La ragazza dal pigiama giallo
Autres titres: The pyjama case girl / The case of the girl with the yellow pyjamas
Réal: Flavio Mogherini
Année: 1978
Origine: Italie
Genre: Giallo
Durée: 98mn
Acteurs: Ray Milland, Dalila Di Lazzaro, Howard Ross, Michele Placido, Mel Ferrer, Ramiro Oliveros, Rod Mullinar, Giacomo Assandri, Eugene Walter...
Résumé: Le cadavre atrocement mutilé et brulée d'une jeune fille est retriuvé sur une plage. Etrangement elle ne portait qu'iun pyjama jaune. Une longue enquête débute alors afin de remonter aux evenements qui ont conduit cette jeune femme vers la mort. L'inspecteur chargé de l'enquête va fouiller dans son passé et découvrir que trois hommes étaient amoureux d'elle. La jeune fille menait une vie dossolue et devait être enceinte. Pourquoi a t'elle été assassinée d'une manière aussi inhumaine?
Ancien directeur artistique, Flavio Mogherini réalise avec La ragazza dal pigiama giallo un interessant film à base giallique mais dont le déroulement relève plus du polar traditionnel à l'italienne transposé ici dans un cadre étranger: l'Australie.
Tout part de la découverte sur une plage d'un cadavre horriblement défiguré d'une jeune fille qui porte les restes d'un pyjama jaune. Le film va alors s'attacher à remonter jusqu'aux terribles evenements qui ont mené à cet acte abominable.
Amateurs de polars musclés et autres thrillers à rebondissements passez votre chemin car il n'y a rien de cela dans ce film qui n'est jamais qu'une longue enquête menée par un commissaire débonnaire interprété par Ray Milland. Ce qui aurait pu être au départ un ennuyeux film s'avère vite être une oeuvre non seulement attachante mais captivante voire par instant dérangeante grâce à l'adresse de Mogherini d'avoir su habilement interférer passé et présent tout en rendant ses personnages interessants. On fait face ici à un trio morbide dans lequel se retrouve la jolie Linda, jeune victime poussée dans ses ultimes retranchements lors du sanglant et cruel final.
Subtilement mis en scène avec cette trés lente montée du suspens qui débouchera sur une ultime partie qui embrasse le thriller horrifique, il y a quelque chose de parfois fascinant dans La ragazza dal pigiama giallo lorsque Mogherini pousse à l'extrême l'aspect macabre et particulièrement malsain de certaines séquences. La longue scène où le cadavre de la jeune fille est exposé dans une cage en verre telle une funeste sculpture a quelque chose d'effroyablement beau. La foule tourne et retourne au ralenti autour de la cage comme dans un long cauchemar au son d'une lancinante musique métallique formant ainsi une sorte de sarabande malsaine où tournoient ces gens fascinés par cette macabre vision. La caméra capte l'expression de chaque visage absorbé comme béat face à l'abominable beauté de la mort.
On retiendra aussi la scène où Linda se donne à trois hommes grotesques et flasques, poupée de chair dont les yeux s'emplissent de larmes au fur et à mesure que ces hommes laissent libre cours à leurs instincts libidineux. Leur sueur se mèle aux larmes de la jeune fille tandis que le plus jeune détourne le regard par dégout. La force de cette interminable séquence est tout simplement extraordinaire tant la répulsion et la douleur de Linda transpire au dela l'écran.
Le final tout aussi douloureux concluera de façon magistrale ce film où on découvrira la terrible agonie de Linda dont on n'oubliera pas l'ultime regard lorsqu'elle sera frappée à mort au visage à l'aide d'un cric par ses assassins, pitoyables, dont la seule motivation à une telle sauvagerie était l'amour.
Mogherini a su rendre crédible cette terrible relation à trois où chacun jouera un rôle dans la mort de cette jeune femme à la vie dissolue, à la fois forte et fragile mais qu'un enfant non désiré et une vie libertine a détruit, prise au piège inextricable de ses jeux dangereux.
