Gli sterminatori dell'anno 3000
Autres titres: Les exterminateurs de l'an 3000 / The exterminators in the year 3000 / The exterminators of the years 3000 / Death warriors / El exterminador de la carretera
Real: Giuliano Carnimeo
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Post nuke
Durée: 90mn
Acteurs: Robert Janucci, Fernando Bilbao, Beryl Cunnigham, Luciano Pigozzi, Luca Venantini, Venantino venantini, Alicia Moro, Eduardo Fajardo, Anna Orso, Sergio Mioni, Riccardo Mioni...
Résumé: Après l'holocaust nucléaire, la Terre n'est plus qu'un désert d'où quasiment toute eau a disparu. Celle ci est devenue l'enjeu de terribles combats entre les survivants et des hordes de punks sauvages. Un jour arrive Alien, un justicier solitaire qui va tenter d'amener quelques survivants vers un puits où dit on l'eau est encore présente. mais celui ci est convoité par le terrible Crazy bull et sa bande de guerriers...
En 1983, c'est au tour de Giuliano Carnimeo de céder à la mode du Post-nuke qui depuis le succès de Mad Max 2 battait son plein en Italie pour le meilleur et le pire. Deux choses sont évidentes à la vision de ces Exterminateurs de l'an 3000. L'une est que le film de Carnimeo caché ici sous le pseudonyme de Jules Harisson, fait partie de la première catégorie, celle du post nuke à la Mad Max, la deuxième est qu'il connait par coeur le film de George Miller dont il pille allégrement non seulement le scénario mais également des plans entiers.
On ne se bat plus cette fois pour de l'essence mais de l'eau devenue rarissime après l'Holocauste, la Terre n'étant plus qu'un immense désert. Voilà le seul élément qui diffère ces Exterminateurs de Mad Max 2. Le reste n'est qu'un beau démarquage, une copie conforme du célèbre film.
Un guerrier solitaire bardé de cuir noir aux faux airs de Mel Gibson, un enfant non pas sauvage mais bionique, une bande de punks menée par un sosie pataud de Vernon Wells flanqué cette fois non pas d'un giton décoloré mais d'une tigresse noire, cascades et poursuites calquées sur celles de Mad Max 2 dont on retrouve même des séquences complètes ce qui est tout bonnement stupéfiant, voilà un programme sentant fort le déjà-vu qui attend le spectateur.
Hormis cela, Gli sterminatori dell'anno 3000, tourné dans les régions désertiques de Almeria si chères aux western-spaghetti, n'est jamais réellement ennuyant. Il faut avouer que Carnimeo a un certain sens du rythme. On est loin de la fureur de Mad Max mais contrairement à bon nombre d'autres films du genre, Les exterminateurs de l'an 3000 possède ce petit plus qui fait toute la différence, bénéficiant en outre d'un agréable scope, élément point négligeable ici.
On regrettera simplement des dialogues ridicules qu'on souhaite volontaires qui nous rappellent qu'on est bel et bien dans une série Bis transalpine et la faiblesse de l'interprétation notamment la totale inexpressivité du monolithique de l'italo-américain Robert Janucci en guerrier solitaire fade se contentant d'exposer son torse sous son gilet ouvert et de gifler sa compagne, Alicia Moro, afin d'apporter ce petit nuage de misogynie si chère au cinéma de genre italien. La palme d'or de la plus mauvaise interprétation et du méchant le moins charismatique revient à Fernando Bilbao, clone du Wez de Miller, grosse masse avachie et pataude le rapprochant plus du vieux bull dog apathique et asthmatique que du punk sauvage.
Restent la composition de Luciano Pigozzi en vieux bougon bricolo, la présence de l'ex-gloire de la Blacksploitation italienne dont ce sera l'ultime prestation Beryl Cunningham en tigresse cruelle et le jeune Luca Venantini, le fils de Venantino Venantini lui aussi présent, qui bien ironiquement s'en tire mieux que ses partenaires malgré le ridicule de certaines de ses scènes dont celle où il apparait ivre.
Tourné dans une de ces désormais traditionnelles carrières romaines, cette fois plus ou moins crédible malgré quelques touches de verdures peu adéquates dans un monde privé d'eau, Les exterminateurs de l'an 3000 malgré les défauts inhérents à ce type de productions et le manque de sérieux de l'ensemble reste un des meilleurs exemples de Post-nuke transalpin, divertissant et jamais vraiment ennuyeux, s'il est un tant soit peu permis de dire que le genre ait connu de beaux exemples. L'amateur en tout cas, lui, saura pour sa part apprécier cette honorable pellicule au réjouissant happy-end, nos héros dansant sous la pluie enfin de retour.