The defiance of good
Autres titres: Défiance
Réal: Armand Weston
Année: 1975
Origine: USA
Genre: X
Durée: 72mn
Acteurs: Jean Jennings, Fred Lincoln, Day Jason, Carole Holland, Heather Ellis, Roderick Usher, Harding Harrison, Kevin Andre, Turk Turpin, Dulce Mann, Frank Baker, Tony Marcus,
Résumé: Surprise par sa mère entrain de fumer des joints, la jeune Cathy est envoyée dans un étrange hôpital où elle va suivre une thérapie. Elle découvre vite que les méthodes du mystérieux et inquiétant Dr Gabriel reposent sur des sévices sadomasochistes et autres autres perversions sexuelles. Lorsqu'elle tentera de s'échapper de ce lieu, elle découvrira l'effroyable vérité...
Les années 70 virent le monde du X se tourner vers un cinéma plus intelligent qui tenta d'allier à la pornographie traditionnelle d'autres genres tels que le fantastique ou l'horreur. Virent ainsi le jour certains fleurons du genre comme Behind the green door, Through the looking glass, Psychoses et fantasmes sexuels de Miss Aggie et The defiance of good réalisé par Armand Weston en 1975.
Weston nous fait faire la connaissance de la jeune Cathy qui après avoir été surprise par une mère bigote à fumer des substances illicites est envoyée dans une étrange clinique psychiatrique où elle devra suivre un traitement un peu spécial. Elle y fera surtout l'apprentissage de la sexualité et du sadomasochisme avant de découvrir l'incroyable et abominable secret de cet hôpital fort spécial.
Défiance baigne dans un climat constant d'étrangeté qui plonge le spectateur dans un sorte de lent cauchemar rempli d'images effrayantes. Nait alors un malaise où le dégout est un des éléments dominants. Weston nous invite à une lente descente aux Enfers, un terme qui prend ici tout son sens lors du final étonnant et inattendu et fera définitivement basculer le film dans le fantastique.
On assiste à la lente initiation de Cathy aux plaisirs du sexe dans une clinique psychiatrique censée la soigner. Les soins se révèlent être avant tout une suite de viols, de tortures et autres dégradations sexuelles dont la plus effrayante restera celle où la jeune fille subit les assauts libidineux d'une horde de vieillards édentés et malingres et de malades mentaux. Weston qui avait déjà signé un rape and revenge X, The taking of Christina, parvient avec brio à instaurer un climat de terreur psychologique diffus qui prendra toute sa dimension dés lors que Weston nous entraine dans l'univers du sadomasochisme, de l'humiliation et de la perversion auquel il apporte par moment un coté totalement onirique. Le film prend alors l'apparence d'un long rêve, terrible et fascinant. Weston nous entraine dans une dimension où se marieraient peurs et désirs, extase et souffrance, effroi et fascination. Defiance atteint par instant une profondeur fantastique assez troublante teintée de psychédélisme d'où émane une intensité érotique fulgurante. Le final aussi inattendu qu'effroyable donnera définitivement son aura fantastique à Défiance. Alors qu'elle tente d'échapper à son bourreau, la jeune fille réalisera avec horreur qu'elle est en Enfer et que son bourreau n'est autre que Satan lui même à qui elle appartient pour l'éternité. Elle est à jamais condamnée aux tourments de l'Enfer, à l'extase de la perversion et aux plaisirs de la souffrance.
Cette brillante conclusion que nous avait déjà offert Femme ou Démon / Through the looking glass fait de Défiance un des chefs-d'oeuvres du cinéma X fantastique, d'autant plus que le film est intelligemment mis en scène et plutôt bien interprété par la jeune Jean Jennings alors mineure. Elle tournera par la suite quelques autres d'autres pornos avant d'épouser Joe Spinell.
Fred Lincoln qui interprète le Dr Gabriel fut un des compagnons de David Hess dans La dernière maison sur la gauche avant de s'adonner à une carrière exclusivement consacrée au X.
Défiance reste aujourd'hui un des incontournables du cinéma X des années 70 qui au fil du temps a gagné une solide réputation méritée. masochistes.