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Nerone

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Autres titres: Neron
Real: Mario Castellacci / Pier Francesco Pingitore
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 98mn
Acteurs: Pippo Franco, Enrico Montesano, Maria Grazia Buccella, Paola Tedesco, Aldo Fabrizi, Paolo Stoppa, Oreste Lionello, Paola Borboni, Gianfranco D'Angelo, Bombolo, Laura Troschel, Marina Marfoglia, Giò Stajano, Attilio Dottesio, Massimo Dapporto, Bruno Vilar, Piero Santi, Gianfranco Magalli, Carmen Russo...

Résumé: On suit ici en chansons les mésaventures de l'empereur Néron en pleine révolution chrétienne entouré de personnages encore plus machiavéliques et diaboliques que lui qui cherchent à le renverser...

Avant de parler du film en lui même il est judicieux de faire un petit historique de la célèbre compagnie de théâtre et de variété Il Bagaglino fondée à Rome en 1965 par les deux futurs réalisateurs de Nerone Mario Castellacci et Pier Francesco Pingitore. Il Bagaglino était au départ un petit café-théâtre où se produisait chaque soir une troupe de comédiens dont Lionello Oresto puis au fil des années se transforma en cabaret. Au début des années 70 les spectacles qui y étaient donnés furent progressivement retransmis à la télévision. Le
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succès fut tel que l'équipe les transposa également au cinéma dés 1976. Nerone puis Remo e Romolo: storia di due figli di una lupa furent les deux premiers d'une petite série mise en scène par Castellacci et Pingitore avec une partie de la troupe pour principaux comédiens.
Entourés de chrétiens qui conspirent et fomentent la révolution, de sénateurs vindicatifs et sournois, d'Agrippine sa diabolique vieille mère qui complote contre lui et d'un fanatique nommé Seneca Néron finit par tomber dans un piège qui le conduit droit dans un asile. Il parvient à se débarrasser de Saint Pierre et à prendre sa place au Paradis.
Tourné durant l'automne 1976 Nerone est une adaptation de la vie du célèbre empereur
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romain, du moins un assemblage d' épisodes de sa vie vue et corrigée par la troupe pour en donner une vision contemporaine et farfelue. Le film fait un parallèle entre la politique sous l'empire romain et le gouvernement d'aujourd'hui, celui des années 70 bien entendu, y mélange les évènements. Autant dire que Nerone est en grande partie basé sur les anachronismes. Il n'y a pas vraiment d'intrigue précise, les réalisateurs transforment simplement les passages choisis en numéros de cabaret, de music-hall, en différentes saynètes mises en scène comme une pièce de théâtre. L'exercice pouvait être périlleux. Force est de constater que Pingitore et Castellacci ne s'en sont pas trop mal tiré et font de
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Néron, un des empereurs romains les plus discrédités de l'Histoire, un personnage plutôt sympathique, un joyeux drille dont la vie devient une farce politique, une parodie politico-sociale dans laquelle Néron ferait presque figure de saint face aux différents caractères qui l'entourent, tous plus méchants et félons les uns que les autres.
Les réalisateurs signent une comédie au ton enlevé, entrainante, mise en scène avec une certaine efficacité où les numéros s'enchainent et s'assemblent sans temps mort dans la joie et la bonne humeur. Par moment blasphématoire Nerone prend rapidement l'allure d'une satire politique parfois grinçante faite de gags, de jeux de mots, de double sens et donc
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d'anachronismes plus ou moins bien trouvés mais néanmoins sympathiques entrecoupés de chansons chorégraphiées ou non jusqu'au final visiblement inspiré de Jésus Christ superstar. La transposition à l'écran d'un spectacle de cabaret n'est pas toujours évidente. Tout ne fonctionne pas toujours. Sortis du cadre de la scène certains gags, certains numéros tombent à plat, passent mal au cinéma mais indulgent, le spectateur pardonnera ce disfonctionnement.
A l'affiche de Nerone on retrouve bien entendu quelques uns des comédiens du Bagaglino dont bien sûr la bonne bouille du grand Pippo Franco dans le rôle titre. Pippo pour une fois
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délaisse son personnage d'éternelle victime et s'en donne à coeur joie dans la toge de l'empereur. Oreste Lionello interprète le fanatique Seneca, Enrico Montesano celui de l'extravagant Petronio, artiste et chanteur travesti qui veut nommer l'Art au sommet du gouvernement et Piero Santi plus connu sous son pseudonyme Jean-Pierre Sabagh pour son apparition dans Come cani arrabbiati joue Vinicio, le fiancé de Licia. Gianfranco D'Angelo égal à lui même comme toujours est un perfide Tigellino, Aldo Fabrizi est un truculent général Alba et le toujours étonnant Bombolo est quant à lui Roscio.
L'atout charme ou plutôt les atouts charme reviennent à Paola Tedesco, chrétienne féministe
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avant l'heure qui nous offre un nu frontal intégral, Maria Graziella Buccella, Poppée, évolue d'un bout à l'autre du métrage en tenue plus que légère et la vétérane Paola Borboni, une sexagénaire Agrippine, ose dévoiler un sein et mange un poisson rouge vivant. On remarquera également la présence d'une toute jeune Carmen Russo ici à ses débuts et de Laura Troschel, l'épouse de Pippo Franco à la ville.
Satire politique en costumes un brin corrosive à l'image même des spectacles du Bagaglino première époque, mélange plein d'humour de peplum, de music-hall et de comédie Nerone,
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rythmé par une entrainante partition musicale signée Flavio Bocci et de quelques chansonnettes, est une sympathique distraction qui ne marquera certes pas les esprits mais aidera à faire passer un moment agréable, le sourire aux lèvres, essentiellement pour la prestation d'une distribution en pleine forme.

  • Par Éric Draven | mercredi, 21 novembre 2018 | 18h00
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