Femmine infernali
Autres titres: Les évadées / Les évadées du camp d'amour / Escape from hell / El infierno de las mujeres / Hell prison / Hell
Real: Edoardo Mulargia
Année: 1979
Origine: Italie / Espagne
Genre: WIP
Durée: 101mn
Acteurs: Anthony De Teffé, Luciano Pigozzi, Ajita Wilson, Christina lai, Cinzi Lodetti, Anna Maria Pannaro, Serafino Profumo, Maïte Nikott, Zaira Zoccheddu, Yael Forti, Angela Martinelli...
Résumé: Un camp de prison de femmes au coeur de la jungle. Ecoeuré par les traitements que subissent les détenues et le sadisme du directeur, le docteur du camp, alcoolique et désillusionné, organise l'évasion de huit détenues. Lorsque le directeur s'aperçoit de leur départ, il organise une traque dans la jungle...
Les évadées est le premier WIP tourné par Edoardo Mulargia qui très vite s'avère beaucoup moins passionnant que sa pseudo séquelle La fin des tortionnaires d'amour 2 réalisé simultanément avec la même équipe dans les mêmes décors.
Si le deuxième volet valait surtout pour sa sous-intrigue politique et la mise en avant de la souffrance et du désespoir de ses femmes perdues, Les évadées n'est qu'un simple WIP de base dont l'action se situe en pleine jungle. L'histoire est particulièrement simple. On y suit les aventures d'un docteur alcoolique et désillusionné qui révolté par les traitements subis par ces femmes et le sadisme d'un directeur maniaque décide d'en faire évader huit.
Réalisé sans grande conviction, le film tourne au ralenti comme si la chaleur tropicale (en fait le film fut tourné dans une réserve prés de Ostia en Italie, à Castelfusano plus exactement) avait fait perdre à toute l'équipe son énergie. On y retrouve tous les éléments propre au genre: sadisme, tortures, viols, rixes entre les détenues, douches... sans oublier de longs ébats saphiques et quelques séquences de sexe hétérosexuel qui sans jamais atteindre le hardcore n'en sont pas moins audacieuses. Il est à signaler qu'il existe deux versions du film, une soft destinée à l'Italie et une beaucoup plus longues pour le marché espagnol et étranger où furent intégrées des séquences pornographiques. Celles ci furent réalisées par l'équipe espagnole lorsque l'équipe italienne quittait les plateaux le soir. Seule Ajita Wilson y participa.
Si les acteurs dégoulinent de transpiration du début à la fin ce n'est pas d'effort tant ils semblent manquer eux aussi de conviction aggravant ainsi le coté mollasson de l'ensemble que seule la traque finale vient quelque peu secouer grâce à quelques effets sanglants de bon aloi. Malheureusement et pour la plus grande frustration du spectateur Mulargia semble être fatigué. Il se débarrasse en quelques minutes de ses acteurs et actrices lors d'une conclusion expédiée à la vitesse de l'éclair en donnant tout de même l'occasion à Ajita Wilson de se laisser aller à une danse érotique plus ridicule qu'excitante.
Le vétéran Luciano Pigozzi parvient tout de même à donner un peu de crédibilité à son personnage. A ses cotés, on reconnaîtra un autre vétéran du cinéma de genre Anthony De Teffé sous son pseudonyme habituel Anthony Steffen, Serafino Profumo, Ajita Wilson, Christina Lai et la surpulmonnée Cinzia Lodetti ainsi que l'israëlienne Yael Forti dans le rôle de la kapo.
Pour un film de prison de femmes censé se dérouler en plein coeur de l'Amazonie on aurait aimé un peu plus de piment. Si Les évadées manquent cruellement d'énergie, il lui manque aussi ce petit plus qui rend ce type d'oeuvre si intéressant. Pour le reste, Les évadées n'est qu'un nouvel exemple de pur cinéma d'exploitation où sexe et violence se conjuguent pour le plus grand plaisir de l'amateur dans un contexte pseudo-tropical avouons le fort agréable. On a connu mieux mais on a connu pire.