Hausfrauen Report international
Autres titres: C'est la queue du chat qui m'électrise / Hausfrauen report 5 / Housewives on the Job / Vizi e peccati delle donne nel mondo / Sexy kyries se xena krevvatia / Sängyssä jytää
Réal: Ernst Hofbauer
Année: 1973
Origine: Allemagne
Genre: Erotique
Durée:
Acteurs: Shirley Corrigan, Karin Lorson, Katharina Herberg, Peter Granz, Paul Bisciglia, Germot Mohner, Angelica Baumgart, Horst Keitel, Claus Tinney, Philippe Gasté, Anne Libert, Marie-George Pascal, Ingrid Steeger, Elisabeth Völkman, Dorothea Rau, Rinaldo Talamonti, Erich Padalewski, Gaby Borck, Maria Raber, Josef Moosholzer, Hans Kern...
Résumé: Un jeune journaliste, Bernt Mittler, part aux quatre coins du monde faire une série d'interviews d'épouses plus ou moins satisfaites par leur vie conjugale et extra-conjugale. De Paris à New-York en passant par Madrid, Budapest et l'Autriche le reporter fait leur connaissance...
Si la sexualité adolescente fut dans les années 70 un des thèmes privilégiés du cinéma d'exploitation italien du coté de l'Allemagne dés le début de la décennie naquit tout un filon de films érotiques pseudo documentaires sur la sexualité non seulement de nos progénitures mais sur la sexualité de manière générale également. C'était une sorte de réponse au sexy mondo transalpins et américains alors très en vogue. A une différence près: l'Allemagne déjà à l'origine d'un filon cinématographique dit "gynécologue" allait se montrer plus directe, plus permissive que ses collègues italiens. Naquirent ainsi plusieurs
séries dont les plus connues sont Schulmädchen-report de Walter Boos et Ernst Frauer qui se déclinèrent en pas moins de quatorze films, les Lhermädchen-report, les Kankrenschwestern-report et autre Fruhreifen-report, Schlüsseloch-report, Sex-traüme-report et bien entendu les Hausfrauen-report. Si ces films à succès se plaisent à visiter la sexualité dans tous les milieux sociaux, avocat, médecin, ouvrier, enseignant... certains s'orientent vers des thèmes plus précis. C'est le cas de Hausfrauen report international, le cinquième et avant-dernier volet de la série des Hausfrauen qui prend comme thème la vie sexuelle conjugale et extra-conjugale des femmes mariées, les femmes au foyer, au niveau
international cette fois comme son titre l'indique.
Réalisé par un des spécialistes du genre Ernst Hofbauer (le futur metteur en scène du fameux Les orgies de Raspoutine) Haufrauen report international stupidement retitré C'est la queue du chat qui m'électrise pour sa sortie en France en octobre 1974 se présente une fois de plus comme un (pseudo)reportage qu'effectue un journaliste, Bernt Mittler, auprès de femmes mariées quant à la manière dont elle vivent désormais leur sexualité. Entre deux fausses interviews réalisées dans la rue Hofbauer illustre son propos par six sketches se déroulant dans six pays d'Europe différents. Le premier nous entraine en Hongrie. Marika, la
femme d'Istvan, un violoniste, est sexuellement délaissée par ce mari qui lui préfère la Goulash. Quelques soient ses efforts rien n'y fait. Elle a donc recours à la masturbation pour se donner du plaisir pendant que monsieur ronfle. La femme de ménage trouvera la solution. On se retrouve ensuite à Londres chez Richard et Pamela Stevenson. Richard est un anglais type, méticuleux, précis, ponctuel, réglé comme du papier à musique y compris durant l'amour. La venue de Marty, le jeune cousin français de Pamela va tout changer. Elle trouve en lui la fougue, l'insouciance qui fait tellement défaut à son mari. Ils couchent ensemble mais à son départ Marty lui fait comprendre qu'il n'y aura aucune suite à cette
aventure. A Madrid Dona Dolores est une épouse délaissée. Elle trouve refuge dans les bras d'un amant qui, travesti, doit se faire passer pour une religieuse pour pouvoir passer du temps chez Dolores à l'insu du mari. A Paris une provinciale dont le mariage prend l'eau tombe dans les bras d'un chauffeur de taxi parisien. A New-York le docteur Goodfellow se laisse aller entre les bras de trois de ses patientes, trois amies bien entendu dévouées à leur mari et très catholiques. En Autriche une épouse fatiguée d'un mari passionné de chants tyroliens trouve refuge dans les bras d'un de ses amis, un amoureux d'opéra et de Wagner comme elle. Chaque sketch est lié par la vie de couple de Bernt très occupé entre
sa femme et leur bébé, témoin de leur vie au quotidien. Couple libre ils décident de vivre nus à la maison, une feuille de papier couvrant ce qu'il y a à couvrir! Pour ne pas choquer bébé?
Hausfrauen report international ressemble comme deux gouttes d'eau à tous les autres produits de ces interminables séries érotiques qui régulièrement flirtent avec la pornographie soft. On y retrouve cette légèreté, cette insouciance, cette liberté de ton arrosé d'une bonne dose d'humour de boulevard. Le résultat cette fois n'est pas des plus réussi, on a connu bien mieux et plus excitant lors des autres opus. Il faut reconnaitre que les sketches ne sont en rien originaux. Non seulement ils sont d'une extrême banalité mais ils
accumulent les clichés, des clichés vus et revus qu'ils en perdent tout effet comique: l'anglais en chapeau melon méticuleux et flegmatique, le français bien "franchouillard", l'autrichien épris de tyrolienne, le hongrois moustachu balourd... chacun évoluant dans un décor et un scénario tout aussi cliché. Le comique n'est donc pas forcément au rendez-vous à moins d'aimer la lourdeur ou avoir le rire très facile, mais on a connu bien plus érotique surtout. Par rapport à bon nombre d'autres films de tous les divers volets de ces séries Hausfrauen report international contrairement à ce que suggère son titre français ne risque guère d'électriser son public. Il reste assez sage et se contente de simples nus frontaux et
dorsaux essentiellement féminins, quelques ébats qu'on aurait aimé plus fougueux et démonstratifs et une masturbation. Pas de quoi fouetter un chat justement! Si on ajoute que les acteurs ne sont pas réellement photogéniques, très clichés eux aussi dans le personnage qu'il doivent interpréter (le hongrois bedonnant à moustache, l'anglais quinquagénaire rigide, le parisien façon béret/baguette, le tyrolien stéréotypé, l'américaine à bigoudis...), il est clair que le fantasme n'est pas souvent au rendez-vous. Reste cependant la présence du jeune Peter Granz (Marty) vu nu et bien nu dans d'autres séries de ce type,
les stars germaniques du genre les beautés blondes Karin Lorson et Shirley Corrigan, la brune Katharina Herberg et la présence d'Anne Libert.
Pas trash pour un sou contrairement à bien d'autres opus de ces séries, pas forcément osé voire pas du tout Hausfrauen report international est une pellicule érotique légère franchement banale que seules ses scènes de nus viennent sauver de l'ennui et lui procurent un certain intérêt.