Porcile
Autres titres: Porcherie / Pigpen / Pigsty
Réal: Pier Paolo Pasolini
Année: 1969
Origine: Italie
Genre: Drame
Durée: 99mn
Acteurs: Jean Pierre Leaud, Pierre Clementi, Ninetto Davoli, Franco Citti, Anne Wiazemsky, Ugo Tognazzi, Alberto Lionello, Marco Ferreri, Margarita Lozano...
Résumé: Dans un passé indéterminé qu'on pourrait situer au moyen-âge, un homme est comdamné à être mis en pièce pour avoir tué son père et mangé sa chair. Dans notre monde contemporain, Julius, le fils d'un industriel allemand, ex-officier nazi, se découvre un amour passion pour les porcs. Il voue une haine illimitée pour le genre humain tant et si bien qu'il souhaite de plus en plus se fondre avec la race porcine...
Réalisé en 1969, Porcherie s'inscrit dans le cycle théatral de Pasolini et demeure l'un des films les plus originaux du maitre.
Porcherie que l'on peut rapprocher de Theorème sous une forme moins fermée, moins herrmétique met en parallèle deux histoires différentes mais pourtant similaires: celle d'un jeune homme poursuivi pour cannibalisme dans un monde médiéval et austère et celle de Julian, fils d'un ex nazi, qui voue un amour sans limite aux porcs jusqu'à délaisser sa fiancée et s'adonner à la zoophilie.
Porcherie est une incroyable parabole, provocante, étrange, grotesque sur deux sociétés radicalement opposées mais pourtant si similaires. Le film met en parallèle deux formes de sociétés. D'une part, un univers indéterminé aux relans médievaux où sévissent des prêtres catholiques qui sacrifient et tuent femmes et hommes. Pourtant ils proscrivent le cannibalisme. D'autre part, un monde contemporain tout aussi barbare derrière sa modernité et son faste dirigé par des néo nazis.
Chacun des deux contes trouvent écho l'un dans l'autre. Ainsi est consrtruit Porcherie, une mise en parallèle constante. Aux espaces désertiques et sauvages du conte antique par exemple répond l'espace fastueux de la riche propriété. Porcherie est aussi une satire anti-bourgeoise acide et cruelle. Pasolini semble se complaire dans une certaine nostalgie du nazisme à travers ces longs dialogues monotones qui dégénére vite en cacophonie aseptisant alors toute idéologie. Au bout d'un moment, la satire devient sa propre satire. Pasolini parodie la décadence bourgeoise. En bon anti fasciste qu'il est, il insiste et le dénonce pour ainsi mieux le détruire à sa façon, provocante.
Porcile n'est rien d'autre en fait que l'union du vieux capitalisme-fascisme et du nouveau capitalisme-fascisme se frottant les mains et se réjouissant. Le fascisme en fait n'a jamais été ni aboli ni vaincu. Bien au contraire, il prospère, insidieusement parfois, détruisant sur son chemin tout ceux dont la sensibilité diffère: les artistes, les poètes et les enfants.
Toute société dévore les fils bien obéissants mais aussi ceux qui ni n'obéissent ni ne désobéissent, les fils passéistes. En somme, le fils doit obéir et se soumettre. Dans Porcherie, chaque conte a son propre coté infâme: l'anthropophagie pour l'un même si ici elle est plus suggérée que montrée mais particulièrement efficace par la force de suggestion. Pasolini joue beaucoup sur le cérébral et le viscéral. Pour le deuxième, c'est la zoophilie et cet amour invétéré pour les porcs jusqu'à ne plus faire qu'un avec.
Pasolini tente de démonter que chaque société quelque soit son époque à ses extrêmes, ses interdits... mais le cannibalisme et la zoophilie resteront les deux extrêmes refusés par toute société. "J'ai tué mon père, jai mangé de la chair humaine et j'ai ressenti un frisson de plaisir" declarera le héros. On bannit l'infâme ou ce qui nous parait infâme à nos yeux et nos modes de pensées mais on tolère d'autres choses tout aussi infâmes pourtant.
Magnifiquement filmé de façon trés détachée, trés symétrique, Porcile apparait comme un rêve / cauchemar, les scènes médiévales sont les plus abouties. Elles dégagent une aura envoûtante avec ces terres rocailleuses et sauvages quasi apocalyptiques où erre cet homme traqué et forcé au cannibalisme par survie.
L'homosexualité comme partout chez Pasolini est ici en filigrane lors de la scène où le jeune homme après s'être battu à l'épée met à terre le soldat. Ce dernier s'incline, prêt à recevoir le coup de grâce. Pasolini filme la séquence avec cette passion homo-érotique qui lui est propre, insiste sur la beauté des corps et les regards qui s'alourdissent d'une étrange passion avant que l'homme ne brandisse son épée et découpe son adversaire afin de le dévorer. Pasolini fait un superbe parallèle entre le cannibalisme et l'amour qui dévore, qui ronge. Cet amour dévorant est illustré lors de l'ultime scène du film où le jeune néo-nazi ira volontairement se faire dévorer par ses porcs afin de se fondre en eux.
