La bimba di Satana
Autres titres: Satan's baby doll / A girl for Satan / Orgasmo di Satana
Real: Mario Bianchi
Année: 1982
Origine: Italie
Genre: Horreur
Durée: 75mn
Acteurs: Mariangela Giordano, Jacqueline Dupré, Aldo Sambrell, Joe Davers, Giancarlo De Luca, Marina Frajese, Alfonso Gaita...
Résumé: C'est au château des Aguilar que repose la corps de Maria, recemment décedée. Son époux, Antonio, y vit avec son frere handicapé qui n'a de cesse d'espionner Soeur Sol, une jeune novice sur qui il fantasme. La fille d'Antonio, Miria, vit avec eux et un medium qui souhaite exorciser le château des esprits démoniaques qui semblent l'habiter...
Réalisé en 1982 par Mario Bianchi, fils de Roberto Montero Bianchi, La bimba di Satana est en fait une sorte de rip-off de Malabimba d'Andrea Bianchi dans lequel on retrouve Mariangela Giordano qui reprend une fois de plus sa défroque de nonne.
Si Malabimba était un croisement plutôt intéressant entre le nunsploitation et le sexploitation, il n'en va malheureusement pas de même pour le film de Mario Bianchi qui s'avère vite ennuyant.
Conçu à l'origine comme un film hardcore qu'on peut aujourd'hui découvrir sous le titre Orgasmo di Satana, la version mise en scène et presentée alors fut tristement revue et corrigée et de hard il ne reste pratiquement rien si ce ne sont que quelques plans furtifs de Mariangela Giordano qui se masturbe sur son lit, quelques contorsions érotiques seraient une expression plus appropriée d'ailleurs. Ceux ci sont entrecoupés de plans du voyeur handicapé, l'observant le regard halluciné, alors que le serviteur dévore à pleines dents un coq vivant. Si cela crée un certain effet malsain et tend vers un certain euro-sleaze de bon aloi, on est trés loin de ce que la séquence devait être à l'origine. La présence au générique de la célèbre porn star Marina Frajese dans la peau de la Comtesse ne fait qu'illusion même si elle apparait nue la plupart du temps.
Pour le reste, La bimba di Satana traine en longueur. Il est assez difficile de s'intéresser aux différents protagonistes tous plus transparents les uns que les autres, sans épaisseur, tant et si bien qu'on les oublie trés vite. Certaines scènes caressent le ridicule comme ce zombi-momie qui attaque l'handicapé.
Il faut poutant reconnaitre que le film est visuellement trés beau. Bianchi a su tirer avantage de son décor, ce château et ses cryptes qui rapellent parfois un certain cinéma gothique italien. Le travail sur la photographie est plutôt bon et l'utilisation de la partition musicale signée Nico Catanese, synthétique et envoûtante à souhait, colle parfaitement aux images et aide à créer un semblant d'atmosphère.
Edulcoré au maximum, La bimba di Satana n'a d'osé que certaines idées toutes avortées malheureusement au plus grand désarroi du spectateur. Peu fière du film, Mariangela Giordano le renie aujourd'hui et ne se prive pas de le traiter de ridicule. Il restera pourtant le film le plus visuellement réussi de Mario Bianchi, réalisateur prolifique et éclectique qui a toujours su passer de la sexy comédie au polizesco, du western à la dramatique. Son passage au nunsploitation ne lui a guère réussi. La bimba di Satana est certes un film étrange mais il est surtout un film raté.