Paradiso blu
Autres titres: Paradise blue
Real: Joe D'Amato
Année:
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 90mn
Acteurs: Anna Bergman, Dan Monahan, John Richardson, Lucia Ramirez...
Résumé: Un avion s'écrase en pleine mer. Seuls l'hôtesse et un adolescent survivent au crash et s'échouent sur une île déserte.S'il leur faut organiser leur survie, l'adolescent est fort troublée par la belle trentenaire avec laquelle il rêve de perdre sa virginité. S'il n'est pour elle qu'un enfant, elle lui cédera tout de même jusqu'au jour où un groupe d'indigènes débarquent sur l'île afin d'y pratiquer un sacrifice vaudou...
Paradiso blu est le premier de la longue série de films exotico-érotiques que réalisa Joe D'Amato à St Domingue au début des années 80, le premier et peut être le plus obscur ou tout au moins le moins connu. Le moindre qu'on puisse dire c'est que Paradiso blu s'inspire ouvertement du Lagon bleu dont il reprend la trame intégrale en y ajoutant un zeste de vaudou comme le veut cette série d'oeuvrettes tropicales.
Ceux qui s'attendent à voir un film érotique sur fond d'océan bleu azur et de sable blanc risquent d'être fort déçus cette fois. On est loin trés loin en effet de Sesso nero, Orgasmo nero et autres Papaya dai Caraibi puisque Joe D'Amato est ici d'une sagesse étonnante. L'histoire est d'une simplicité désarmante. Un avion s'écrase en pleine mer. Seuls l'hôtesse et un adolescent survivent au crash et s'échouent sur une île déserte.S'il leur faut organiser leur survie, l'adolescent est fort troublée par notre belle trentenaire avec laquelle il rêve de perdre sa virginité. S'il n'est pour elle qu'un enfant, elle lui cédera tout de même jusqu'au jour où un groupe d'indigènes débarquent sur l'île afin d'y pratiquer un sacrifice vaudou.
Du Lagon bleu Joe D'Amato n'en retient la base et en enlève également tout le piment. De sa plantureuse hôtesse il ne dévoilera que les seins et notre adolescent gardera son uniforme de scout lors de l'unique scène d'amour, celle où il sera déniaisé fort sagement. C'est pour dire que les amateurs d'érotisme épicé en seront pour leurs frais d'autant plus que le reste du métrage n'est qu'une jolie suite de merveilleuses cartes postales pour dépliants touristiques réunissant soleil, sable, océan, palmiers et cocos qui défile sous une musique disco guère excitante signée Stelvio Cipriani peu inspiré.
Ce n'est pas l'arrivée incongrue d'un navigateur solitaire qui pimentera cette aventure. Il n'est là que le temps d'attiser la jalousie de l'adolescent et leur faire part d'une légende qui voudrait que l'île soit hantée par des spectres hurleurs. Une fois reparti, c'est au tour d'un groupe d'indigènes de débarquer sur l'île afin d'y pratiquer un sacrifice humain. En imitant le cri des spectres, notre adolescent fera fuir les sauvages et délivrera la belle indigène qui s'offrira à lui. Entre la civilisation et cette jolie autochtone, l'adolescent devra faire un choix crucial lorsqu'un navire viendra enfin les chercher.
Le final est sans surprise et d'autant plus frustrant que Joe D'Amato ne profite pas même de la présence de Lucia Ramirez qui interprète cette indigène. C'était là sa première apparition à l'écran et c'est à peine si D'Amato la déshabille. Peu concernée semble t'il par son rôle, Lucia semble plus anémique que jamais, comme ailleurs, perdue, un peu comme s'il avait été piquée par la mouche du sommeil. La voir s'ennuyer ainsi finit par tuer le spectateur gagné par son apathie.
Il est à noter que Paradiso blu contient le crash d'avion le plus économique de toute l'histoire du cinéma. Un faux cockpit secoué par quelques techniciens, un fond sonore d'orage suivi d'un fondu au noir et nous retrouvons illico presto nos deux naufragés échoués sur la plage.
Tourné à St Domingue, Paradiso blu a été intégralement financé par son actrice principale, Anna Bergman qui n'est autre que la fille d'Igemar Bergman. On comprend mieux la sagesse de l'ensemble. Quant à notre adolescent il est interprété par Dan Monahan tout droit sorti de la série 8 ca suffit. Le malheureux John Richardson en tong et mal rasé complète le casting en incarnant ce marin solitaire.
Paradiso blu pourtant écrit par Luigi Cozzi et le sulfureux Mimmo Cattanarich, auteur du mémorable Piccole labbre risque d'en décevoir plus d'un et beaucoup auront du mal à ne pas faire avance rapide. les autres seront plus indulgents et tomberont sous le charme de ces paysages de rêve et regarderont le film comme un petit film de vacances en sirotant un cocktail multicolore. L'intéret est faible mais voilà qui est mieux que rien.