Ercole al centro della terra
Autres titres: Hercules contre les vampires / Hercules vs the vampires / Hercules in the center of the Earth / Hercules in the haunted world / Hercules at the center of the Earth / With Hercules in the center of the Earth
Réal: Mario Bava
Année: 1961
Origine: Italie
Genre: Peplum / Fantastique
Durée: 80mn
Acteurs: Reg Clark, Ida Galli, Christopher lee, Rosalba Neri, Raf Baldassare, George Ardisson, Leonara Ruffo, Marisa Belli, Franco Giacobini, Mino Doro, Ely Drago, Gaia Germani...
Résumé: Lico vient de tuer le roi d'Ecalie et maintient sa fille Dejanire prisonnière dans un souterrain. Sous l'effet d'un sortilège, elle a perdu la raison. Afin de la sauver, Hercule doit se rendre en Enfer à la recherche d'une plante miraculeuse. Aidé de Thésée, il entreprend son voyage au cours duquel l'attendent maintes aventures...
Lorsqu'on évoque le nom de Mario Bava on pense essentiellement au cinéma d'épouvante et d'horreur italien dont il fut le maître et bien entendu aux gialli qu'il réalisa, créant ainsi toute une nouvelle vague de cinéma horrifique à la croisée du polar que des tueurs gantés de noirs hantaient.
Mais Mario Bava toucha également à d'autres genres dont le peplum, genre dont il doit ses grands débuts de réalisateur en reprenant en 1959 les renes de La bataille du marathon officiellement attribué à Jacques Tourneur. Bava sera aussi l'assistant de Riccardo Freda sur quelques uns de ses peplums dont Spartacus.
Ce style de cinéma, alors fort prisé en Italie, ne lui est donc pas inconnu et ce n'est guère étonnant de le voir en 1961 aux commandes de cet Hercules contre les vampires.
L'originalité de cette nouvelle aventure du fameux Hercule vient du fait que Bava parvient avec intelligence à méler le cinéma d'horreur et le peplum en reprenant le mythe du vampire mais pas sous sa forme traditionnelle même si Christopher Lee, popularisé quelques années plus tard par son personnage de Dracula, doit boire le sang de sa jeune victime.
S'il existe deux prologues différents au film, la version française exclut la scène où Lee vamprise la jeune fille. Doté d’un budget ridicule, Bava en bon artisan qu'il est, va ingénueusement cacher la précarité des moyens mis en œuvre en tournant une grande partie du film en studio. Il va pouvoir ainsi laisser aller sa fertile imagination en nous offrant une oeuvre riche et surtout colorée, marque de fabrique du cinéaste. On y retrouve en effet les predominances pour les teintes rouges, vertes et bleues et on se laisse vite charmer par ces décors que Bava utilise et réutilise en les réarrangeant, baignant le tout de fumigènes du plus bel effet.
Malgré la maigreur du scénario surlequel travaillèrent pourtant quatre scénaristes dont Duccio Tessari, Hercule contre les vampires séduira trés vite le spectateur, admiratif et pantois face à la beauté de ces décors auquel on parvient à croire aisément, atout majeur de ce film.
Hercule contre les vampires est avant tout une réussite plastique dont on retiendra de très jolies séquences comme les passages se déroulant aux Enfers, les entrevues avec la sibylle ou encore la flaque de sang dans lequel vient se refléter le visage de Christopher Lee.
On regrettera par contre la minceur de l'intrigue, fait malheureusement assez recurrent dans ce type de cinéma. La première partie nous entraine ainsi dans la quête d'Hercule à la recherche de la pierre de l'oubli, quête dont le chemin est parsemé d'embûches de toutes sortes que le brave héros surmontera triomphalement avec l'aide de quelques rochers qu'il jette avec force et entrain sur ses ennemis. Bava en profite pour distiller un brin d'humour et de bonne humeur à travers les dialogues, pointe d'humour fort bienvenue ici.
La deuxième partie du film s'intéresse plus à déjouer le sombre complot dont Hercule est victime, complot contre lequel il luttera en lançant encore quelques rochers sur ses adversaires qui cette fois ressemblent plus à des spectres ou des morts-vivants du plus bel effet qui raviront les amateurs.
Les puristes releveront quelques erreurs mythologiques puisque Bava nous informe que Télémaque n’est plus le fils d’Ulysse mais son compagnon de route, jeune homme un peu gauche à l'humour incertain, Proserpine n'est plus la fille de Pluton mais sa prisonnière et Jocaste est réduite à une jeune femme légère bien éloignée des tragédies habituelles auquel on l’associe.
En tête d’affiche, on retrouvera Reg Park, acteur aux muscles proéminents alors élu jeune premier du genre mais qui pourtant ne connaitra qu'une brève carrière, brève certes mais pourtant de qualité. Ex-Monsieur Univers à trois reprises, Reg sera pour l'anecdote le futur entraineur d'Arnold Schwarzenegger.
