Immagini di un convento
Autres titres: Les amours interdites d'une religieuse / Images of a convent
Real: Joe D'Amato
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Nunsploitation
Durée: 93mn
Acteurs: Paola Senatore, Marina Frajese, Paola Maiolini, Marina Ambrosini, Aiche Nana, Angelo Arquilla, Maria Rosaria Riuzzi, Giovanna Mainardi, Brunello Chiodetti, Pietro Zardini, Donald O'Brien...
Résumé: La jeune Isabella est envoyée contre son gré au couvent. Elle y découvre la dépravation sexuelle et la débauche. Elle tente alors de s'enfuir d'autant plus que d'étranges événements se produisent et la terrifient. Le couvent est sous l'emprise d'une terrible statue païenne...
Immagini di un convento chez nous sous le titre Les amours interdites d'une religieuse de l'insatiable Joe D'Amato est un nunsploitation conventionnel aux dominantes fortement érotiques teintées d'un soupçon de fantastique, assez maladroit, plutôt ennuyeux même si le film parvient de temps à autre à capter l'attention du spectateur.
L'histoire, inspirée de la vie de la fameuse Duchesse Isabella qui fut surnommée la duchesse du Diable au siècle dernier, est simple. On y retrouve le traditionnel personnage de la jeune fille envoyée contre son gré dans un couvent où bien entendu règne la dépravation et le stupre dû en grande partie à la présence d'une abominable statue païenne qu'un prêtre exorciste détruira en toute fin de film.
Malgré cette aura fantastique, le film est surtout prétexte à pratiquement quatre-vingt dix minutes de séquences de sexe. Les nonnes prises de frénésie sexuelle font l'amour entre elles et ne peuvent s'empêcher de désirer un jeune et mystérieux vagabond qu'elles ont recueilli blessé. Si les séquences hétéro demeurent cette fois assez sages, les scènes saphiques abondent et sont le plus souvent aux limites du hard. Sous l'emprise de la statue démoniaque, les soeurs ne connaissent aucune limite et se laissent aller aux pires vices.
L'aspect sexuel prend donc très vite le dessus au détriment du coté fantastique qui demeure trop souvent à l'état d'ébauche jusqu'aux dernières minutes où resurgit enfin la statue trop vite détruite par un rapide exorcisme. Là encore, D'Amato ne fait guère d'effort et son exorcisme se réduit à une suite d'incantations magiques qui méneront à la destruction de la statue et du jeune vagabond, personnification du Mal.
Cela est d'autant plus dommage que le film est correctement mis en scène et bénéficie d'une belle photographie notamment lors de certaines séquences comme celles tournées dans les sous-sols du couvent. Le réalisateur parvient même de temps à autres à créer une sensation d'angoisse sourde appuyée par la très belle partition musicale signée Stelvio Cipriani notamment lors des parties fantastiques où la présence du Diable semble être palpable. On retrouve le temps de ces trop rares séquences la griffe de D'Amato et on regrette encore plus que le réalisateur se soit essentiellement intéresser à l'aspect sexuel de l'histoire.
On retiendra surtout de ce film son final lorsque Donald O'Brien exorcise le couvent. Le voir déambuler, son encensoir en main, dans les couloirs déserts du couvent qui lentement se remplissent de nonnes nues totalement hystériques qui finiront par le déshabiller telles des harpies a quelque chose d'à la fois fascinant et onirique. Dommage que la mise en scène fasse sourire vu le manque de conviction du pauvre Donald bien peu crédible en prêtre exorciseur.
La distribution ravira tous les amateurs d'érotisme puisqu'on y retrouve toute une pléiade de jeunes sexy starlettes avec en tête Paola Senatore dans le rôle principal. Si Paola n'est guère avare de ses charmes, son interprétation ne colle guère avec son personnage. Si elle possède le machiavélisme de son personnage, il lui manque cette fraîcheur, cette innocence qui caractérisait aussi Isabella. Trop mûre pour un tel rôle, elle n'est guère convaincante. A ses cotés on reconnaîtra Marina Frajese et Paola Maiolini. On saluera par contre la belle interprétation de la vétérante Aiche Nana qui incarne la Mère Supérieure.
D'Amato reviendra au genre quelques années plus tard avec Le couvent des pécheresses.