Aux cotés de Ray Milland qui apporte sa touche d'humour, on retrouvera Mel Ferrer, Michele Placido et Howard Ross mais on se délectera surtout et avant tout de la présence de la magnifique et envoûtante Dalila Di Lazzaro qui trouvait là un de ses meilleurs rôles. Elle est étonnante de justesse dans ce rôle difficile où elle parvient à nous transmettre toute sa détresse.
C'est curieusement ici Amanda Lear qui susurre langoureusement la chanson-titre du film tandis que Riz Ortolani signe la partition musicale.
La ragazza dal pigiama giallo mérite donc toute l'attention de l'amateur.
Tout part de la découverte sur une plage d'un cadavre horriblement défiguré d'une jeune fille qui porte les restes d'un pyjama jaune. Le film va alors s'attacher à remonter jusqu'aux terribles evenements qui ont mené à cet acte abominable.
Amateurs de polars musclés et autres thrillers à rebondissements passez votre chemin car il n'y a rien de cela dans ce film qui n'est jamais qu'une longue enquête menée par un commissaire débonnaire interprété par Ray Milland. Ce qui aurait pu être au départ un ennuyeux film s'avère vite être une oeuvre non seulement attachante mais captivante voire par instant dérangeante grâce à l'adresse de Mogherini d'avoir su habilement interférer passé et présent tout en rendant ses personnages interessants. On fait face ici à un trio morbide dans lequel se retrouve la jolie Linda, jeune victime poussée dans ses ultimes retranchements lors du sanglant et cruel final.
Subtilement mis en scène avec cette trés lente montée du suspens qui débouchera sur une ultime partie qui embrasse le thriller horrifique, il y a quelque chose de parfois fascinant dans La ragazza dal pigiama giallo lorsque Mogherini pousse à l'extrême l'aspect macabre et particulièrement malsain de certaines séquences. La longue scène où le cadavre de la jeune fille est exposé dans une cage en verre telle une funeste sculpture a quelque chose d'effroyablement beau. La foule tourne et retourne au ralenti autour de la cage comme dans un long cauchemar au son d'une lancinante musique métallique formant ainsi une sorte de sarabande malsaine où tournoient ces gens fascinés par cette macabre vision. La caméra capte l'expression de chaque visage absorbé comme béat face à l'abominable beauté de la mort.
On retiendra aussi la scène où Linda se donne à trois hommes grotesques et flasques, poupée de chair dont les yeux s'emplissent de larmes au fur et à mesure que ces hommes laissent libre cours à leurs instincts libidineux. Leur sueur se mèle aux larmes de la jeune fille tandis que le plus jeune détourne le regard par dégout. La force de cette interminable séquence est tout simplement extraordinaire tant la répulsion et la douleur de Linda transpire au dela l'écran.
Le final tout aussi douloureux concluera de façon magistrale ce film où on découvrira la terrible agonie de Linda dont on n'oubliera pas l'ultime regard lorsqu'elle sera frappée à mort au visage à l'aide d'un cric par ses assassins, pitoyables, dont la seule motivation à une telle sauvagerie était l'amour.
Mogherini a su rendre crédible cette terrible relation à trois où chacun jouera un rôle dans la mort de cette jeune femme à la vie dissolue, à la fois forte et fragile mais qu'un enfant non désiré et une vie libertine a détruit, prise au piège inextricable de ses jeux dangereux.
Aux cotés de Ray Milland qui apporte sa touche d'humour, on retrouvera Mel Ferrer, Michele Placido et Howard Ross mais on se délectera surtout et avant tout de la présence de la magnifique et envoûtante Dalila Di Lazzaro qui trouvait là un de ses meilleurs rôles. Elle est étonnante de justesse dans ce rôle difficile où elle parvient à nous transmettre toute sa détresse.
C'est curieusement ici Amanda Lear qui susurre langoureusement la chanson-titre du film tandis que Riz Ortolani signe la partition musicale.
La ragazza dal pigiama giallo mérite donc toute l'attention de l'amateur.