Aux cotés des acteurs fétiche de Pasolini, Ninetto Davoli et Franco Citti, on retrouve Jean Pierre Leaud dans le rôle du fils néo-nazi et le torturé Pierre Clementi, parfait ici dans ce rôle de jeune cannibale médieval.
Porcherie est une oeuvre hermétique, assez difficile, étalée comme un rêve/cauchemar mais dont les portes s'ouvrent aisément à qui sait la regarder avec l'esprit.
Porcherie que l'on peut rapprocher de Theorème sous une forme moins fermée, moins herrmétique met en parallèle deux histoires différentes mais pourtant similaires: celle d'un jeune homme poursuivi pour cannibalisme dans un monde médiéval et austère et celle de Julian, fils d'un ex nazi, qui voue un amour sans limite aux porcs jusqu'à délaisser sa fiancée et s'adonner à la zoophilie.
Porcherie est une incroyable parabole, provocante, étrange, grotesque sur deux sociétés radicalement opposées mais pourtant si similaires. Le film met en parallèle deux formes de sociétés. D'une part, un univers indéterminé aux relans médievaux où sévissent des prêtres catholiques qui sacrifient et tuent femmes et hommes. Pourtant ils proscrivent le cannibalisme. D'autre part, un monde contemporain tout aussi barbare derrière sa modernité et son faste dirigé par des néo nazis.
Chacun des deux contes trouvent écho l'un dans l'autre. Ainsi est consrtruit Porcherie, une mise en parallèle constante. Aux espaces désertiques et sauvages du conte antique par exemple répond l'espace fastueux de la riche propriété. Porcherie est aussi une satire anti-bourgeoise acide et cruelle. Pasolini semble se complaire dans une certaine nostalgie du nazisme à travers ces longs dialogues monotones qui dégénére vite en cacophonie aseptisant alors toute idéologie. Au bout d'un moment, la satire devient sa propre satire. Pasolini parodie la décadence bourgeoise. En bon anti fasciste qu'il est, il insiste et le dénonce pour ainsi mieux le détruire à sa façon, provocante.
Porcile n'est rien d'autre en fait que l'union du vieux capitalisme-fascisme et du nouveau capitalisme-fascisme se frottant les mains et se réjouissant. Le fascisme en fait n'a jamais été ni aboli ni vaincu. Bien au contraire, il prospère, insidieusement parfois, détruisant sur son chemin tout ceux dont la sensibilité diffère: les artistes, les poètes et les enfants.
Toute société dévore les fils bien obéissants mais aussi ceux qui ni n'obéissent ni ne désobéissent, les fils passéistes. En somme, le fils doit obéir et se soumettre. Dans Porcherie, chaque conte a son propre coté infâme: l'anthropophagie pour l'un même si ici elle est plus suggérée que montrée mais particulièrement efficace par la force de suggestion. Pasolini joue beaucoup sur le cérébral et le viscéral. Pour le deuxième, c'est la zoophilie et cet amour invétéré pour les porcs jusqu'à ne plus faire qu'un avec.
Pasolini tente de démonter que chaque société quelque soit son époque à ses extrêmes, ses interdits... mais le cannibalisme et la zoophilie resteront les deux extrêmes refusés par toute société. "J'ai tué mon père, jai mangé de la chair humaine et j'ai ressenti un frisson de plaisir" declarera le héros. On bannit l'infâme ou ce qui nous parait infâme à nos yeux et nos modes de pensées mais on tolère d'autres choses tout aussi infâmes pourtant.
Magnifiquement filmé de façon trés détachée, trés symétrique, Porcile apparait comme un rêve / cauchemar, les scènes médiévales sont les plus abouties. Elles dégagent une aura envoûtante avec ces terres rocailleuses et sauvages quasi apocalyptiques où erre cet homme traqué et forcé au cannibalisme par survie.
L'homosexualité comme partout chez Pasolini est ici en filigrane lors de la scène où le jeune homme après s'être battu à l'épée met à terre le soldat. Ce dernier s'incline, prêt à recevoir le coup de grâce. Pasolini filme la séquence avec cette passion homo-érotique qui lui est propre, insiste sur la beauté des corps et les regards qui s'alourdissent d'une étrange passion avant que l'homme ne brandisse son épée et découpe son adversaire afin de le dévorer. Pasolini fait un superbe parallèle entre le cannibalisme et l'amour qui dévore, qui ronge. Cet amour dévorant est illustré lors de l'ultime scène du film où le jeune néo-nazi ira volontairement se faire dévorer par ses porcs afin de se fondre en eux.
Aux cotés des acteurs fétiche de Pasolini, Ninetto Davoli et Franco Citti, on retrouve Jean Pierre Leaud dans le rôle du fils néo-nazi et le torturé Pierre Clementi, parfait ici dans ce rôle de jeune cannibale médieval.
Porcherie est une oeuvre hermétique, assez difficile, étalée comme un rêve/cauchemar mais dont les portes s'ouvrent aisément à qui sait la regarder avec l'esprit.