Sesso acerbo
Autres titres: Bitter sex
Real: Joe D'Amato
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 79mn
Acteurs: Roland Carey, Laura Levy, Pauline Teutscher, Carmine Zarrillo, Virginia Wilson, Fernando Arcangeli...
Résumé: Frustrée par un mari qui ne peut lui donner l'enfant qu'elle espère tant avoir une femme trouve plaisir et réconfort dans les bras d'un jeune garçon à qui elle sert de dame de compagnie. Le mari va de son coté se consoler dans les bras de sa secrétaire. L'épouse finira par être enceinte de son amant qu'elle abandonnera ensuite. Elle fera passer l'enfant qu'elle porte pour celui de son mari afin de sauver son mariage...
Pour l'amateur, un film de Joe D'Amato est en règle générale jamais réellement désagréable mais toute règle a ses exceptions et Sesso acerbo en fait partie. Ce nouvel opus hardcore s'intègre à ceux que le réalisateur tourna au début des années 80 mais on est par contre loin, très loin, à des années lumières de ses films érotiques et hardcore habituels, encore plus de ses exotico-polissonneries.
D'Amato signe là un film d'une platitude extrême sans aucune originalité et surtout d'un sidérant ennui. Sesso acerbo n'est jamais qu'une énième histoire de couple où l'épouse, frustrée par un mari apparemment stérile qui ne peut lui donner d'enfant, trouve son plaisir dans les bras d'un jeune garçon à qui cette fois elle sert de dame de compagnie. Son époux se console de son coté dans les bras de sa jeune secrétaire. L'épouse frustrée se fera faire un enfant par son fougueux amant sauvant ainsi son mariage. On ne peut guère faire plus conventionnel.
Si d'accoutumée D'Amato comble le manque d'originalité de ses scénarii par cette touche de sadisme, son sens aigu de la perversion, c'est en vain ici qu'on la cherche. Rien ne distingue
Sesso acerbo de n'importe quelle autre bande hardcore bon marché.
On ne se rattrapera pas même sur les séquences de sexe étonnamment pudiques puisque c'est à peine si on apercevra un sexe, la plupart du temps judicieusement caché. Frustrant!
Ce qui est ici acerbe ce n'est pas le sexe mais le film lui même, grosse déception pour ceux qui attendaient de D'Amato une nouvelle bande joyeusement pornographique agrémentée de ce zeste de perversion qu'on était en droit d'espérer du réalisateur. La seule originalité plutôt drôle
est une séquence homosexuelle aussi inattendue que peu ragoûtante, deux follasses, on reconnaitra notamment Fernando Arcangeli, excités à la vue de l'héroïne faisant l'amour au jeune garçon se livrent alors à quelques ébats sodomites.
La photographie comme les décors sont quant à eux d'une repoussante laideur à l'instar de l'horripilante partition musicale sirupeuse.
On ne fantasmera guère cette fois sur Pauline Teutscher, une des spécialistes du hardcore transalpin, qui ressemble ici à n'importe quelle ménagère ménopausée encore moins sur le vétéran Roland Carey, quadragénaire bedonnant et grisonnant bien peu sexy. Reste pour se consoler Laura Levi et le jeune Carmine Zarillo déjà remarqué entre autre dans Caldo profumo di una vergine à qui on aurait dû demander d'enlever plus souvent son slip! Sesso acerbo ou l'apothéose de la chair grassouillette.