Il trono di fuoco
Autres titres: L'épée de feu / Le retour du barbare / The throne of fire
Real: Franco Prosperi
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Heroic-fantasy
Durée: 86 mn
Acteurs: Pietro Torrisi, Sabrina Siani, Harrisson Muller, Pietro Ceccarelli, Stefano Abbati, Dan Collins, Beni Cardoso, Roberto Attanzio, Isarco Ravaioli, Amedeo Leonardi, Gianlorenzo Bernini...
Résumé: Le valeureux Siegfried doit combattre le méphitique Morak, le fils de Belial, le messager du Diable. Après avoir kidnappé la princesse Valkiri, Morak entend bien s'emparer du trône construit par Odin le jour d'une éclipse solaire afin de régner définitivement sur le monde. Il est aidé dans ces noirs desseins par une repoussante sorcière...
Suite au succès inattendu de Gunan il guerriero l'année précédente, le producteur Pino Burrichi flanqué de Ettore Spagnuolo mit en chantier deux autres films d'Héroic-fantasy afin de surfer sur la vague de Conan le barbare. S'il avait confié la réalisation de Sangraal l'épée des barbares, deuxième film de la série, à Michele Massimo Tarantini, c'est de nouveau à Franco Prosperi qu'il confie celle du troisième film, Il trono di fuoco qui met ainsi fin à cette trilogie.
Il trono di fuoco est en fait un pur produit commercial, une oeuvre de récupération dont une
bonne partie du métrage est composée de séquences de batailles et de foule provenant de Gunan et de Sangraal auxquelles ont été rajoutées de nouvelles scènes tournées pour l'occasion par Prosperi, pour la plupart les scènes intérieures. Il trono di fuoco est indubitablement le plus faible des trois films. Truffé d'effets spéciaux au rabais, ce pseudo nouvel opus de Prosperi souffre des mêmes défauts cette fois aggravés que Gunan il guerriero, à savoir la pauvreté de son budget et surtout l'absence de tout souffle épique, son manque cruel d'énergie notamment lors des nombreuses scènes de bataille. Cela finit par appesantir un scénario là encore trop léger mais pourtant original et joyeusement agrémenté
de quelques touches horrifiques bienvenues.
Toujours aux cotés de la blonde Sabrina Siani qui interprète cette fois une princesse qu'on a kidnappé, Pietro Torrisi reprend du service dans la peau du valeureux Siegfried, un personnage qui apparaissait déjà dans Sangraal. Siegfried va devoir se battre contre l'incarnation du Mal, le fils de Satan lui même, et sa dangereuse alliée, une sorcière machiavélique, qui veulent s'emparer du trône construit par Odin le jour d'une éclipse solaire afin de régner sur le Monde.
L'ex-bodybuilder et cascadeur fait là encore ce qu'il peut mais sans l'ingéniosité de Tarantini
avec qui il tourna Sangraal la spada del fuoco, ses efforts sont quelque peu vains. On mentionnera plus précisément une séquence assez drôle tant elle manque de vigueur, celle où il combat mollement un python à mains nues, un bien piteux python pour un tout aussi piteux passage.
Rempli d'anachronismes (on célèbre un mariage chrétien en pleine période barbare) Il trono di fuoco, tourné au célèbre château de Balzorano, est tout au plus distrayant, divertissant. Voilà un petit Héroic fantasy qu'on qualifiera de fonctionnel où on se laissera surtout séduire par la beauté de la blonde Sabrina Siani, égérie et déesse du genre, qui nous gratifie pour la
première fois d'un magnifique topless, un effeuillage inédit jusqu'alors puisque Sabrina n'était jamais apparue nue dans les quelques sous Conan qu'elle tourna.
Ex-assistant de Mario Bava et Riccardo Freda, Prosperi a du se souvenir du temps passé sur les tournages de Hercule contre les vampires et Maciste en enfer. On y retrouve en effet quelques traits qui caractérisaient ces deux films: les fameux anachronismes déjà cités d'une part, ce mélange d'éléments médiévaux, mythologiques et préhistoriques, et le château donnant sur les portes de l'Enfer. Plutôt mal utilisés, cela fait surtout ici sourire. Il est également amusant de constater que le nom du héros est Thor, Dieu du tonnerre et divinité
scandinave, avec lequel le film n'a aucun rapport évidemment.
Aux cotés de Pietro Torrisi et Sabrina Siani on reconnaitra entre autres Harrisson Muller, le frère de Nadia Cassini, franchement insipide dans la peau diabolique de l'Antéchrist qu'il a bien du mal à personnifier, bien peu habité par son personnage dont il ne possède en rien la dimension maléfique.
Si le film est resté inédit en France du moins en salles à l'instar des précédents opus, il n'a jamais été distribué en Italie tant il fut autrefois jugé mauvais. Suite à cela Pietro Torrisi décida de se retirer dans un semi-anonymat, mit sa carrière d'acteur en veille pour se
consacrer presque uniquement à ses premières amours, les cascades et les acrobaties.
Il est important de noter que le titre vidéo de ce film, L'épée de feu, est la traduction du titre original de Sangraal, la spada di fuoco sorti lui sous le titre Sangraal l'épée des barbares. Que le novice prenne garde à ne faire aucune confusion! Une erreur est si vite arrivée.