Dead of night
Autres titres: Le mort vivant / Soif de sang / Night walk / Deathdream / The night Andy came home / The veteran
Réal: Bob Clark
Année: 1974
Origine: USA
Genre: Horreur
Durée: 88mn
Acteurs: Richard Backus, John Marley, Lynn Carlin, Henderson Forsythe, Ania Ormby, Jane Daly, Michael Mazes, Arthur Bradley...
Résumé: Le jeune Andy est supposé mort au Vietnam. Un soir pourtant, le jeune soldat est de retour chez ses parents. S'il a beaucoup changé, sa mère est folle de joie de le retrouver, faisant l'impasse sur ses escapades nocturnes. En fait Andy est bel et bien mort. Il n'est plus qu'un mort-vivant devant se nourrir de sang afin de garder un aspect humain. Déchirée entre son amour pour son fils et l'incroyable vérité, elle va vouloir le protéger...
Si Bob Clarke avait déjà touché au mythe du zombi avec Children shouldn't play with dead things, démarquage ennuyeux et risible de La nuit des morts-vivants, il récidive en 1974 avec Dead of night / Le mort-vivant, véritable petit chef d'oeuvre de cruauté tout à fait efficace et surtout original.
Dead of night se caractérise surtout par une montée dans l'angoisse et la peur alors rarement vue dans le cinéma d'horreur traditionnel, une tension qui ne se relâchera plus jusqu'à l'ultime image empreinte d'une émotion stupéfiante où se mèlent par delà l'horreur, l'épouvante, la tendresse et le désespoir.
Avant tout, Dead of night est une superbe histoire d'amour entre une mère et son fils, une histoire d'amour et de mort où gravite toute une galerie de personnages fort bien dessinés, les parents d'Andy en particulier et ce à travers des dialogues intelligents et des situations trés bien amenées. Clarke a su donner une vision fort juste de l'américain moyen mettant en exergue le conservatisme et le matriarcat.
Outre Andy, c'est cette mère aimant son fils de façon démesurée malgré qu'il soit devenu un monstre qui devient vite le personnage central du film. Clarke démontre la force des liens maternels de manière dramatique. Cette femme passe outre l'horreur du secret d'Andy et accepte la terrible vérité. Cet amour monstrueux n'est qu'une partie du film.
L'autre aspect tout aussi intéressant est la vision de ce qu'on apelle "monstre". Ici, la créature vampirique qu'est devenu Andy n'est finalement qu'une victime. Il n'est jamais qu'un monstre engendré par un autre monstre: la guerre. Les actes d'Andy n'en sont alors que le pâle et pitoyable reflet. Malgré l'amour de sa mère indispensable à sa survie, à sa conservation, il a besoin de sang d'où ses sorties nocturnes où il enchaine meurtres sur meurtres. Dans une éclatante déclaration à une de ses victimes "J'ai donné mon sang pour vous, vous pouvez en faire autant", Dead of night tire toute sa force et son implacable et si macabre logique, son effroyable justification. Si l'armée lui a déjà pris une fois la vie, c'est un fois de plus le symbole de la repression qui la lui reprendra: la police.
Bénéficiant d'une excellente mise en scène et d'une belle photographie, Dead of night puise toute sa crédibilité également dans le jeu parfait du jeune Richard Backus, être tourmenté qui sait admirablement bien exprimer sa solitude et ce désespoir face à ce terrible secret. Il exprime à merveille cette illusion de vie qu'il prolonge à travers cet incroyable amour maternel quasi oedipien avant d'accepter enfin la mort. Son inquiètant rictus, ce sourire froid sur ce visage pâle n'est en fait que l'expression la plus parfaite de cette mort aussi bien refusée qu'attendue, véritable cadavre vivant . En cela, le jeu de Backus est remarquable.
Fable désesperée, frénétique, Dead of night qui au départ n'était qu'une petite production, fait partie de ces films trop rares, passionnant d'un bout à l'autre, ces trop rares films d'horreur intelligents qui amènent à la reflexion. En cela, Dead of night est un petit chef d'oeuvre.
Dead of night se caractérise surtout par une montée dans l'angoisse et la peur alors rarement vue dans le cinéma d'horreur traditionnel, une tension qui ne se relâchera plus jusqu'à l'ultime image empreinte d'une émotion stupéfiante où se mèlent par delà l'horreur, l'épouvante, la tendresse et le désespoir.
Avant tout, Dead of night est une superbe histoire d'amour entre une mère et son fils, une histoire d'amour et de mort où gravite toute une galerie de personnages fort bien dessinés, les parents d'Andy en particulier et ce à travers des dialogues intelligents et des situations trés bien amenées. Clarke a su donner une vision fort juste de l'américain moyen mettant en exergue le conservatisme et le matriarcat.
Outre Andy, c'est cette mère aimant son fils de façon démesurée malgré qu'il soit devenu un monstre qui devient vite le personnage central du film. Clarke démontre la force des liens maternels de manière dramatique. Cette femme passe outre l'horreur du secret d'Andy et accepte la terrible vérité. Cet amour monstrueux n'est qu'une partie du film.
L'autre aspect tout aussi intéressant est la vision de ce qu'on apelle "monstre". Ici, la créature vampirique qu'est devenu Andy n'est finalement qu'une victime. Il n'est jamais qu'un monstre engendré par un autre monstre: la guerre. Les actes d'Andy n'en sont alors que le pâle et pitoyable reflet. Malgré l'amour de sa mère indispensable à sa survie, à sa conservation, il a besoin de sang d'où ses sorties nocturnes où il enchaine meurtres sur meurtres. Dans une éclatante déclaration à une de ses victimes "J'ai donné mon sang pour vous, vous pouvez en faire autant", Dead of night tire toute sa force et son implacable et si macabre logique, son effroyable justification. Si l'armée lui a déjà pris une fois la vie, c'est un fois de plus le symbole de la repression qui la lui reprendra: la police.
Bénéficiant d'une excellente mise en scène et d'une belle photographie, Dead of night puise toute sa crédibilité également dans le jeu parfait du jeune Richard Backus, être tourmenté qui sait admirablement bien exprimer sa solitude et ce désespoir face à ce terrible secret. Il exprime à merveille cette illusion de vie qu'il prolonge à travers cet incroyable amour maternel quasi oedipien avant d'accepter enfin la mort. Son inquiètant rictus, ce sourire froid sur ce visage pâle n'est en fait que l'expression la plus parfaite de cette mort aussi bien refusée qu'attendue, véritable cadavre vivant . En cela, le jeu de Backus est remarquable.
Fable désesperée, frénétique, Dead of night qui au départ n'était qu'une petite production, fait partie de ces films trop rares, passionnant d'un bout à l'autre, ces trop rares films d'horreur intelligents qui amènent à la reflexion. En cela, Dead of night est un petit chef d'oeuvre.