclysme nucléaire a également rendu stériles les êtres humains. La race humaine est en voie d'extinction. C'est alors qu'un homme, Parsifal, se voit chargé de retrouver la seule femme au monde encore capable de donner la vie. Si il y parvient, il pourra l'emmener avec lui et groupe d'élus à bord d'un vaisseau spatial en direction d'une Terre promise appelée Eurasia. Cette femme serait cachée quelque part à Manhattan. Une rude et périlleuse expédition débute, truffée d'embûches et de dangers en tout genre...
Si dans ce sous genre que fut le cinéma post apocalyptique, 2019 après la chute de New York fait aujourd'hui figure de chef d'oeuvre il le mérite grandement pas seulement car il s'érige facilement au dessus des productions habituelles mais surtout pour son originalité et sa richesse.
Co-écrit avec Ernesto Gastaldi, 2019 après la chute de New York à l'instar de tout bon film post apocalyptique prend comme idée de départ une Terre où suite à l'holocauste nucléaire procréer est devenu impossible. Il ne resterait sur notre pauvre planète qu'une seule femme fertile capable de perpétuer notre espèce afin que la race humaine ne s'éteigne à jamais. Cette base de scénario qui par le passé sut déjà donner quelques très bons films tel que Zero population growth est ici réutilisé de façon intelligente afin de donner vie à tout un univers délirant où Sergio Martino tout en copiant et mélangeant Mad Max 2, New York 1997, La planète des singes et même le space opera va enchainer sans répit les rebondissements. Ce ne sont donc pas les péripéties qui vont manquer.
Si l'ouverture du film nous plonge d'emblée dans un New York ravagé par l'holocauste tout en nous faisant découvrir les personnages principaux perdus dans ces désormais paysages post apocalyptique récurrent au genre, 2019 après la chute de New York prend très vite son envol. Parsifal, son héros, tout d'une cote de mailles vêtu, se voit chargé de retrouver la seule femme encore fertile de notre planète. Il pourra alors l'emmener avec lui et un groupe d'élus sur un astronef en partance pour une Terre promise appelée Eurasia. Commence alors un long périple vers Manhattan où la précieuse génitrice serait cachée au cours duquel nos protagonistes vont non seulement accumuler les aventures spectaculaires mais également les rencontres aussi étonnantes que terrifiantes. Martino crée ainsi tout un imaginaire foisonnant, un univers hétéroclite éclatant et surprenant qui devrait ravir le spectateur.
Outre l'action que privilégie Martino, une réalisation alerte et rondement menée, 2019... ne laisse place à aucun temps mort, on appréciera la diversité des personnages que les héros vont croiser et contre lesquels ils devront se battre: les forces fascistes représentées par les cavaliers noirs cruels qui ne jurent que par le sang et la violence, une armée de nains, un esclave sexuel hermaphrodite, un homme-singe colossal qui pourrait représenter notre sombre avenir, une traitresse particulièrement méchante toute de cuir noir vêtue et enfin la fameuse femme matrice qui repose en catalepsie dans un cercueil de cristal. On saluera aussi l'inventivité des armes dont ce bras tenaille que porte un des protagonistes qu'il enfonce dans la gorge et les yeux de ses ennemis. Quant aux effets sanglants, ils sont eux aussi légion et devraient réjouir les amateurs de scènes gore.
Loin d'être ridicule comme bien des post-nuke d'alors, 2019 après la chute de New York est un brillant exercice qui dernier, atout du film, se conclura de manière aussi grandiose qu'émouvante lorsque la jeune femme ouvrira lentement les yeux jetant un regard indéchiffrable à Parsifal tandis que le vaisseau fonce dans le silence de l'espace.
Martino confirme une fois encore ses talents de réalisateur et livre un film certes bon enfant mais qui sait parfaitement allier violence et ludisme sans jamais tomber dans l'absurde, doté en outre d'une excellente distribution. On appréciera hormis le toujours très appliqué Michael Sopkiw, bellâtre français qui officia dans trois films en Italie avant de se reconvertir, la présence de George Eastman en homme-singe, Edmund Purdom, Giovanni Cianfriglia, l'indispensable Al Yamanouchi, la française Valentine Monnier qui retrouvera Michael Sopkiw pour Apocalypse dans l'océan rouge et Anna Kanakis dont les talents de récitation sont malheureusement inversement proportionnels à la perfection de ses courbes.
Sous le ciel post-apocalyptique transalpin, 2019 après la chute de New York reste aujourd'hui encore une des pièces maîtresse du genre, véritable petit film culte qu'on ne peut que conseiller au novice qui souhaiterait découvrir ce type de cinéma Bis transalpin au meilleur de sa forme.