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Tutti defunti... tranne i morti


Autres titres: All the souls except the dead / All deceased except the dead
Réal: Pupi Avati
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Comédie horrifique
Durée: 100mn
Acteurs: Gianni Cavina, Francesca Marciano, Carlo Delle Piane, Greta Vayan, Michele Mirabella, Flavia Giorgi, Giulio Pizzirani, Bob Tonelli, Luciano Bianchi, Carla Astolfi, Pietro Bona, Ferdinando Orlandi, Valentino Macchi, Andrea Matteuzzi, Cesare Bastelli...

Résumé: Dante, un vendeur de livres, fait le tour des vieilles familles nobles d'Emilie-Romagne afin de vendre un ouvrage inspiré d'un manuscrit qu'il a trouvé chez un antiquaire. Selon une prophétie écrite dans ce manuscrit le décès de neuf membres d'une famille noble au bord de la ruine permettrait de trouver un trésor qui lui permettrait de renflouer ses caisses. Alors qu'il arrive chez les Zanotti Dante apprend la mort du marquis Ignazio. D'autres membres de la famille vont être tués par une mystérieuse silhouette. Le détective Martini débarque au manoir pour mener son enquête. Le coupable est forcément un des membres de la famille. Plus personne ne doit en sortir jusqu'à ce que l'assassin ait été démasqué...

Après le succès remporté l'année précédente par La maison aux fenêtres qui rient Pupi Avati décide de ne pas s'enfermer dans ce type de films à l'atmosphère aussi malsaine qu'étouffante. Il va donc casser son image par le biais d'une comédie horrifique grotesque qui emprunte une bonne partie de son scénario aux Dix petits nègres d'Agathie Christie tout en multipliant les références à des titres tels que Arsenic et vieilles dentelles, Murder by death de Robert Moore et Une journée bien remplie de Trintignant, des oeuvres dont Tutti defunti... tranne i morti se veut une parodie un peu à la façon du Bal des vampires de Roman Polanski.

1950 - Dante, un vendeur de livres, fait le tour des vieilles familles nobles d'Emilie-Romagne afin de vendre un ouvrage tiré d'un vieux manuscrit trouvé chez un antiquaire. Le manuscrit contient une prophétie: la mort de neuf membres d'une famille de nobles déchue servira à trouver un fabuleux trésor destiné à renflouer ses caisses. A peine Dante a t-il quitté l'antiquaire que ce dernier est assassiné par une inquiétante ombre toute de noir vêtue qui s'empresse ensuite de bruler tous les ouvrages ayant un rapport avec le fameux manuscrit.

Dante se rend au château des Zanotti. A son arrivée il constate la mort du Marquis Ignazio Zanotti, le patriarche. La famille fête ses funérailles et s'apprête à l'enterrer. Sa fille Ilaria s'empresse de le séduire et l'invite à diner. Le soir même la vieille servante est tuée par Giulio un des domestiques, car elle avait en sa possession un document compromettant. Giulio est tué à son tour par l'énigmatique silhouette. Son corps est déposé dans le cercueil du marquis dont la dépouille retourne sur son lit de mort. L'inspecteur peu futé Martini accompagné de son balourd de chien est dépêché sur place afin d'enquêter sur ces deux meurtres. Le château est condamné. Plus personne ne doit en sortir le temps de l'enquête.

Les morts continuent de tomber. Sont ainsi victimes de l'assassin d'autres membres de la famille dont le marquis Ottavio, Letizia, Buster et Donald le cousin attardé mental. Ne reste en vie que Ilaria qui finit par trouver le livre et la prophétie qu'il contient. Elle comprend alors le pourquoi du comment de tous ces meurtres mais il est trop tard. Le meurtrier et son complice s'enfuient avec le trésor mais il y a un hic! Seulement huit membres de la famille ont été tués. La prophétie ne peut donc se réaliser. Le complice tue alors l'assassin. Il y a désormais neuf défunts. Le complice a tout gagné!
L'ouverture du film est purement géniale et résume à elle seule tout l'univers inquiétant de