A ses cotés on aura le grand plaisir de voir Christopher Lee, George Ardisson, Raf Baldassare ainsi que Ida Galli et Rosalba Neri à leurs flamboyants débuts.
Ercole al centro della terra n’est certainement pas l’une des plus grandes réussites de Mario Bava mais il demeure une oeuvre intéressante qui porte definitivement la griffe du célèbre cinéaste notamment lors du voyage d'Hercule en Enfer, fabuleuse séquence regorgeant de détails macabres. Le film reste aujourd'hui une véritable curiosité pour les amateurs de cinéma d’épouvante mais qui saura tout autant séduire les amateurs de Péplum.
Mais Mario Bava toucha également à d'autres genres dont le peplum, genre dont il doit ses grands débuts de réalisateur en reprenant en 1959 les renes de La bataille du marathon officiellement attribué à Jacques Tourneur. Bava sera aussi l'assistant de Riccardo Freda sur quelques uns de ses peplums dont Spartacus.
Ce style de cinéma, alors fort prisé en Italie, ne lui est donc pas inconnu et ce n'est guère étonnant de le voir en 1961 aux commandes de cet Hercules contre les vampires.
L'originalité de cette nouvelle aventure du fameux Hercule vient du fait que Bava parvient avec intelligence à méler le cinéma d'horreur et le peplum en reprenant le mythe du vampire mais pas sous sa forme traditionnelle même si Christopher Lee, popularisé quelques années plus tard par son personnage de Dracula, doit boire le sang de sa jeune victime.
S'il existe deux prologues différents au film, la version française exclut la scène où Lee vamprise la jeune fille. Doté d’un budget ridicule, Bava en bon artisan qu'il est, va ingénueusement cacher la précarité des moyens mis en œuvre en tournant une grande partie du film en studio. Il va pouvoir ainsi laisser aller sa fertile imagination en nous offrant une oeuvre riche et surtout colorée, marque de fabrique du cinéaste. On y retrouve en effet les predominances pour les teintes rouges, vertes et bleues et on se laisse vite charmer par ces décors que Bava utilise et réutilise en les réarrangeant, baignant le tout de fumigènes du plus bel effet.
Malgré la maigreur du scénario surlequel travaillèrent pourtant quatre scénaristes dont Duccio Tessari, Hercule contre les vampires séduira trés vite le spectateur, admiratif et pantois face à la beauté de ces décors auquel on parvient à croire aisément, atout majeur de ce film.
Hercule contre les vampires est avant tout une réussite plastique dont on retiendra de très jolies séquences comme les passages se déroulant aux Enfers, les entrevues avec la sibylle ou encore la flaque de sang dans lequel vient se refléter le visage de Christopher Lee.
On regrettera par contre la minceur de l'intrigue, fait malheureusement assez recurrent dans ce type de cinéma. La première partie nous entraine ainsi dans la quête d'Hercule à la recherche de la pierre de l'oubli, quête dont le chemin est parsemé d'embûches de toutes sortes que le brave héros surmontera triomphalement avec l'aide de quelques rochers qu'il jette avec force et entrain sur ses ennemis. Bava en profite pour distiller un brin d'humour et de bonne humeur à travers les dialogues, pointe d'humour fort bienvenue ici.
La deuxième partie du film s'intéresse plus à déjouer le sombre complot dont Hercule est victime, complot contre lequel il luttera en lançant encore quelques rochers sur ses adversaires qui cette fois ressemblent plus à des spectres ou des morts-vivants du plus bel effet qui raviront les amateurs.
Les puristes releveront quelques erreurs mythologiques puisque Bava nous informe que Télémaque n’est plus le fils d’Ulysse mais son compagnon de route, jeune homme un peu gauche à l'humour incertain, Proserpine n'est plus la fille de Pluton mais sa prisonnière et Jocaste est réduite à une jeune femme légère bien éloignée des tragédies habituelles auquel on l’associe.
En tête d’affiche, on retrouvera Reg Park, acteur aux muscles proéminents alors élu jeune premier du genre mais qui pourtant ne connaitra qu'une brève carrière, brève certes mais pourtant de qualité. Ex-Monsieur Univers à trois reprises, Reg sera pour l'anecdote le futur entraineur d'Arnold Schwarzenegger.
A ses cotés on aura le grand plaisir de voir Christopher Lee, George Ardisson, Raf Baldassare ainsi que Ida Galli et Rosalba Neri à leurs flamboyants débuts.
Ercole al centro della terra n’est certainement pas l’une des plus grandes réussites de Mario Bava mais il demeure une oeuvre intéressante qui porte definitivement la griffe du célèbre cinéaste notamment lors du voyage d'Hercule en Enfer, fabuleuse séquence regorgeant de détails macabres. Le film reste aujourd'hui une véritable curiosité pour les amateurs de cinéma d’épouvante mais qui saura tout autant séduire les amateurs de Péplum.