Blue summer
Autres titres: Love truck / Les fleurs du vice / Les pompeuses
Real: Chuck Vincent
Année: 1973
Origine: USA
Genre: Sexploitation
Durée: 78mn
Acteurs: Bo White, Davey Jones, Lily Bi Peep, Joann Sterling, Jacqueline Carol, Any Mathieu, Shara McGran, Larry Lima, Melissa Evert, Chris Jordan, Eric Edwards, Jeff Allen, Sylvia Bernstein, Harding Harrison...
Résumé: Gene et son ami Tracy sont étudiants. C'est leur dernier été avant la rentrée universitaire et ils comptent bien en profiter. Ils partent au hasars des routes américaines dans un petit van aménagé et vont vivre de bien belles mais parfois risquées aventures sexuelles au cours de leur périple et rencontres dont deux fugueuses un brin pickpocket, un hell's angel étrange, un prêcheur, un gourou et ses deux magnifiques disciples, une inconnue sans nom ou encore une putain locale...
Produit par Allen Shackleton, producteur devenu célèbre pour avoir également produit Snuff des époux Finlay, et réalisé par un des spécialistes du cinéma porno des années 70, Chuck Vincent, Blue summer est une petite série grindhouse qui s'inscrit en droite lignée des films de sexploitation destinés aux circuits des drive-ins. Trés proche dans l'esprit des sex beach-movies, le scénario de Blue summer tient en quelques lignes.
Deux étudiants veulent profiter de leur dernier été avant leur entrée à l'université. Ils partent dans un van et vont multiplier les aventures sexuelles tout au long de leur voyage.
Loin d'être désagréable, Blue summer respire cette liberté des moeurs si chère aux années 70. A bord d'un van décoré de fleurs et des têtes de Snoopy et Mickey, un haut-parleur sur le toit, nos deux étudiants vont aller de rencontres en rencontres au hasard des jolies auto-stoppeuses plantées au bord des routes ensoleillées et des communautés hippies qui prennent racine dans les champs tandis qu'un bien étrange hell's angel les suit sur son énorme Harley.
Plutôt penauds et plus intéressés par le sexe qu'à se tenir sur leurs gardes, les deux étudiants se font le plus souvent escroquer et doivent se sortir toujours avec malice des situations dans lesquelles ils se mettent aprés toujours avoir su profiter au maximum du potentiel sexuel de leurs conquêtes de passage.
De l'humour, de la légèreté, on n'est pas si loin des comédies adolescentes américaines d'alors si ce n'était la présence des séquences de sexe qui le plus souvent frisent le hardcore. On retiendra notamment une étonnante séquence particulièrement champêtre où un jeune gourou jouant de la flûte au milieu d'un champ offre ses deux charmantes disciples aux deux héros. Cela nous vaut une magnifique scène d'orgie inter sexe absolument superbe et surtout audacieuse sous l'oeil imperturbable du gourou qui rythme les ébats floraux du son de sa flûte. Rien que pour cette merveilleuse scène d'un autre temps Blue summer se doit d'être vu.
Bercé par une belle partition musicale rock trés flower power, Blue summer fleure bon les années 70 et l'ère post-woodstock où liberté des moeurs et libération sexuelle étaient dans l'air du temps. Un vent d'insouciance, une dose d'humour, beaucoup de soleil qui échauffe les sens et décuple les envies sexuelles, un brin de nostalgie en fin de bande, Blue summer est un bien agréable voyage au coeur d'une époque bien lointaine où il faisait bon être jeune, une bouffée d'air pur qui ne devrait guère laisser insensible le spectateur tout émoustillé.
En tête de distribution on retrouve Davey Jones, habitué des productions hardcore d'alors et Bo White dont c'était là le premier film. Bien peu devrait résister aux charmes de Bo qui irradie littéralement l'écran de sa juvénile beauté et sera sacré l'année suivante meilleur espoir masculin pour son rôle de jeune gay dans A very natural thing. A leurs cotés on reconnaitra deux actrices qui participèrent à bon nombre de softcore et hardcore à cette époque, Chris Jordan et Any Mathieu.
On préférera oublier les titres français absurdes et mensongers que le distributeur a cru bon d'affubler ce film estival tout en sucre certes un brin pétillant afin de le faire passer pour ce qu'il n'est pas.