La zia svedese
Autres titres: The other woman / My swedish aunt / Flash excitation blue / Flash exhibition blue / Blonde muschi sucht steifen schwanz
Real: Mario Siciliano
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 91mn
Acteurs: Marina Frajese, Guia Lauri Filzi, Giovanni Tamberi, Laura Levi, Giuseppe Curia, Erminio Bianchi Fasani, Patrizia Predan, Sandra Cardinelli, Giuseppe Cardone, Rossana Canghieri...
Résumé: Barbara, une jeune suédoise, est mariée à un homme d'affaires beaucoup plus âgé qu'elle. Souvent absent du manoir pour raisons professionnelles, Barbara assouvit ses désirs sexuels avec ses amies, leurs petits copains, la domestique et le jardinier qui eux mêmes ne se privent pas de se tromper entre eux. Un jour le jeune neveu de Barbara débarque au domaine. Las de sa mère bigote et sexuellement coincée, il a fugué. Il tombe très vite sous le charme de sa tante qui de son coté tombe amoureuse de Marco. Elle fera son éducation sexuelle. C'est alors que sa mère vient le retrouver au manoir. Découvrant son fils en pleine orgie, elle fait un malaise...
Second hardcore produit et dirigé par Mario Siciliano après Erotic family La zia svedese, devenu assez difficile à visionner aujourd'hui, fait partie de cette catégorie de films X qui reprenaient le schéma type de la sexy comédie en y incluant grand nombre de séquences pornographiques sans jamais détruire le ton propre de la comédie égrillarde à l'italienne. Le titre lui même ramène aux désormais incontournables nièces, cousines, tantes et autres belle-mères et belle-filles particulièrement légères qui n'avaient en tête que l'irrésistible envie de déniaiser le plus jeune membre d'une famille elle aussi bien volage.
La tante du titre n'est autre que la séduisante Barbara, une plantureuse jeune femme d'origine suédoise dont le mari beaucoup plus âgé qu'elle est trop souvent absent du domaine familial. Elle satisfait donc ses désirs les plus intimes avec ses amies qu'elle invite au manoir, leurs petits copains, le jardinier et la peu farouche domestique. C'est alors que débarque Marco, son petit neveu qui a fui la maison parentale, fatigué des incessants reproches d'une mère bigote et sexuellement coincée. Il va sans dire que Marco va tomber sous le charme de sa tante qui de son coté tombe amoureuse de l'adolescent dont elle fera l'éducation sexuelle. C'est alors que sa mère vient le chercher.
Si le ton de la comédie est bel et bien là La zia svedese n'est malheureusement jamais très drôle ni très enlevé. Peu cocasse, le film se contente de reprendre quelques situations
propres au genre sans grande imagination. Siciliano n'a guère le sens de l'humour plus à l'aise dans le domaine de l'érotisme et de la pornographie tant et si bien que le film sans être vraiment ennuyeux ne parvient pas vraiment à captiver l'attention privé de ce coté enlevé, de ce petit vent de folie salace qui fait la force de ce cinéma bien populaire. Si on esquisse de temps à autre un sourire force est de constater que La zia svedese ne convainc pas réellement à l'image de Peter Thompson, pseudonyme anglophone derrière se cache le jeune Giovanni Tambieri, un comédien habitué jusqu'alors aux rôles de figuration. Alors peu séduisant, Giovanni, gauche et mono expressif, a de plus dépassé l'âge du personnage qu'il est censé jouer. Giovanni dont le rôle devait être au départ joué par Alessandro Tubotti fut doublé pour trois séquences hard mais en réalisa par contre quatre non contrefiguré dont une fellation.
En fait tout l'intérêt du film de Siciliano réside ailleurs. La véritable attraction du film est sans conteste la présence de Marina Frajese dans le rôle titre. Qui mieux que Marina pouvait en effet incarner cette tante suédoise libérée? Toujours aussi impliquée et séduisante, Marina trouve peut être là un de ses meilleurs rôles. Merveilleusement mise en valeur par une très belle photographie et de jolis décors naturels, tant ceux du manoir (où fut aussi tourné La malavita attaca... la polizia risponde de Mario Caiano) que du parc au milieu duquel il se dresse, Marina a ici un rôle à part entière, un jeu de comédienne qui change des traditionnels X qu'elle tournait et continua à tourner par la suite. Tout aussi agréable est de retrouver une partie des pionniers du hardcore italien dans des personnages beaucoup plus étoffés et joués. Ainsi aux cotés de Marina on savourera donc la prestation de Guia Lauri Filzi
dans la peau de cette mère bourgeoise frigide, coincée, particulièrement pieuse qui étouffe son nigaud de fils. Certes pas très à l'aise dans ce domaine particulier, Guia tout en chignon strict et petite robe noire sage, retrouve toute son énergie lors des scènes coquines et bien entendu pornographiques puisque bien sûr perdue au milieu d'une telle famille la malheureuse ne pourra que se dévergonder, oublier Dieu et se laisser aller aux plaisirs du sexe avec le médecin de famille interprété par Erminio Fasani Bianchi. Quant à Laura Levi, elle est une incandescente domestique qui jette son dévolu non seulement sur le jeune neveu mais également sur le jardinier joué par Giuseppe Curia, les amies de Marina et bien entendu Marina elle même avec qui elle partage une belle scène saphique.
Le soin apporté à la photographie, aux décors, donne en outre un charme incontestable à l'ensemble, une fraicheur tout à fait appréciable soulignée par une intéressante partition musicale signée Carlo Codio (même si les crédits l'accordent à Stelvio Cipriani) dont une partie est empruntée à la version remontée de Avere vent' anni à l'instar même des séquences de sexe tout spécialement variées, jamais vulgaires, toujours belles et enjouées. La qualité des prises fait de La zia svedese un hardcore visuellement très agréable et primesautier au milieu duquel Marina, dont c'était là un des premiers véritables films pornographiques, resplendit.
Inédit sous nos cieux, La zia svedese a lors de sa sortie en Italie remporté un franc succès. Même s'il lui manque ce grain de folie qui fait l'essence même de la sexy comédie, cette Tante suédoise aux accents pornographiques reste sans nul doute un des meilleurs films de Siciliano (ce qui n'est pas très difficile) ainsi qu'un des meilleurs films de Marina.
Il faut savoir qu'il existe plusieurs versions du film dont deux italiennes. Celle intitulée Flash excitation blue (Flash exhibition blue en vidéo) également sortie en salles mais sans aucun générique est plus longue de quelques 15 minutes et certaines séquences hardcore diffèrent. Quelques unes sont absentes de cette version alors que d'autres manquent à l'appel de la version originale mais sont présentes dans la première. Le montage tout comme la trame narrative sont quant à eux beaucoup plus aléatoires.
Hormis ces deux éditions vidéo italiennes, il existe une version soft de 91 minutes sortie aux USA sous le titre The other woman et une en Australie sous le titre My swedish aunt.
Une quinzaine de scènes du film furent reprises dans L'amica di Sonia toujours réalisé par Siciliano.