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Belli e brutti ridono tutti


Autres titres:
Réal: Domenico Paolella
Année: 1979
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Jack La Cayenne, Walter Chiari, Cochi Ponzoni, Luciano Salce, Olga Karlatos, María Baxa, Gianfranco Funari, Daniela Poggi, Vittorio Amandola, Germana Carnacina, Riccardo Billi, Patrizia Gori, Olga Karlatos, Gastone Pescucci, Mario Boselli, Gianni Cajafa, Regina Dainelli, Enzo De Toma, Carlo Faita, Bruno Guidazzi, Francesco Guerra, Salvatore Lo Monaco, Franca Mantelli, Maddalena Pisoni, Amedeo Torricella, Walter Valdi, Giorgio White, Stefano Altieri, Eros Buttaglieri, Aldo Formisano, Gino Murri...

Résumé: Un employé que son patron a renvoyé va se venger en piégeant son épouse dans un wagon-couchette. Un directeur d'entreprise invite sa jolie domestique dans sa villa. Elle le piège pour qu'il offre un emploi à son amant. A cause d'un yaourt trop acide un homme est pris d'un mal de ventre de plus en plus pressant. Il lui faut trouver au plus vite des toilettes mais toutes sont prises. Deux héritiers, une comtesse et son frère prêtre, se battent pour encaisser un chèque qui doit être remis à la Sainte Madonne.

Durant sa très longue et brillante carrière débutée au début des années 50 Domenico Paolella a touché un peu à tous les genres dont la comédie musicale et le péplum dont il fut un des piliers. Puis il se diversifia en réalisant aussi bien des comédies (La ragazza del prete) que des polars (La polizia è sconfita, Gardenia ll giustiziere della mala) en passant par des drames (La preda) sans oublier ses deux nunsploitations devenus des classiques du genre, Les religieuses du Saint-archange et Storia di una monaca di clausura. Il clôtura ce long parcours cinématographique avec nettement moins de brio avec deux sexy

comédies, Tre sotto il lenzuolo coréalisé avec Michele Massimo Tarantini et Belli e brutti ridono tutti, son ultime long métrage.
Si Tre sotto il lenzuolo Belli se présentait sous la forme de trois histoires inégales dont le dénominateur commun était l'insipidité qui rimait ici avec médiocrité voire nullité Belli e brutti Tutti ridono se compose quant à lui non pas de trois mais de quatre sketches tout aussi inégaux. Tout comme sa précédente comédie pas certain qu'on rit malgré un titre prometteur (Beaux et moches tout le monde rit). L'intituler ainsi était donc un brin présomptueux. Le résultat sans être aussi médiocre que Tre sotto il lenzuolo est loin d'être convaincant. Il est simplement d'une extrême fadeur et manque cruellement d'originalité et surtout d'imagination.

Le premier segment "L'amore è cieco" traite d'un homme d'affaires qui a surpris Ernesto, un employé, entrain de faire l'amour à une de ses collègues dans son bureau. Il est renvoyé. Pour se venger Ernesto décide de partager la voiture-couchette qu'a réservé la femme de son patron pour mieux la draguer. Il se fait passer pour un aveugle afin de mener à bien son plan machiavélique. Le scénario aurait pu être source de situations drôles et cocasses, l'histoire tombe simplement à l'eau puisqu'il ne se passe strictement rien durant vingt minutes si ce n'est l'effeuillage de la toujours belle et sensuelle Maria Baxa, seul moment intéressant de ce sketch qui évitera ainsi au spectateur de trop somnoler. Paolella atteint le

summum de la vulgarité lors d'une scène hallucinante lorsque l'aveugle demande à la belle Maria de l'aider à l'uriner. Elle s'agenouille donc à ses pieds, sort son engin et lui fait faire son besoin, moment idéal pour prendre discrètement des clichés compromettants, cela ressemblant à s'y méprendre à une fellation! La chute est d'une rare déception et se résume par cette simple phrase: Tout ça pour ça. A leur arrivée en gare l'homme détruit les clichés en constatant combien cette femme aime son mari. Jack La Cayenne n'est jamais drôle, ni son interprétation ni ses mimiques encore moins le duo qu'il forme avec la pauvre Maria dont on se demande le comment du pourquoi de sa présence dans ce rôle idiot. Avait-elle

besoin d'argent? Ce sera d'ailleurs une de ses dernières apparitions au cinéma.
Le deuxième sketch "Pane sicuro" est tout aussi inepte. Santucci, un riche industriel, est très attiré par une de ses domestiques, la belle Margherita. Il l'invite donc dans sa somptueuse villa pour coucher avec elle mais une fois chez lui Margherita le retient en otage à l'aide de son amant et de son frère. Ils le libéreront à une condition: qu'il offre un emploi à son amant et à son frère. Chantage! Chantage! Cette seconde histoire est tout aussi fade et jamais vraiment drôle non plus. Le seul vrai intérêt est la toute première apparition à l'écran du célèbre et futur présentateur télé Gianfranco Funari dont la verve donne un peu de

