Rush
Autres titres: Blood rush / Rush the assassin
Réal: Tonino Ricci
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Post nuke
Durée: 77mn
Acteurs: Bruno Minniti, Laura Trotter, Gordon Mitchell, Rita Furlan, Bridgit Pelz, Riccardo Pizzuti, Paolo Celli, Osiride Pevarello, Luigi Lodoli, Daniele Stroppa...
Résumé: Quelque part sur Terre après l'Holocauste nucléaire. Désormais il n'y a plus de végétation sur notre planète ravagée par les radiations. Les survivants sont envoyés dans des camps de travaux forcés où ils doivent cultiver une terre stérile sous le joug d'un tyran. Un homme, Rush, va tenter d'éliminer ce despote et délivrer les hommes de son emprise...
Si Tonino Ricci n'a jamais joui d'une très bonne réputation dans le milieu du cinéma de genre, ce n'est pas Rush qui contredira cette vilaine réputation. Ricci à l'instar de ses confrères Joe D'Amato, Ruggero Deodato et autres Enzo Castellari se lance cette fois dans un sous genre du cinéma Bis alors très en vogue suite au succès mondial de Mad Max 2, le post-nuke en créant le personnage de Rush.
Rush est un des derniers hommes sains sur une Terre ravagée par les radiations qui ont fat disparaitre toute vie végétale. Les hommes sains sont envoyés dans des camps de travaux forcés où ils doivent jardiner cette terre irradiée sous la gouverne d'un tyran.
Ainsi présentée l'intrigue semble plutôt intéressante mais le résultat est malheureusement loin des espoirs qu'on pouvait s'être faits. Ricci, bien peu inspiré par cette histoire, s'étire en longueurs inutiles et passe la moitié du film à poser les bases de son scénario tant et si bien qu'il ne reste que peu de temps pour que l'action puisse commencer. Mais est-ce réellement grave car le spectateur a déjà sombré dans une douce somnolence dont seul l'humour bien involontaire du film pourrait l'en sortir. Comment en effet ne pas sourire face à ces quelques poursuites en moto et buggy, sorte de charrettes sorties d'un jeu de playmobil qui n'avancent guère plus vite qu'une voiturette d'handicapé, devant cette Terre soi disant irradiée d'où toute vie végétale a disparu mias Ricci plante pourtant son décor à l'orée d'un joli bois vert!! Voilà peut être une des plus belles incohérences que le 7ème art nous ait délivré! Quelques bagarres peu explosives ponctuent de longues scènes de bavardages sans intérêt aucun avant que Rush ne détruise enfin les camps du maître suprême. Rush prend alors l'apparence d'un petit film de guerre fauché tourné en plein désert, autrement dit une jolie carrière romaine bordant notre jolie forêt. Tout finira au mieux et le ciel rendu rouge par l'utilisation d'un joli filtre redeviendra bleu et, O magie, les fleurs repousseront!
Agrémenté d'une musique jazzy en total décalage, Rush, d'une incroyable ringardise, accumule les invraisemblances et les erreurs de scénario qui très vite deviennent hilarantes à l'image même de ce rat mutant ou de notre bellâtre au volant de son buggy, de son tracteur ou de sa jeep qui ressemble plus à Ken (sans Barbie malheureusement) dans une partie campagnarde de paint-ball que du valeureux héros ou anti-héros post-apocalyptique.
Le spectateur allergique au rouge risque de souffrir lors du visionnage du film puisque Rush semble avoir été tourné avec une lentille écarlate qui lui donne un aspect rouge sang assez étrange! Fort heureusement l'édition DVD italienne a su atténuer ces teintes sanguines pour un aspect rosâtre plus réaliste. On ne parlera pas des performances de Bruno Minniti, acteur fétiche du metteur en scène, ex-culturiste et célèbre lover boy de roman photos italiens, dans le rôle titre, tout aussi inexpressif que monolithique, dont le jeu consiste simplement à déployer ses pectoraux tout en serrant fort la mâchoire. Gordon Mitchell, quant à lui, cabotine à souhait dans la peau du tyran fou.
Suite au succès inattendu du film en Italie, Ricci tournera l'année suivante une suite, Rage- Fuoco incrociato, connue sous nos cieux sous le titre simpliste de Rush 2.