Sette scialli di seta gialla
Autres titres:
Real: Sergio Pastore
Année: 1972
Origine: Italie
Genre: Giallo
Durée: 95mn
Acteurs: Giacomo Rossi-Stuart, Sylva Koscina, Anabella Incontrera, Giovanna Lenzi, Anthony Steffen, Renato De Carmine, Umberto Raho, Romano Malaspina, Isabelle Marschall, Liliana Pavlo, Lorenzo Piano...
Résumé: Un soir alors qu'il est dans un pub, le pianiste Peter Oliver, aveugle, entend deux voix indisctintes parler de meurtre. Ce même soir une jeune modèle est assassinée dans l'atelier où elle travaillait. L'atelier de mode est tenu par Françoise Balley et son mari Victor. D'autres modèles vont trouver la mort. Peter aidée par une modèle, va alors enquêter et découvrir que le mystérieux assassin se sert en fait d'une écharpe imprégnée de curare pour tuer ses victimes. Rusé, il se sert de félins qui rendus fou par l'odeur du poison attaquent les malheureuses jeunes femmes. C'est alors que Victor est à son tour tué...
Réalisé en 1972 par le peu prolifique Sergio Pastore , Sette scialli di seta gialla s'inspire ouvertement de nombreuses oeuvres y compris dans son scénario. La première influence est celle de Dario Argento dont le film reprend quelques unes des bases du Chat à neuf queues pour le protagoniste aveugle qui enquête et de Quatre mouches de velours gris pour le mari qui protége son épouse de sa folie homicide. Les influences ne s'arrrêtent pas là. Pastore s'est également souvenu du Venin de la peur de Fulci pour la séquence où le héros sonorise une scène d'un thriller et de 6 femmes pour l'assassin pour l'atelier de mode et ses jeunes modèles. Il ne pouvait pas ne pas rendre hommage à Psychose en incluant dans son film l'indispensable scène de douche. Mais Sette scialli di seta gialla s'inspire surtout d'un vieux thriller de Henry Hathaway réalisé en 1954 23 paces to Baker street dont il reprend le point de départ.
Si un tel amalgame était risqué il faut que reconnaitre que le résultat final est plutôt satisfaisant et surtout convaincant. Dans ce kaleidoscope agréablement agencé demeurent fort heureusement quelques originalités dont celle du fameux châle de soie jaune meurtrier que reçoit chacune des victimes. Petite anicroche aux codes du giallo, si le traditionnel tueur chapotté tout de noir vêtu est bel et bien présent, c'est à un chat noir qu'il délègue ses fonctions macabres. Le félin excité par l'odeur dont le châle est imprégné attaque la victime, les griffes recouvertes de curare. Encore plus original, il se sert d'une jeune femme en détresse qu'il tient sous son joug en lui fournissant la drogue dont elle a besoin afin qu'elle tue à sa place. Cet énigmatique personnage au regard éteint et au teint blême, silhouette hésitante vivant recluse dans une animalerie, engoncée dans son manteau blanc à capuche, hantée par un passé aussi glorieux que révolu, apporte beaucoup au film en lui donnant une aura de mystère.
Plutôt avare de meurtres sanglants au risque de décevoir les amateurs d'hémoglobine, Sette scialli di seta gialla nous offre simplement deux jolis assassinats particulièrement violents dont celui de Margot. La jeune femme sera brutalement lacérée au rasoir alors qu'elle prend sa douche avant d'avoir un sein tranché. Ce meurtre tout bonnement stupéfiant par sa violence illustre toute la folie et la haine homicide du tueur traumatisé par un corps à jamais mutilé dont le motus operandi est cette fois sa haine de la beauté.Pastore a préféré ici se concentrer davantage sur l'enquête qu'il parsème simplement de quelques rares attaques félines.
On retrouvera au générique Giacomo Rossi-Stuart, Anthony Steffen dans le rôle d'un pianiste aveugle, la pulpeuse Sylva Koscina et la brune Annabella Incontrera.
Si Sette scialli di seta gialla, véritable giallo mosaïque, fait partie des pièces maîtresse du genre reconnaissons qu'il ne brille guère par son originalité malgré les nombreuses références et citations dont il est truffé. Il n'en demeure pas moins un giallo fort intéressant qui saura satisfaire l'amateur!