consistance à l'ensemble. A ses cotés Luciano Salce, la soeur de Stella Carnacina, Germana Carnicina et Daniela Poggi (Bourreaux SS) en pute de luxe.
Le troisième volet "Un bisogno urgente" est très surement et de loin le plus intéressant et surtout le plus amusant. Il donne à lui seul une raison de visionner cette pellicule. Tout est dans le titre. L'homme d'affaires Franco Pennacchi a pour le petit déjeuner ingurgité un yaourt que sa femme lui a servi. A peine est-il parti de chez lui qu'il est pris d'une envie plus qu'urgente d'aller aux toilettes, d'un mal de ventre si urgent qu'il doit trouver au plus vite des toilettes. Mais la malchance le poursuit. Où qu'il aille les toilettes sont occupées, que ce soit

celles de son bureau ou celles de l'aéroport. En désespoir de cause il se rend chez sa maitresse mais au moment où il peut enfin y aller débarque le mari. Il doit fuir. Il rentre alors chez lui, prend l'ascenseur mais il tombe en panne. Le temps que le concierge le dépanne il est trop tard. Pennachi s'est soulagé à l'intérieur. En sortant de l'ascenseur il croise le concierge et joue l'innocent offusqué. Qui a bien pu y déféquer?!! Une histoire sur le thème de la scatologie aurait pu donner un sketch particulièrement vulgaire et déplacé. C'est ici tout le contraire. En suggérant sans cesse la douleur du pauvre Franco sans jamais rien montrer Paolella rend cette histoire de maux intestinaux littéralement virale. On a mal pour

lui, on comprend parfaitement sa détresse et surtout sa honte, son humiliation si jamais il venait à ne plus se retenir. Et c'est là tout le suspens. Tiendra t-il jusqu'au bout? Trouvera t-il enfin des toilettes libres pour se soulager car en plus d'être pris de coliques Franco a la poisse. Et si on aurait pu se passer des gargouillis immondes et des flatulences de plus en plus sonores qui accompagnent le sketch elles donnent un coté encore plus douloureux à cette aventure intestinale où Franco en arrive même à prier Dieu pour qu'il lui donne la force de se retenir. On attend avec jubilation la chute qui sans être très originale, on la pressentait, n'en est pas moins très drôle. Quand on ne peut plus on ne peut plus, il faut se soulager. On

ne verra pas le résultat, on l'imagine facilement, mais la tête du malheureux concierge déconfit qui va devoir nettoyer l'ascenseur et celle du parfait petit innocent offusqué devant le sans-gêne des gens vaut son pesant d'or. Une totale réussite ou la petite perlouze pour un film de merde! On saluera la prestation de Cochi Ponzoni tout en retenue (c'est le cas de le dire). A noter la présence rapide de Patrizia Gori (son épouse) pour une de ses toutes dernières apparitions à l'écran.
L'ultime histoire "L'erede" est celle d'un héritage. A la mort du comte Adolfo III le notaire Guidi informe sa veuve la comtesse Ada des dernières volonté du défunt. Les héritiers à savoir

Ada et Don Enzo (Walter Chiari), le prêtre, doivent encaisser un chèque de 300 millions au nom de la Madonna del Rosario, chacun d'eux désirant bien entendu le chèque pour lui. Après une lutte vaine tout deux trouvent un accord pour se le partager. A l'image du premier et du second opus cette ultime histoire est d'une absolue ineptie. Jamais vraiment drôle elle tourne en rond et n'offre surtout aucun intérêt hormis celui de retrouver la toujours sublime Olga Karlatos dans le rôle de la comtesse Ada.
Tre sotto il lenzuolo laissait déjà entrevoir une fin de carrière peu reluisante pour Paolella. Ce chant du cygne le confirme fort malheureusement. Belli e brutti ridono tutti dont chaque segment est annoncé par un intermède musical des frères Balestra ne fera rire que peu de personnes (qu'elles soient belles ou moches). Cette comédie à sketches est d'un ennui presque mortel et seuls son troisième segment et sa distribution féminine lui donnent une raison d'être visionnée. Le film confirme également que la sexy comédie en cette fin de décennie n'a plus vraiment de choses à dire et montrer, un constat qui s'affirmera encore plus tout au long de la décennie suivante.

  • Par Éric Draven | mardi, 27 mai 2025 | 19h05
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  • CatégorieLes films

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