Battaglie negli spazi stellari
Autres titres: La bataille des étoiles / Cosmo 2000 / Cosmo 2000: Battaglie negli spazi stellari / Battle of the stars
Real: Alfonso Brescia
Année: 1978
Origine: Italie
Genre: S.F
Durée: 96 mn
Acteurs: Massimo Bonetti, Daniele Dublino, Aldo Canti, Omero Capanna, Romeo Costantini, John Richardson, Yanti Somer, West Buchanan, Katia Christine, Vassili Karis, Eleonora King, Percy Hogan, Giuseppe Fortis, Romeo Costantini, Charles Borromel, Malisa Longo, Eolo Capritti, Tom Felleghy, Jacques Stany...
Résumé: La Terre vit en paix avec les autres planètes de la galaxie depuis qu'une alliance pacifique a été signée. Mais cette sérénité est troublée par les terribles Gonians qui projettent d'envahir non seulement la Terre mais également les autres mondes, leur planète étant devenue invivable....
Battaglie negli spazi stellari fait partie des cinq longs métrages de science fiction tourné en 1978 par le prolifique Alfonso Brescia: La guerre des robots, Anno zero guerra nello spazio, La bestia nello spazio et Sette uomini d'oro nello spazio.
Tous inspirés par le succès mondial de Star Wars, Brescia, prolifique artisan du cinéma de genre italien, nous livre sa vision du genre en cinq films qui ont en commun non seulement une distribution interchangeable mais surtout leur pauvreté et leur aspect ultra cheap. Si on excepte l'hallucinant La bestia nello spazio, improbable et incongru mariage entre La bête de Walerian Borowczyk et le film de Lucas, Anno zero guerra nello spazio, La guerre des robots et ce Battaglie negli spazi stellari font certainement partie des meilleurs opus de cette interminable et souvent ennuyeuse saga.
Tourné dans un hangar décoré d'écrans multicolores et de spots tout aussi multicolores, La bataille des étoiles, seul épisode à avoir eu droit à une furtive sortie française sur nos écrans en son temps, se laisse cette fois regarder sans véritable ennui et se déguste même avec un certain plaisir. On songe par instant à ces vieux films de S.F que tournait Antonio Margheriti dans le milieu des années soixante auxquels Brescia aurait rajouté une touche de modernité en tentant d'imiter l'univers de Lucas.
Dans un premier temps, un lac, un bois verdoyant et quelques jeeps (à croire que ces véhicules sont immortels puisqu'on est censé être dans un futur lointain!) sont ainsi censés représenter notre Terre dans quelques siècles puis on est projeté à bord du vaisseau du capitaine Hamilton, l'habituel hangar multicolore que Brescia réutilise à chaque film où clignotent sans cesse de petites loupiottes dans une débauche de couleurs vertes, jaunes, oranges et rouges, particulièrement kitsch mais toujours agréables.
Qui dit espace dit sortie d'astronautes dans le cosmos. Nous avons ici droit à d'amusantes maquettes qui se promènent de la manière la plus crédible possible, c'est à dire tant bien que mal, sur un fond étoilé en carton de toute beauté tandis que quelques cosmonautes flottent majestueusement dans cet éther au son d'une envoûtante musique électronique signée Marcello Giombini déjà utilisée pour Anno zero guerra nello spazio.
S'il ne nous épargne malheureusement pas d'interminables et insipides dialogues, Brescia tente enfin cette fois d'insuffler à son film avec le peu de moyens dont il dispose ce petit vent d'énergie qui faisait tant défaut aux autres épisodes notamment lors de la fameuse bataille du titre durant laquelle on assiste à quelques plans mollassons de vaisseaux sillonant l'espace zébré de rayons lasers.
Quelques personnages parviennent même à être attachants comme l'enfant-robot, aussi angélique que radieux, dont la mort pourra même en émouvoir certains.
On sourira face aux maquillages qu'arborent fièrement les extra-terrestres envahisseurs, Les Gonians, sorte d'hybrides entre le zombi et la momie. On gardera surtout en mémoire le visage du Maître Suprême lorsqu'il enlève son masque d'or laissant apparaitre une face semblable à un gâteau de semoule amovible.
Certes nous sommes ici en présence d'un film ultra fauché, tout spécialement kitsch, assez répétitif mais La bataille des étoiles se laisse pourtant regarder avec un certain plaisir coupable... voire honteux. Brescia a simplement concocté un petit film de S.F d'une pauvreté aussi sidérale que sidérante mais cependant drôle et surtout distrayant contrairement à Star odissey et La guerre des robots que rien ne parvenait à sortir de l'ennui total encore moins du degré zéro.
Dans les coursives de notre vaisseau en carton-pâte déambulent de grands noms comme John Richardson aux cotés de stars et starlettes du cinéma de genre d'alors telles que Malisa Longo et Gisela Hahn mais aussi quelques comédiens récurrents aux cinq opus de Brescia, Yanti Sommer, Vassili Karis ou encore West Buchanan.
Comme la plupart des films de cette saga, la version sortie jadis chez nous fut tronquée de quelques vingt minutes passant de quelques 96 minutes à seulement 72. L'amateur oubliera donc l'édition vidéo ou la version cinéma pour se précipiter sur le DVD où il pourra apprécier cette petite bande aux sonorités Bontempi qui involontairement rend hommage à sa façon aux vieilles séries B ou Z de S.F des années 60. Reconnaissons lui cela!
Précisons aux novices qu'il ne faut pas confondre ce film et Anno zero guerra nello spazio, inédit sous nos cieux cette fois, tourné la même année et avec une distribution quasi identique!
Pour l'anecdote, les scènes se déroulant sur l'astéroïde ont été tournées dans les grottes de Collepardo.