Pupi Avati, un vieil arbre mort se dresse sinistrement au milieu de la campagne lorsque soudain se découpe à l'horizon l'imposante silhouette noire du tueur brandissant un couteau. En une seule petite minute Avati recrée tout un univers de fables, de légendes terrifiantes qui parcouraient les campagnes de sa terre natale, celle d'Emilie-Romagne comme il l'avait fait précédemment avec La maison aux fenêtres qui rient. Mais très vite l'angoisse, le sérieux fait place à la parodie, à l'humour. Débute alors une farce horrifique, une comédie d'épouvante noire qui reprend la trame des Dix petits nègres, à savoir un manoir où sont enfermés un inspecteur farfelu et plutôt incapable, un vendeur de livres et les

membres d'une vieille famille d'aristocrates qu'un mystérieux tueur décime un à un. L'assassin est donc l'un d'entre eux. Reste à savoir qui (même si le titre laisse entrevoir le coupable), ses raisons étant évidentes. Il souhaite s'emparer du fameux trésor dont parle la prophétie du livre. A partir de là Pupi Avati met en scène un film truffé de gags, de trouvailles et de loufoqueries si nombreuses qu'il est difficile d'en citer de serait-ce que quelques unes. De la bande dessinée à Laurel et Hardy en passant par Mel Brooks, Polanski et les aventures de Fantozzi Avati tente avec ce nouveau film qui se présente comme un giallo gothique (avec son effrayante silhouette noire tueuse gantée et chapeautée) de

dédramatiser La maison aux fenêtres qui rient mais aussi à ridiculiser les codes du film d'horreur traditionnel comme le feront bien des années plus tard les américains avec les Scary movies et C°, le tout dans un contexte 100% à la Avati. L'ensemble fonctionne plutôt bien grâce en grande partie aux gags même s'il faut reconnaitre que Avati n'a rien inventé niveau humour. Certains pourront donc trouver le film quelque peu pénible, quelque peu lourd. Le rire ne se commande pas. C'est bien connu. Mais quelque soit l'avis qu'on a sur son humour il faut reconnaitre que la beauté des décors, de la photographie et l'aspect délirant des personnages fera aisément passer la pilule.
%% Personne mieux qu'Avati ne pouvait aussi bien mettre en valeur les paysages d'une Emilie-Romagne solaire, d'en faire ressortir également son coté inquiétant, surréaliste qui déteint sur ce splendide manoir dans lequel se déroule l'intrigue, théâtre d'une série de meurtres tous plus fous les uns que les autres dont sont victimes des protagonistes idiots là encore typiques du cinéma du réalisateur. Les meurtres sont savoureux, aussi sadiques qu'hilarants. L'explosion masturbatoire, la dynamite dans la bouche, le sèche-cheveux pistolet, le baiser au cyanure... sont autant d'idées géniales très bien mises en scène. La distribution tient évidemment une place importante, en tête quelques uns des acteurs

fétiches de Avati, Carlo Delle Piane (Dante), Gianni Cavina (l'improbable détective Martini qui se la joue Fantozzi), le nain Bob Tonelli et Pietro Bona. Impayable est Michele Mirabella en cow-boy américain (Buster). Quant à la séduisante Francesca Marciano (Ilaria) elle est l'atout charme du film aux cotés de Greta Vayan (l'infirmière Hilde). Inoubliable est la vieille servante naine à la voix nasillarde, un personnage atypique, bizarre, qui caractérise parfaitement l'univers "avatien".
Insolite, démentiel, grotesque tels sont les adjectifs qui peuvent le mieux définir cette farce

horrifique aux tonalités giallesque fort appréciables et à l'humour débridé, l'un ne prenant jamais le dessus sur l'autre. Si l'aspect thriller est surement le coté qui captive le plus l'humour déjanté de ce Tutti defunti... tranne i morti en fait un film à part dans la filmographie de Pupi Avati ce qui pourrait en déconcerter certains. Cette comédie parodique n'est certes pas exempte de défauts, elle est par moment inégale. Certains gags tombent à l'eau mais malgré ça elle mérite cependant toute l'attention de l'amateur. Elle reste quoiqu'il en soit un agréable divertissement... un peu fou fou.

  • Par Éric Draven | jeudi, 22 mai 2025 | 17h17
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