Kilma reina de las Amazonas
Autres titres: Kilma queen of the Amazons
Real: Miguel Iglesias
Année: 1975
Origine: Espagne
Genre: Aventures
Durée: 83mn
Acteurs: Eva Miller, Frank Brana, Claudia Gravy, Africa Mir, Luis Induni, Luis Ciges, Veronica Miriel, Mara Vador, José Luis Chinchilla, Gaspar "Indio" Gonzales, José Luis Alexandre, Mir Ferry, Andarin, Fredy Ripers...
Résumé: Suite à l'attaque de son navire le capitaine Dan Robinson s'échoue sur une ile lointaine. Il découvre bien vite que des Amazones y vivent. Après lui avoir sauvé la vie Robinson s'éprend de leur reine, Kilma. L'arrivée de pirates va mettre en danger la communauté de guerrières qui aidée de Robinson va les affronter...
Un an après La diosa salvage la première mouture des aventures de Kilma, la Tarzane ibérique née de l'imagination du cinéaste Miguel Iglesias, en voici le second volet sans aucun lien avec le premier. Notre fille de jungle s'est cette fois projetée un siècle en arrière et s'est transformée en reine des Amazones qui malheureusement pour elle va succomber au charme d'un viril naufragé.
Une mutinerie a lieu une nuit à bord d'un navire. Son capitaine Dan Robinson parvient à s'enfuir en se jetant à l'eau et s'échoue sur la plage d'une ile qui semble en apparence
déserte. Il trouve abri dans une grotte où il découvre un livre écrit par d'autres naufragés dans lequel ils mettent en garde contre les dangers de l'ile et les affreuses peuplades qui l'abritent. Très vite Robinson voit débarquer une tribu d'indigènes farouches venue combattre une horde de femmes guerrières, les légendaires Amazones.Elles déciment la tribu. Kilma leur reine aperçoit Robinson qu'elle prend en chasse. Alors qu'elle s'apprête à le tuer un serpent l'attaque. Robinson la sauve d'une mort certaine. Kilma l'épargne mais elle se laisse également séduire par l'homme dont elle s'éprend enfreignant ainsi les lois ancestrales. Leur liaison découverte Tiyu, une redoutable amazone, veut lui faire payer cette trahison.
L'arrivée sur l'ile d'un groupe de pirates mené par par l'infâme Jack el Tuerto surnommé One eyed Jack en quête d'or met un terme momentané à leurs différends. Aidé de Robinson elles vont devoir se battre contre El Tuerto et ses hommes afin de protéger leurs biens, garder le secret du temple de l'éternelle lumière et surtout éviter que d'autres hommes ne viennent un jour sur l'ile. C'est dans la caverne magique que pirates et Amazones finiront par s'affronter lors d'un combat sans pitié.
Autant La diosa salvaje / Kilma queen of the jungle prêchait par sa mollesse, sa mise en
scène ronronnante, un fait habituel chez Iglesias, autant ce second chapitre des aventures de Kilma étonnera par son énergie, la vitalité de ses scènes de combat que le réalisateur enchaine dans la joie et la bonne humeur dés l'ouverture du film. Après une séquence pré-générique, la mutinerie sur le navire, à peine le héros est il jeté sur l'ile que des indigènes belliqueux débarquent sur leurs pirogues pour attaquer les Amazones. Cette première lutte est à l'image des suivantes, puissante, fort bien menée. On court, on galope à cheval, on pourchasse, on tue sans oublier un joli cat-fight et les prouesses de Kilma qui manie la lance et le lasso, monte debout sur son destrier, saute, exécute avec dextérité de belles
pirouettes, se bat à mains nues, la plupart des qualités que requiert en quelque sorte une Amazone digne de ce nom. Iglesias ne laisse pas le temps au spectateur de s'ennuyer comme trop souvent dans ses films, péripéties et rebondissements s'enchainent ici sans aucun temps mort durant 90 minutes jusqu'au final trépident, l'affrontement des Amazones et des pirates dans la grotte magique et l'effondrement de la caverne, qui se conclura sur un happy end où hommes et Amazones cohabiteront amoureusement. C'est donc tout guilleret qu'on se surprend à suivre avec un plaisir certain ce nouveau volet moins familial que le premier puisque bien plus violent qui comme une fois de plus chez Iglesias n'est pas dénué
d'un certain humour bêta, décrédibilisant ainsi quelque peu le sérieux de l'intrigue. Mais qui de toutes façons prendrait une histoire d'Amazones au sérieux?
On sourira devant ces indigènes barbus et hirsutes, bien européens, dont on a simplement peinturluré le visage (et oublié d'enduire le torse de peinture pour certains ce qui donne un plan extraordinaire d'un autochtone très bronzé au corps tout blanc!), on rigolera face au cheval de Kilma nommé Furia qui fait non de la tête, pousse Robinson dans les bras de sa maitresse ou le fait avancer en lui donnant des coups de tête dans les fesses, la statue phallique ou les clowneries des pirates.
En tête d'affiche on retrouve bien sûr Eva Miller qui reprend de main ferme cette fois son rôle de Kilma. La future chanteuse et meneuse de revue n'a rien d'une grande actrice mais elle est bien plus dynamique et surtout vivante que dans le premier opus. A ses cotés le quinquagénaire et peu avenant Frank Brana est un Robinson un peu pataud loin des clichés du mâle affriolant. Difficile donc d'imaginer ainsi une telle romance mais dans ce type d'histoire tout est permis et Kilma n'ayant jamais connu d'autre homme.... Autour d'eux
gravitent notamment Claudia Gravy et Luis Induni toujours dans la peau du méchant.
Kilma queen of the Amazons est un spectacle parfaitement distrayant, une série B d'aventures exotiques réussi qui réunit tous les éléments propre au genre, joliment dosés ici, réalisé avec force et conviction. Voilà qui mérite d'être souligné tant cela est rare chez Iglesias. de quoi faire de Kilma queen of the Amazons un de ses films les plus intéressant.