Dominatrix without mercy
Autres titres:
Real: Shaun Costello
Année: 1976
Origine: USA
Genre: X
Durée: 62mn
Acteurs: Terri Hall, C.J Laing, Ultramax, Marlene Willoughby, Vanessa Del Rio, Jamie Gillis, Marc Stevens, John Leslie Dupré, Marc Anthony, Grover Griffith, Fred Lincoln...
Résumé: Maura, une jeune modèle, découvre dans un journal une petite annonce qui attise sa curiosité. La personne qui l'a écrite recherche une jeune femme intéressée par les plaisirs de la domination afin d'en faire son assistante. Maura se rend à l'adresse indiquée, fait la connaissance de Madame, une dominatrice impitoyable qui très vite lui enseigne les rudiments du sadomasochisme. Clients et clientes vont passer entre leurs mains expertes mais également celles de leurs redoutables assistants, sans pitié, craints par la plupart des adeptes pour leur violence...
Premier film produit par la fameuse Avon dirigée de main de maître par Chelly Wilson, une émigrée grecque lesbienne, le réalisation de Dominatrix without mercy fut confiée au spécialiste du sadomasochisme à l'écran, Shaun Costello, caché ici sous le pseudonyme de John Stover.
Dominateur(trice) sans pitié. Tout est dans le titre. Réputé comme étant un des X les plus durs alors tourné dans ce créneau plutôt particulier, Dominatrix without mercy est en fait une joyeuse petite bande où sont enchainés quelques uns des sévices sadomaso les plus raffinés et cruels subis par quelques adeptes du bondage et de la discipline dans une maison très spéciale tenue par Madame. Tous ceux que l'avilissement, l'humiliation, le plaisir pris dans la souffrance rebutent risquent d'être particulièrement mal à l'aise et choqués par ce film qui par contre fera la joie de ceux qui aiment marier sexe et violence.
Suite à la lecture d'une petite annonce parue dans le magazine pour adultes "Screw", Maura, une jeune modèle, se rend dans une tour quelque part dans New York où se trouve l'appartement de Madame, une experte dominatrice qui va faire de la jeune fille son assistante après lui avoir enseigné les rudiments de la domination. Elles accueillent donc clients et clientes afin de satisfaire leurs désirs sadomasochistes les plus inavouables. Le scénario est simple voire simpliste mais largement suffisant pour mettre en boite 60 minutes de pellicule. Inutile de chercher une certaine cohérence au film, les scènes se suivent sans réelle logique, l'important est bel et bien ailleurs. C'est bien entendu l'étalage de ces supplices disciplinaires aussi rebutants que raffinés. Et l'amateur de plaisirs interdits risque guère d'être déçu.
Après une gentille mise en bouche, la préparation de l'assistante entrecoupée par les ébats d'un homme transformé en chien par Maîtresse, les festivités débutent sur les chapeaux de roue. Costello fait s'alterner deux séances, celle d'une jeune fille venue se faire humilier par deux maitres intransigeants et celle de deux soumises terrifiées à l'idée d'être jetées entre les mains de deux dominateurs réputés pour leur violence qui frise dit-on la folie! Les punitions s'enchainent alors de façon frénétique, obéissance et totale soumission sont dorénavant les maitres mots. La femme toute consentante soit elle n'est plus qu'un jouet, un animal réduit aux pires perversions. Dog-training et bestialité, fessées, cravache et martinet, avilissement, esclavagisme, bondage, travail des tétons aux pinces, cock-whipping... rythment fellations et sodomies forcées jusqu'à ce qui constitue le clou du film, la scène qui donna au film sa jolie réputation, le supplice de la banane. Une des femmes est contrainte d'introduire dans son intimité une banane qu'elle doit ensuite éjecter lentement de son orifice par les seules contractions de son vagin. Au fur et à mesure que le fruit glisse hors de son sexe, son maitre le découpe en rondelles à l'aide d'un couteau bien acéré. Si la banane n'est pas éjectée assez vite, le couteau risque de lui entailler les parties intimes! Quoi de plus naturel que de déguster les rondelles de fruit pendant que la malheureuse, terrifiée, s'évertue à l'extraire de son sexe.
La deuxième partie du film est quant à elle plus conventionnelle. Un homme est puni par Madame pour être arrivé en retard à leur rendez-vous. Après l'avoir fouetté, elle urine sur son visage avant d'exiger de lui qu'il lèche le sexe de son assistante. Puis c'est au tour d'un autre soumis, ligoté et enfermé dans un placard, d'être la victime de notre dominatrice. Il devra s'occuper d'elle et de son assistante pendant qu'elles se donnent du plaisir avec un martinet-godemiché qu'il devra ensuite nettoyer avec sa langue. A la fin de la séance, convaincue par ce qu'elle a vu et appris durant la journée, la jeune femme est fin prête pour être à son tour une véritable dominatrice, toute de cuir noir vêtue.
Une des originalités du film pour ne pas dire une des curiosités est l'utilisation de deux morceaux du Pink Floyd comme bande sonore lors des séances sadomasochistes à savoir les puissants Set the controls for the heart of the sun et Careful with that axe Eugene. Ainsi les hurlements de Be careful with that axe se mêlent aux gémissements de peur et cris de souffrance des femmes, créant ainsi un véritable climax. On retiendra également du film la longue scène de douche dorée et le visage crispé et même tendu par instant à l'instar des phallus des actrices fort dociles dont on maltraite tant l'intimité que la chair qui rougit et se strie sous les coups de martinet.
Dominatrix without mercy rejoint sans mal la longue liste des roughies made in USA tournés dans les années 70, cette vague de films hardcore souvent poisseux, crasses qui tentent de donner dans une certaine véracité tout en gardant un coté un brin amateur.
Les spécialistes... et les autres... apprécieront d'y retrouver toute une pléiade d'actrices et d'acteurs spécialisés dans le genre dont l'indomptable Marlene Willoughby dans le rôle de l'assistante toute en cuir luisant, l'incontournable C.J Laing sublimement humiliée, les vétérantes Terri Hall et Vanessa Del Rio aux cotés de l'irremplaçable porn divo Jamie Gillis, le pionnier du hardcore américain Marc Stevens et John Leslie Dupré. Vulgaire, implacable, c'est Ultramax qui se glisse dans les jarretelles de Madame.
Même s'il lui manque cette folie qui animait certaines oeuvres de Costello ou de Zebedy Colt, Dominatrix without mercy risque de dégouter certaines âmes sensibles mais devrait très certainement faire le bonheur de tout ceux qui ne jurent que par la discipline, les déviances et perversions sexuelles. Voilà un cocktail de sexe et de violence à la fois explosif et ludique pour petits dépravés qui aiment faire gémir de douleur tout en rugissant d'extase.