L'insegnante va in collegio
Autres titres: La prof et les cancres
Real: Mariano Laurenti
Année: 1978
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 87mn
Acteurs: Renzo Montagnani, Lino Banfi, Alvaro Vitali, Gianfranco D'Angelo, Edwige Fenech, Leo Colonna, Jacques Stany, Lucio Montanaro, Dino Emanuelli, Carlo Sposito, Nikki Gentile...
Résumé: Monica une séduisante professeur d'anglais vient d'arriver dans une institution religieuse où elle va enseigner. Elle est de suite courtisée par un des élèves, Carlo, dont le père est un riche industriel qui par peur d'être la cible de terroriste s'habille comme un mendiant. Il ne tarde pas non plus à vouloir séduire Monica. Jusqu'au jour où Carlo découvre que son père marche sur ses plates-bandes...
Second volet des aventures de la Prof incarnée par Edwige Fenech trois ans après L'insegnante / La prof donne des leçons particulières de Nando Cicero L'insegnante va in collegio / La prof et les cancres, réalisé cette fois par Mariano Laurenti, n'est surement pas le meilleur épisode de cette incontournable saga, faute à son manque d'originalité et son scénario un peu trop famélique.
Monica Sebastiani la jeune et séduisante nièce du père Don Marcello s'apprête à faire sa rentrée au lycée catholique de son oncle. Elle y sera la nouvelle professeur d'anglais. Dés
son arrivée elle fait des ravages non seulement auprès des élèves mais aussi de certains parents dont le père de Carlo, un riche industriel qui par peur d'être kidnappé par les Brigades Rouges s'habille misérablement et feint de vivre comme un pauvre. Carlo est amoureux de sa prof mais ses tentatives de séduction tombent toutes à l'eau. Quant à son père pour mieux l'approcher il décide de prendre des cours privés à domicile mais ses tentatives restent elles aussi vaines. Lorsque Carlo découvre que son père la drague il se met en colère et éprouve une vive jalousie. Lorsque la femme de Riccardo découvre les infidélités de son mari elle le quitte en prenant tout son argent. Ruiné il est tout de même
enlevé par un groupe terroriste. Carlo a la voie libre pour séduire Monica qui finalement n'est pas aussi insensible à son charme qu'elle en avait jusque là donné l'impression. La preuve lui en donnée lors de la représentation théâtrale de fin d'année.
Tous les ingrédients habituels de la pochade scolastique sont au rendez-vous: la séduisante professeur fraichement débarquée dans un lycée, une bande de cancres tous plus farfelus les uns que les autres, des professeurs niais, des épouses cocufiées et une série de gags tous plus puérils les uns que les autres. On y retrouve également la joyeuse bande d'acteurs récurrents au genre: hormis Edwige sont notamment ici présents à l'appel: Alvaro Vitali,
Renzo Montagnani, Lino Banfi et Gianfranco D'Angelo. Pourtant la sauce ne prend pas vraiment cette fois, Mariano Laurenti ne profitant jamais des opportunités que lui offrait ce scénario comme notamment le lieu de l'action; une institution religieuse qui aurait pu donner vie à quelques jolies situations. Le film aurait pu se dérouler dans un lycée traditionnel cela n'aurait absolument rien changé. Intéressante aussi était l'idée de l'industriel qui par peur d'être kidnappé par des terroristes fait semblant de vivre misérablement. A aucun moment Laurenti n'approfondit l'idée. Riccardo aurait pu être n'importe quel citoyen lambda cela n'aurait rien changé à l'intrigue. Quant aux gags et autres situations elles mêmes tout est un
peu trop convenu et jamais vraiment drôle. Même Alvaro Vitali n'a pas sa verve habituelle dans son rôle de trublion. Certes on sourit, on rit de temps à autre mais il manque à La prof et les cancres le peps, la bonne humeur qui fait le charme de la plupart des autres épisodes de la série qu'il soit ou sans Edwige.
Peut-on se rattraper sur le coté égrillard et coquin de l'histoire? Malheureusement non puisque ce nouveau volet des aventures de la Prof est un des moins érotiques, un comble pour une sexy comédie. Edwige est cette fois plutôt avare de ses charmes si on excepte quelques scènes de nu assez gentillettes. Pour le reste c'est tout juste si on aperçoit
quelques poitrines dénudées et quelques petites culottes. On retiendra surtout et avant tout une scène, celle du strip-tease d'Edwige, particulièrement réussi et ingénieux puisqu'il permet d'apprendre les noms de vêtements en anglais. Beaucoup auraient rêvé tel Carlo d'apprendre l'anglais de cette manière lorsqu'ils étaient au lycée.
L'interprétation reste tout simplement professionnelle, appliquée, chacun faisant ce qu'il a à faire. On cherche en vain la bonne humeur dans le jeu de tout un chacun, le plaisir de vraiment s'amuser. De Gianfranco d'Angelo en professeur de gym à la moustache hitlérienne à Renzo Montagnani en industriel clochard transi d'amour pour la belle Monica en
passant par Lino Banfi, un peu en retrait si ce n'est pas pour dire inutile ici, il n'y a rien de très étincelant. On retiendra surtout la prestation de Carlo Sposito en prof complètement myope et celle de Dino Emanuelli en prêtre-directeur. Le cancre transi d'amour pour Edwige est cette fois le séduisant Leo Colonna qui fut aussi l'amoureux de Gloria Guida dans Infirmière de nuit et La lycéenne fait de l'oeil au proviseur. Malheureusement l'ex-star du roman-photo et futur producteur musical s'il fera chavirer bien des coeurs n'émoustillera personne par son jeu un peu trop quelconque. Quant à Edwige même si elle ne se dévêt pas très souvent elle reste tout de même l'atout charme du film et la raison première de le visionner.
En dessous de L'insegnante et moins réussi que le volet suivant L'insegnante viene a casa / La prof connait la musique réalisé cette fois par Michele Massimo Tarantini La prof et les cancres, tourné dans les beaux paysages des Pouilles (l'antique ville de Martina Franca dans la province de Taranto) est une sexy comédie somme toute décevante. Malgré quelques trouvailles le film de Mariano Laurenti pas au mieux de sa forme reste un spectacle peu original simplement sympathique, un petit divertissement familial qui arrachera quelques sourires mais dont on retiendra surtout la présence d'Edwige aussi sage soit-elle ici.