L'ingenua
Autres titres: La ingenua
Real: Gianfranco Baldanello
Année: 1975
Origine: Italie / Espagne
Genre: Sexy Comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Ilona Staller, Georges Ardisson, Daniele Vargas, Ezio Marano, Orchidea De Santis, Patrizia Bilardo, Antonia Cazzola, Graziano Chiaro, Achille Grioni, Anna Maria Pescatori, Gaetano Rampin, Enzo Spitaleri...
Résumé: Un entrepreneur tente de vendre une maison. Bien mal entouré par des amis quelque peu stupides, un fils interéssé et une secretaire fourbe, le pauvre va également devoir faire face à une jolie ingénue, Angela, qui par le jeu de la séduction, va elle aussi lui mettre bien des bâtons dans les roues...
Aprés s'être fait connaitre dans les années 60 avec quelques fleurons du western-spaghetti et du film d'aventures, Gianfranco Baldanello, scénariste, assistant réalisateur et metteur en scène, s'ssaya comme bon nombre de ses confrères à la sexy comédie dés le milieu des années 70. Aprés Quella provincia maliziosa avec Karin Well, il enchaîne avec L'ingenua, co-produit cette fois avec l'Espagne.
Malheureusement cette ingénue risque plus d'ennuyer que de faire sourire voire faire rire le plus endurci des amateurs de comédie italienne. Baldanello nous offre une histoire mille fois vue et revue sans rien n'y apporter de nouveau, bien au contraire. Sur une intrigue mettant en scène pour la énième fois des épouses cocues, des secretaires fourbes, des fils perfides, des amis particulièrement imbéciles et une actrice fort charnelle, Baldanello accumule tous les clichés du genre et les gags les plus éculés qui soit. Si l'ouverture laissait entrevoir un début assez prometteur, les espoirs s'envolent trés vite et l'ennui gagne alors le pauvre spectateur embarqué dans les péripéties jamais drôles de cet entrepreneur vénitien devant vendre une maison. Sorte d'hybride entre la comédie érotique et la farce provinciale, L'ingenua se contente d'utiliser toutes les ficelles du genre sans aucune once d'imagination et d'originalité. Particuilièrement bavards, les personnages passent leur temps à crier, courir dans tous les sens, s'invectiver, aller de rendez-vous secrets en rendez-vous secrets pour mieux se retrouver sous les draps et se faire du pied sous la table.
Comme si Baldanello avait été soudainement en manque d'inspiration, toute la dernière partie du film, interminable, se transforme en une gigantesque partie de cache-cache dans la maison, insupportable au bout de quelques minutes. L'ingenua, à ce stade, est un désastre que rien ne parvient à sauver. Tout est laid, des costumes aux décors, y compris les tenues de notre ingénue guère mise en valeur dans ses robes campagnardes.
Ce qui pourra faire sourire ici, bien involontairement, ou énerver ce sont les accents vénitiens que les acteurs s'évertuent à prendre et les dialectes qu'ils tentent d'utiliser à tout va.
L'unique intérêt du film est la présence d'une toute jeune Ilona Staller, bien des années avant le personnage de la Cicciolina qu'elle endossera. C'était là le premier vrai grand rôle d'Ilona au cinéma aprés quelques furtives apparitions dans quelques longs métrages. Superbe, lumineuse, candide, Ilona, les courbes parfaites, illumine cette tristesse pelliculaire de sa beauté guère mise en valeur par Baldanello qui l'enlaidit en l'affublant d'affreuses guenilles. Quelques plans de nu coquins rattraperont l'hérésie. A ses cotés, on retrouvera la plantureuse Orchidea De Santis peu avare de ses formes, second et dernier intérêt de cette comédie royalement ennuyeuse. On notera tout de même la performance du pétulant Daniele Vargas, en pleine forme, et la présence de Georges Ardisson, tout en costume et gomina.