Jeunes gens pour messieurs
Autres titres:
Réal: Anne-Marie Tensi
Année: 1977
Origine: France
Genre: X
Durée: 61mn
Acteurs: Jean-Pierre Michaud, Gustave Claude, Maureen Lambert...
Résumé: Dans l'arrière boutique d'un magasin de vêtements les jeunes employés, les clients et les gérants s'adonnent aux plaisirs masculins, ce qui semble être les 24h typiques d'une de leurs journées...
A. Knapp! Ne cherchez pas qui est cet énigmatique réalisateur. Vous ne trouverez pas. Il s'agit tout bêtement d'un des nombreux pseudonymes qu'utilisa la tout aussi mystérieuse Anne-Marie Tensi, productrice, metteur en scène et directrice de la société AMT, sous lesquels elle tourna une bonne centaine de films porno gay entre le milieu des années 70 et l'aube des années 80 pour la majeure partie d'entre eux aujourd'hui totalement perdus. Parmi ces oeuvres il y a donc ces Jeunes gens pour messieurs qui sortit sur les écrans
parisiens au printemps 1977
Le titre a quelque chose d'aguicheur. Qu'on ne s'y laisse cependant pas prendre. Il n'y a quasiment que des jeunes gens, de jolis garçons qui se donnent du plaisir dans une boutique de vêtements. Point de messieurs pour parties fines donc. Déception comme l'est d'ailleurs le film en lui même. Il n'y a quasiment aucune histoire, aucune intrigue. Le film s'ouvre sur l'image d'un garçon blond bon chic bon genre qui se prépare pour aller travailler et apparemment prendre du plaisir. Que lui réserve cette journée se demande t-il? Il travaille
dans un magasin de vêtements et de mode. Il y a ses employés, un client aussi qui vient lui vendre des habits d'occasion d'hommes ou de femmes, un modèle qui vient postuler (en dansant). Tous font l'amour dans l'arrière-boutique au rythme de leurs envies. On voit un des employés sortir et aller voir un film dans un cinéma homo. Il en ressort avec un garçon avec qui il fait l'amour dans l'arrière boutique. Tous finissent par se retrouver et le film s'achève sur une orgie.
Voilà ce qu'on peut comprendre car tout n'est pas très clair ni toujours cohérent. Tous ces
jeunes garçons baisent mais étrangement on les quitte dans la boutique pour les retrouver lors de la séquence suivante dans un salon par exemple sans explication aucune, à moins qu'ils n'aient aménager l'arrière boutique en garçonnière sympa. Ellipse! Ellipse. Mais qu'importe. Le but n'est pas de comprendre ici mais de prendre du plaisir, la main dans la braguette. On l'aura donc compris ces Jeunes gens pour messieurs n'est qu'un enchainement de scènes de sexe entre hommes toujours joliment filmées comme souvent chez Anne-Marie Tensi du moins ce qu'on connait d'elle. La réalisatrice sait filmer le corps
d'un homme, mettre en scène les scènes de baise avec sensualité et tendresse et surtout aucune vulgarité. Elle sait mettre en valeur les corps et les culs de ces jeunes acteurs qui s'aiment le temps d'une partie de jambes en l'air et s'adonnent sans retenue aux plaisirs virils. Masturbations, fellations, sodomies, analingus sont au menu de ce porno tout à fait classique qui s'ouvre sur une très longue et belle scène de sexe entre deux minets chevelus (des employés?) avant qu'on ne pénètre dans la boutique pour d'autres aventures masculines dont une avec le garçon blond aperçu lors de l'introduction qui suppose t-on est
le gérant et un bel adonis brun qui sous son jean porte un étonnant pagne léopard! On aime ou non mais cela surprend en ces temps où le slip blanc était généralement de rigueur. Les acteurs sont pour la plupart jeunes et mignons (hormis le gérant blond efféminé au visage creux et cireux), portent les cheveux longs et la moustache. Vive les années 70. Un petit plan sur le Paris de 1977 et de ses cinéma porno devrait plaire aux nostalgiques. Une musique plutôt funky ou un piano accompagnent les séquences de cul comme régulièrement à cette époque.
Jeunes gens pour messieurs n'est pas le meilleur porno gay français qui ait été tourné en ces temps ce type de cinéma alimentait les circuits de distribution X, ce n'est pas non plus le meilleur des Tensi du moins parmi ceux qu'on connait mais il reste un petit divertissement sympathique, un inoffensif petit porno gay à déguster comme une simple hors d'oeuvre. Aussi anodin soit-il c'est surtout comme toutes ces productions le fabuleux témoignage d'une époque totalement révolue, plus précisément ce qui en reste puisque la majorité de ces pellicules sont aujourd'hui à jamais perdues. Ne restent que celles qui furent autrefois éditées en vidéo, des reliques aussi difficiles à trouver que des trèfles à quatre feuilles. Comme ces fameux trèfles lorsqu'on les déniche on les garde précieusement dans son armoire à trésor.