Bonne rentrée à tous
Après ces quelques semaines d'absence durant lesquelles le Maniaco a pris quelques vacances bien méritées l'ombre de la rentrée se profile obscurcissant lentement le souvenir déjà lointain de ces merveilleuses journées d'été faites de farniente langoureusement étendu sur le sable chaud entre deux plongeons dans le rouleau des vagues du littoral espagnol et l'eau tiède de la côte d'Azur. Ecouter Damien Saez seul sur un bateau loin de toute agitation sur une mer d'huile, se détendre au son des poèmes chantés de Yves Simon lové au creux d'une crique les pieds baignant dans l'eau cristalline, sentir le vent et le soleil lécher nos corps nus quelque part sur les plages de galets naturistes peu fréquentées, perdues sous les falaises abruptes surplombant un paysage sauvage où la mer et la terre ne font plus qu'une, se gorger des senteurs des fleurs exotiques et des odeurs de cactées embaumant l'air des nuits chaudes le long des chemins qui vous ramènent vers ce lit dans lequel vous allez reprendre du fil de la bête pour mieux repartir dés le soleil levé. Trop se reposer ennuie c'est connu il faut donc festoyer entouré de cocktails fruités multicolores et de milk-shake aux milles saveurs, tapant des mains et du pied au son de concerts donnés le long des plages mariant rock échevelé et reggae hispanisant, sautant et dansant possédé par les rythmes endiablés des technivals où s'enchainent le meilleur de la scène électro actuel et regroupent dans un public de teufeurs en transe quelques uns des plus beaux spécimens de la gent masculine chevelue et déglinguée, pas toujours très fraiche mais toujours dynamique, qu'il ne reste qu'à cueillir pour mieux finir la croupe offerte. Sea sex and sun voilà un triptyque qui ne se démodera jamais et fait de vos vacances un lot de souvenirs solaires, caniculaires, qu'on chérit et aimerait prolonger à jamais... histoire de ne pas devoir attendre un an avant pour revivre de tels moments, mille projets déjà en tête si l'avenir le veut bien.
La rentrée se profile donc, les jours raccourcissent, il nous faut reprendre les bonnes vieilles habitudes, retrouver la routine du quotidien et les collègues de boulot indésirables, rediscipliner ces infâmes chères têtes blondes qui déjà cet été ont mis nos nerfs à rude épreuve sur les plages, dans les rues, au restaurant et partout ailleurs en hurlant, jouant, courant en tout sens. Rentrée rime d'ailleurs merveilleusement bien avec fessée. De quoi avoir la paix, le silence et l'obéissance tant souhaités.
Si l'heure est donc venue de reprendre nos activités, retrouver nos habitudes il est aussi grand temps de réouvrir les grilles de votre Antre avant qu'elles ne grippent, impatientes de vous accueillir de nouveau dans cet espace aux mille trésors qui vous réserve encore de fiévreux moments, fidèle à notre ligne de conduite mais aussi à nos promesses. Comme nous vous l'annoncions dans notre éditorial estival cette rentrée vous réserve de grandes surprises. Très prochainement nous vous ferons découvrir ce que les manuels nous ont toujours caché sur
notre grand ami Staline à savoir les secrets de sa vie sexuelle perverse
et décadente. Nous vous offrirons un cours de théologie en vous
plongeant au coeur de la Christploitation, un sous genre si joliment
hérétique que nous explorerons de plus en plus, avec une plongée au
coeur de la vie de notre autre grand ami, Judas, dont nous
étudierons les pulsions meurtrières. Nous ferons aussi une escale dans les moeurs dépravés et sadomasochistes
d'un couple de bourgeois bien sous tout rapport mais uniquement en
apparence. Et ce n'est qu'un micro aperçu de ce qui vous attend, l'inédit étant plus que jamais le maitre mot du Maniaco qui mettra un point d'honneur à exhumer bien des oeuvres oubliées, perdues ou rares, bijoux d'exploitation pure mettant en avant toute la noirceur, la perversion, la violence de l'âme humaine et de la sexualité déviante. Les bandes sont prêtes, ne reste plus qu'à faire preuve de patience.
Nous poursuivrons aussi notre exploration de
ces Visages d'un jour Visages de toujours avec toute une jolie série de
biographies rares sur ces comédiens éphémères parfois anonymes, ces
mystères du cinéma qui attirent notre oeil, frappent notre curiosité et
marquent nos esprits de bissophiles affamés, italiens, français (comme
nous avons commencé à le faire avec Les mystères bleu blanc rouge) ou de toute autre nationalité. Nous approfondirons aussi l'univers gay italien et de ses comédiens emblématiques sur lesquels bien peu a été à ce jour écrit et continueront de peupler notre salle des Dieux sans jamais oublier de nous amuser avec un peu de légèreté et de paillardise puisque le cinéma de genre c'est aussi le rire et le divertissement populaire.
Et c'est justement avec douceur et humour que nous entamons cette rentrée avec un Di Leo de fin de parcours, une joyeuseté parfumée à la dynamite, une manière coton d'ouvrir cette nouvelle saison qui se poursuivra par la biographie inédite d'une figure symbolique du monde cinématographique gay transalpin qu'on connait essentiellement pour sa prestation inoubliable dans Pénitentier de femmes mais dont on connait peu le sidérant parcours avant de débuter les choses sérieuses avec ce qui nous reste à ce jour très certainement un des viols masculins les plus brutaux, malsains et explicites de l'histoire de la pornographie gay avec un de ces trésors enfouis du mouvement pré-condom américain, de quoi en repousser plus d'un, donner des hauts le coeur aux bien-pensants dont nous n'avons que faire mais de faire le bonheur de bien d'autres.
Cette deuxième partie de l'année 2017 s'avère donc riche en surprises et découvertes. Nous ne vous en disons pas plus et nous vous invitons chers et fidèles amis lecteurs à continuer de nous suivre dans nos errances dont l'objectif reste inchangé: satisfaire du mieux possible tous les amoureux d'exploitation, de cinéma autre, de marginalité avec l'ironie et l'humour qui caractérise cette crypte sans fin.
Bonne rentrée à tous et merci de votre fidélité.