Femmine morbosamente erotiche
Autres titres: To haremi tou pasa
Réal: Stratos Markidis
Année: 1984
Origine: Grèce
Genre: X
Durée: 73mn
Acteurs: Aristotelis Mavrognatos (Telis Stallone), Pavlos Papadopoulos, Monika Dimitriou, Statis Lekkas, Dorothy Evans, Spyros Lokatsis, Guia Lauri Filzi...
Résumé: Deux amis grecs recrutent des filles afin de les vendre à un harem en Turquie...
Avant toute chose si To haremis tou pasa devenu Femmine morbosamente erotiche pour son édition italienne (sortie en 1990) se retrouve en nos pages c'est pour une seule raison. Le film fait en partie en effet des hardcore grecs auxquels ont participé certains grands noms de l'âge d'or du cinéma pornographique italien, à savoir ici l'une si ce n'est LA papesse du genre Guia Laura Filzi alors en fin de carrière. Lorsque la première grosse vague du X transalpin de la première heure (1979-1983/1984) commença à retomber laissant place à une toute nouvelle génération de stars qui coïncide plus ou moins avec
l'arrivée des premières productions vidéo Guia Lauri comme quelques unes de ses consoeurs s'exila un temps en Grèce afin de pouvoir continuer à tourner, le pays étant alors un des pays les plus productifs en terme de X. C'est ainsi que la reine mère du X italien se retrouva au générique de trois films réalisés entre 1983 et 1984 même si beaucoup ne sortirent que bien plus tard, à la fin des années 80. To haremis tou pasa fait donc partie des trois. Guia n'y a qu'une seule et unique scène qui n'excède pas 3 minutes en début de pellicule. Elle interprète la jeune femme qui fait une fellation à la star masculine du X hellène Telis Stallone alias Aristotelis Mavrogonatos.
Il est intéressant de noter que cette séquence aurait été tournée au départ pour un des deux autres films où apparaissait Guia, I erastes, mais elle n'aurait pas été intégrée au montage final. Elle aurait été finalement greffée sur ce nouveau film d'où cette impression d'incohérence narrative puisqu'elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, n'ayant rien à voir avec le reste de l'intrigue.
Ceci dit que vaut donc cette production grecque entièrement tournée au nord d'Athènes, principalement dans les quartiers de luxe de la Villa Kazouli à Kiffoussia qui simulent à merveille une Istambul factice, les costumes locaux aidant? Il ne sert à rien de s'attarder sur l'intrigue puisque celle ci se résume en deux ligne. Deux amis, Telis et Pavlos, sont chargés
de recruter des filles pour un harem d'un pacha turc. Ils les draguent selon différents stratagèmes, les emmènent chez eux, leur font croire qu'il feront d'elles des modèles ou des stars de cinéma. Ils les droguent en leur faisant l'amour. A leur réveil, elles se retrouvent au harem. La trame est ultra simpliste et ne sert finalement à pas grand chose. Elle n'est qu'un pur prétexte à une succession de scènes X, huit en tout dont deux au bord d'une superbe plage et la dernière au harem, qui s'enchainent les unes aux autres. Ni plus ni moins. To haremis tou pasa remplit parfaitement son objectif. Les scènes porno sont belles, efficaces, joliment réalisées. Scènes à deux ou à trois, fellations, sodomies, le menu est complet et
les comédiens sont d'autant plus parfaits qu'il s'agit ni plus ni moins de deux des plus célèbres étalons grecs d'alors, Telis Stallone le bien nommé et Pavlos Papadopoulos alias Pavlos Karanikolas, dont on admirera les phallus gourmands, et une des stars du hardcore grec de première heure Monika Dimitriou. Un insatiable trio chaud comme la braise qui 73 minutes (durée de l'édition grecque, l'italienne étant quasiment introuvable) durant sont en plein dans l'action. Saluons une petite trouvaille originale pour droguer une des filles. Avant une fellation Telis enduit son sexe d'une substance soporifère. Une manière bien plus agréable pour s'endormir qu'un bête somnifère. Qu'on se le dise.
Les décors sont plutôt classieux, les quelques extérieurs grecs donnent un petit coté exotique toujours sympathiques. La bande originale signée Nico Fidenco est agréable. Elle est entrecoupée malheureusement par des passages de musiques grecques et autres sirtakis assez répétitives qui à moyenne dose deviennent assez vite fatigants sans oublier quelques danses orientales une fois au harem, de quoi exciter nos étalons juste avant l'orgie. Et plus curieusement on reconnaitra également un des tubes de l'été 1984 en version instrumentale, le "Harden my heart" du groupe Quaterflash.