Ghosthouse
Autres titres: La maison du cauchemar / La casa 3 /Evil dead 3
Real: Umberto Lenzi
Origine: Italie
Année: 1987
Genre: Horreur
Durée: 90mn
Acteurs: Lara Wendel, Greg Scott, Mary Sellers, Donald O'Brien, Ron Houck, Martin Jay, Kirsten Fougerousse, Kate Silver, Ralph Morse, Susan Muller, Alan Smith, Willy M. Moon...
Résumé: Paul capte avec sa radio un étrange message de détresse. Il localise le signal et s'y rend avec son amie Martha. Il s'agit d'une maison isolée où vingt ans plus tôt une famille fut assassinée. Un jeune campeur y est tué. C'est cette mort que Paul a capté sur sa radio par anticipation. En compagnie de Martha, Paul va tenter d'élucider le mystère de cette maison hantée par le fantôme d'une fillette tenant dans ses bras une poupée-clown hideuse.
Certes on a connu Umberto Lenzi, caché ici sous le comique pseudonyme de Humphrey Humbert, beaucoup plus inspiré par le passé. Spécialiste du polar musclé et misogyne et du giallo érotique et psychologique dont il fut l'investigateur au tout début des années 70, plus ou moins contraint dans les années 80 a suivre la mode du film d'horreur sanglant dont le plus connu est sans nul doute son inoubliable Cannibal Ferox Lenzi réalise cette fois un petit film d'épouvante plutôt sympathique et divertissant. Accumulant les poncifs du genre, Ghosthouse, présenté au Festival d'Avoriaz 88, n'apporte certes rien au thème de la maison hantée mais il se laisse cependant visionner sans réel déplaisir.
Sur une trame plus que classique et bien peu originale, à savoir une bande de jeunes qui emménagent dans une maison maudite qui jadis fut témoin d'un effroyable meurtre, Lenzi parvient avec un certain brio à instaurer une légère ambiance fantastique qui par instant flirte avec un certain onirisme, à créer une agréable atmosphère de peur que viennent renforcer de bons effets spéciaux qui réjouiront les amateurs de gore.
La musique empruntée au Bloody Bird de Michele Soavi à laquelle a été rajoutée cette entêtante comptine aide beaucoup à entretenir ce gentil climat de terreur que la présence de cette hideuse poupée à tête de clown ne fait qu'accroitre. Le film trouve bien ironiquement là son meilleur acteur, l'interprétation étant malheureusement bien souvent assez quelconque et peu convaincante. Outre la présence du vétéran Donald O'Brien dans la peau d'un personnage dément comme il aimait tant en incarner (qui n'apparait malheureusement que lors de la séquence pré-générique, le massacre de la famille) on retrouvera avec un certain plaisir auprès d'une distribtion essentiellement américaine et anodine l'ex-terrible lolita du cinéma transalpin Lara Wendel qui fit ici une de ses dernières apparitions au cinéma après une carrière essentiellement vouée à l'érotisme morbide.
Ni moins bonne ni plus mauvaise qu'une autre série horrifique de ce type de cinéma bien spécifique, le film de Lenzi s'il arrive à une époque où le cinéma de genre agonise de sa belle mort demeure néanmoins un petit plaisir coupable qui vous fera le temps de quelques minutes regarder d'un oeil inquiet votre vieille radio amateur ou votre clown d'enfance! Sans surprise mais gentillement distrayant, c'est avec Black demons très certainement un des meilleurs films d'horreur que signa le cinéaste au crépuscule des années 80.. toutes proportions gardées.