Executions
Autres titres:
Real: David Monaghan / Arun Kundar / David Herman
Année: 1995
Origine: Royaume-Uni
Genre: Shockumentary
Durée:
Acteurs:
Résumé: Les réalisateurs nous entrainent dans un voyage au bout de la mort en nous présentant sous forme d'images d'archives toute une pléthore de morts diverses par execution à travers les décennies et le monde...
Réalisé directement pour le marché video par David Monaghan, David Herman et Arun Kundar en 1995, Executions n'est pas à proprement parler un mondo mais fait partie de ce qu'on nomme couramment le shockumentary. Comme son titre l'indique, il s'agit d'un documentaire qui veut dérangeant sur la peine de mort et les éxecutions, publiques ou non, au fil des siècles à travers le monde, dans les pays qui pratiquent encore la peine de mort et autre justice sommaire.
Découpé en une dizaine de segments qui récapitulent toutes les formes de mises à mort- lapidation, décapitation, électrocution, gazage, empoisonnement, fusillage, mort chimique sans oublier les camps nazis- le film est loin pourtant de tenir ses promesses même si cet énorme oeil qui ouvre chaque segment au son d'un coeur qui bat est particulièrement impressionnant.
S'il s'ouvre sur la lente agonie d'un homme qui se fait lapider à coups de rocs, le reste du film s'avère vite d'un ennui...assez mortel. Si dans le fond, Executions est tout aussi malsain que tout shockcocumentary, dans la forme il demeure plutôt inoffensif, se hissant guère plus haut qu'un simple reportage pour journaux télévisés et autres émissions d'information.
Commenté par une voix off qui oublie le coté solennel des mondos pour un coté plus mielleux et condescendant, Executions est essentiellement constitué d'un défilé de photos N/B entrecoupé d'images d'archives peu choquantes. L'amateur aura tout de même droit à quelques décapitations où les têtes tranchées au sabre roulent avant qu'elles ne soient mises à sécher suspendues à des arbres ou délicatement posées sur des tables d'expérimentions. Au menu également une lapidation et quelques executions publiques, une balle dans la nuque, des éjections de cervelle et quelques plans de corps en charpie aprés des séances de tortures quelque part en Afrique.
Le reste du métrage se compose d'images répetitives et d'interviews monotones. On n'évite pas les traditionnelles images de camps nazis, vues et revues, si bien qu'elles finissent par perdre une bonne partie de leur impact. Aux photos magazine il aurait été préférable de plus s'attarder sur le sort des condamnés ou les points de vue des bourreaux à travers des interviews où ils chacun témoignerait et donnerait son opinion sur la peine de mort et le droit que s'octroie un homme de donner la mort à un autre homme. La véritable horreur était peut être là.
Une question demeure: Snuff ou fake? Si certaines séquences sont entièrement réelles, sur beaucoup d'entre elles l'ombre du doute plane. Certaines séquences semblent avoir été habilement vieillies pour donner un faux air d'authenticité. Les photos couleur de camps SS ne sont guère crédibles tout comme ce bourreau filmé dans les années 30 qui ressemble étrangement à un acteur contemporain grimé. Seule la redoutable image finale ne porte pas à confusion. On assiste à l'éxecution d'un jeune révolutionnaire arabe sur qui on tire à tour de rôle jusqu'à ce qu'une balle lui fasse voler la machoire. La caméra filme alors sa lente agonie, jusqu'à ses derniers spasmes et soubresauts.
Un Executions 2 sortira la même année.