L'infermiera... di mio padre
Autres titres: La enfermera de mi padre
Real: Mario Bianchi
Année: 1976
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 87mn
Acteurs: Bianca Toccafondi, Salvatore Puntillo, Francesco Mulè, Enzo Monteduro, Daniela Giordano, Maria Pia Conte, Ettore Arena, Vito Cardascia, Lina Franchi, Elio Stefanizzi...
Résumé: Paralysé après avoir découvert les infidélités de sa femme Don Gualtiero, cloué en fauteuil roulant, s'octroie les services d'une jolie infirmière qui désormais s'occupera désormais de lui. Don Gualtiero est en première ligne pour constater que toute sa famille est aussi débauchée que sa femme...
Première sexy comédie d'une série de trois réalisée par Mario Bianchi (La cameriera nera puis La dottoressa di campagna) avant qu'il ne se tourne définitivement dés le début des années 80 vers la pornographie L'infermiera di mio padre n'aura guère laissé de trace dans l'univers du film populaire italien. Le constat n'est pas vraiment surprenant au vu de la filmographie du metteur en scène et seul le titre cette fois fera fantasmer un spectateur qui de cette infirmière espérait bien plus.
Le prince Don Gualtiero di Leuca se retrouve paralysé, cloué en chaise roulante après avoir découvert les très nombreuses infidélités de son épouse l'opulente princesse Gloria. Une
infirmière allemande vient s'occuper de lui à domicile. Chez le prince les cocufiages semblent être chose courantes. Gloria continue de batifoler, la belle-soeur courtise un faux militaire se prétendant général qui vit sous leur toit. Fiona, l'épouse de Filippo, le fils du Prince admirateur de Mao Tse Toung, le trompe allègrement avec Antonio, un paysan. Impuissant face à cette débauche Don Gualtiero va fort heureusement retrouver assez rapidement ses facultés grâce aux formes plus qu'avantageuses de son infirmière personnelle qu'elle n'hésite pas à lui dévoiler dés que l'occasion se présente. Don Gualtiero va dés lors feindre d'être toujours handicapé afin de rétablir l'ordre au sein de sa famille sans
toutefois se priver de courtiser sa belle infirmière.
En fait tout le scénario du film tient dans le titre. L'infirmière de mon père! Et encore... puisque l'infirmière du titre n'est pas non plus le centre du scénario qui durant 90 minutes se contente simplement d'enchainer les infidélités des différents membres de la famille princière. Autant le dire de suite le film de Mario Bianchi n'a strictement aucun intérêt. L'infermiera di mio padre fait très certainement partie des sexy comédies les plus insipides, les plus anodines et surtout les moins drôles que le genre ait connu. Qu'y a t-il de plus insupportable qu'une comédie qui jamais ne parvient à faire rire, à faire décrocher à son public la moindre
esquisse de sourire? C'est malheureusement le cas ici. Mis en scène sans aucune imagination, dénué de toute originalité L'infermiera di mio padre génère vite l'ennui, la désolation, la consternation face à cette famille qui passe son temps à courir dans tous les sens pour satisfaire ses envies adultères et aux scènes et gags affligeants qu'on doit subir (la séquence interminable de la danse avec les fleurs en papier géantes et les tartes à la crème). Difficile de trouver un élément qui pourrait sauver le film de la consternation la plus totale, certainement pas l'interprétation d'une brochette de comédiens tous plus laids les uns que les autres, un comble pour une comédie érotique. Francesco Mulé, plus batracien que
jamais, passe son temps cloué dans son fauteuil, au bord de l'apoplexie puis travesti. Enzo Monteduro, doublé pour l'occasion par la voix stridente de Armando Bandini se démène comme un beau diable dans un bénitier et devient vite insupportable. On oubliera volontairement la présence d'un tout barbu Salvatore Puntillo dans la peau d'un faux général.
Et l'érotisme alors? L'infirmiera di mio padre s'inscrit bien entendu dans la lignée des films interprétés par Edwige Fenech et Gloria Guida notamment, la série des infirmières et autres toubib, il est loin d'en avoir la verve, la chaleur, cette douce folie sexuelle faite de charme, de légèreté et d'incongruité. Bianchi fait dans la lourdeur, la chair premier prix, et se contente de
déshabiller ses actrices, plus exactement Maria Pia Conte peu avare de son corps. C'est Daniela Giordano qui cette fois revêt la blouse blanche d'infirmière mais elle n'égale jamais la sensualité de ses consoeurs. Daniela a certes un beau corps mais son jeu est à l'image du film, vide. On ne fera que la contempler le plus souvent en petite culotte-jarretelles, exécuter entre autre un strip-tease devant un Francesco Mulé hagard, la scène clé du film, ou bronzer tranquillement au soleil. Quant à Bianca Toccafondi alors en fin de carrière on se demande ce qu'elle est venue faire dans cette galère. L'érotisme ici se résume donc à une multitude de nus et de tenues sexy platement voire mal filmée. De quoi peut être émoustiller
les plus frustrés et les admirateurs de Maria Pia Conte.
Le seul point positif du film en fait est son lieu d'action, Santa Maria di Leuca, splendide localité balnéaire touristique située à la pointe sud de l'Italie dans la province de Lecce, dont on pourra admirer la magnificence et les superbes paysages ensoleillés. C'est une très bonne chose mais on espère bien autre chose qu'une simple visite guidée aussi solaire soit elle d'une sexy comédie.
Fade, insipide, jamais amusante mais désespérément idiote, aussi vite vue qu'oubliée bien difficile de trouver quelque chose à sauver dans cette comédie érotique malgré les efforts coquins de Daniela Giordano et Maria Pia Conte. Voilà une infirmière dont on aurait pu se passer les services!