Una ragione per vivere una ragione per morire
Autres titres: Une raison pour vivre une raison pour mourir / A reason to live a reason to die
Real: Tonino Valerii
Année: 1972
Origine: Italie / France / Espagne / Allemagne
Genre: Western
Durée: 80mn
Acteurs: James Coburn, Bud Spencer, Telly Savalas, Georges Geret, Ugo Fangareggi, Benito Stefanelli, Adolfo Lastretti, Guy Mairesse, Turam Quimbo, Josè Suares, Carla Mancini, Angel Alvarez, Fabrizio Moresco...
Résumé: Pendant la Guerre de sécession, l'ex-colonel nordiste Pembroke, évadé d'un camp sudiste, rejoint une unité nordiste en gardant son passé secret. Il promet la vie sauve à un groupe de huit voleurs et assassins s'ils l'aident à prendre d'assaut le fort Holman que dirige le major sudiste Ward, également responsable de la mort de son fils. C'est alors que Pembroke leur révèle que la prise du fort n'est pas l'unique but de leur mission. Ils vont devoir en effet s'emparer d'un trésor caché fans la garnison...
Ex-assistant de Sergio Leone, Tonino Valerii en tant que metteur en scène signa quelques fleurons du western spaghetti dont l'excellent Le dernier jour de la colère et le plus ludique Mon nom est personne. Mais on lui doit également quelques films beaucoup moins bons dont celui ci connu aussi sous le titre La horde des salopards. Malgré une distribution alléchante dont en tête d'affiche James Coburn, un an après Il était une fois la révolution, Une raison pour vivre une raison pour mourir ne décolle jamais vraiment et s'effondre même assez rapidement à l'image même du fort que nos huit vauriens prennent d'assaut.
Situé en pleine guerre de sécession le défaut majeur du film qui pompe allégrement la trame des 12 salopards est son manque évident de rythme et la mollesse de la réalisation. Si on ne s'ennuie pas vraiment on était tout de même en droit d'attendre un peu plus d'action d'un tel western dont toute la première partie est particulièrement fadasse. Il se passe en effet bien peu de choses sous le ciel de l'Ouest américain cette fois et la principale attraction de Une raison pour vivre une raison pour mourir reste l'attaque du fort lors du final même si elle n'est guère spectaculaire. Les différents protagonistes sont à l'image du film, transparents et
trop peu définis pour susciter un quelconque intérêt malgré une distribution au départ prometteuse. James Coburn est loin, très loin de la performance qu'il tint dans Il était une fois la révolution, se contentant cette fois du minimum syndical même si on appréciera toujours autant sa légendaire prestance au même titre que Telly Savalas dont la présence est ici réduite à son minimum. On ne retiendra en fait que son face à face avec Coburn, un des rares moments du film plutôt captivant. Que penser en outre de la prestation de Bud Spencer dont le personnage ne prend toute son importance qu'en seconde moitié de film si ce n'est qu'il risque d'irriter une fois de plus ses détracteurs à force de cabotiner et amuser
les inconditionnels de ses habituelles facéties. Reste que dans le contexte du film, son cabotinage est souvent énervant et n'aide guère à la crédibilité de l'ensemble. Quant aux français Georges Géret et Guy Mairesse dissimulés sous des pseudonymes anglais ils ont bien du mal à nous faire croire qu'ils sont américains.
Tourné dans une partie des décors de Il était une fois dans l'ouest, cette multiple coproduction est à des lieues de tenir ses promesses de départ. Le film de Tonino Valerii est tout simplement distrayant, voilà au moins une qualité non négligeable, mais assez vite oubliable. Voilà qui est plus regrettable.
Une raison pour vivre, une raison pour s'assoupir!