Con la zia non è peccato
Autres titres:
Real: Giuseppe Pulieri
Année: 1980
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 90mn
Acteurs: Marina Hedman, Alex Partexano, Antonella Antinori, Salvatore Puntillo, Pietro Aiello, Mauro Vestri, Gino Pagnani, Caterina Zago, Elio Stefanuzzi, Liana Tabacchino, Vanessa Vitale...
Résumé: Antonia est une veuve encore jeune. Elle vit avec son fils Rosario, 15 ans, dans un petit village sicilien. Elle est vainement courtisée par le pharmacien. Elle préfère rester seule malgré sa frustration d'autant plus que Rosario n'apprécie pas l'homme. C'est alors que Gloria, sa belle-soeur, débarque afin de passer l'été chez elle. Gloria est une femme libérée, émancipée et particulièrement belle qui ne laisse aucun homme indifférent, surtout pas son neveu. L'adolescent rêverait se faire déniaiser par sa tante. Gloria va assez vite dévergonder Antonia, satisfaire les hommes du village et dépuceler Rosario...
Seule et unique réalisation du scénariste Giuseppe Pulieri à qui on doit entre le scénario de Un fiocco nero per Deborah, Con la zia non è peccato est une sexy comédie à la sicilienne de plus qui pourrait ressembler à n'importe quelle autre sexy comédie du même type si ce n'était qu'elle se transformait régulièrement en comédie pornographique grâce à de jolis inserts plus ou moins bien ajoutés mais spécialement tournés pour les besoins du film. Pulieri ne perd d'ailleurs pas une seule seconde puisqu'il en garnit le générique d'ouverture qui nous prouve qu'un miroir à main et une chaussure à talon aiguille peuvent égayer un déjà très joyeux 69 saphique.
Faire l'amour à sa tante n'est pas un péché nous informe le titre. Nous le savions déjà au vu du nombre incalculable de comédies italiennes qui ont illustré ce joli thème et la pléthore d'adolescents qui furent déniaiser par leur fort gourmande parente. Le jeune Rosario, 15 ans, s'ajoute donc à cette longue liste. Sa mère, Antonia, est une jeune veuve sexuellement frustrée qui refuse de se laisser séduire par le pharmacien que déteste Rosario. Les choses vont bien vite évoluer lorsque sa tante, la plantureuse Gloria Lamborghini, débarque chez eux le temps d'un été. Femme désinhibée et surtout très libérée, Gloria va lentement débaucher Antonia en la poussant dans les bras du pharmacien tout en entretenant avec elle une bouillante relation saphique. Consciente qu'elle ne laisse pas son neveu indifférent, elle va aussi lui faire perdre sa virginité avant de repartir chez elle.
Rien de bien nouveau sous le ciel de la comédie sexy comme on peut le voir comme rien ne distinguerait Con la zia non è peccato d'une autre série du genre si ce n'était d'une part ses magnifiques décors naturels. Si l'action est censée se situer en Sicile le film fut en fait tourné à Sperlonga dans le Latium. L'illusion est parfaite et on se laisse ainsi aller à rêver face à ces magnifiques paysages maritimes baignés de soleil, ces immenses champs de coquelicots, ses somptueuses petites criques, les ruelles étroites et ces vieilles demeures en pierres blanchies qui forment le village où vivent nos joyeux trublions. C'est de nouveau une partie de cette Italie estivale de carte postale qui s'invite dans nos salons à la vision de
ce petit film érotique dominé par l'interprétation d'une Marina Frajese toujours aussi rayonnante et enthousiaste dans le rôle de la fameuse tante. C'est là le second atout du film. Marina, que beaucoup aurait aimé avoir comme tante, comme d'accoutumée y apporte sa vivacité et sa bonne humeur. On comprend donc que son jeune neveu soit tout émoustillé par sa présence, perchée au sommet d'un escabeau ou lors de bucoliques promenades dans les champs et au bord de la mer, rythmées par une joyeuse partition musicale signée Giacomo Dell'Orso. Ce n'est plus Heidi au coeur des pâturages mais Marina au milieu des champs de fleurs, guillerette et particulièrement ouverte, le corps léché tant par les rayons du soleil que par ses amant(e)s lors d'ébats hétérosexuels ou lesbiens.
Si Con la zia non è peccato respire l'Italie, le soleil et l'huile d'olive, s'il donne des envies de vacances coquines, le film de Pulieri respire également le sexe, son troisième atout. Les scènes d'ébats sont toutes plus vivantes les unes que les autres, réalisées avec entrain, joliment filmées, jamais vulgaires empreintes d'un soupçon d'émancipation féminine très années 70. La femme ne prend pas la pilule pour mieux déresponsabiliser l'acte sexuel, dixit Marina elle même. Les séquences hardcore pour lesquelles seule Marina fut convoquée arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe et ne s'intègrent pas forcément au récit ce qui
casse la trame narrative du film. Qu'importe. On se régale d'autant plus qu'on y retrouve quelques uns des acteurs spécialisés du hardcore italien d'alors tels Bruno Romagnoli et Alfonso Gaita. Pour les plans de pénétration les comédiens furent évidemment doublés et de manière assez convaincante avouons le. Con la zia non è peccato nous réserve aussi quelques inoubliables moments dont la masturbation convulsive inattendue de la mère de Rosario sur le lit. Elle se conclura par une féroce étreinte saphique entre elle et Marina qui ne pourra se retenir de la rejoindre après l'avoir longuement épié... ou comment deux belles-soeurs savent profiter de leurs corps affamés. Inoubliable est également l'épilation très détaillée des parties intimes particulièrement velues de Antonia et les longs ébats de Marina et Antonio, son amant, qui la demandera en mariage lors d'un final équestre inespéré.
Aux cotés de Marina, flamboyante et enflammée, on retrouve l'ingrate Antonella Antinori dont certains se souviendront la présence dans Play motel et Le manoir de la terreur dans la peau de la veuve fringante, Alex Partexano, future star du petit écran découvert dans quelques polizeschi (Napoli serenata calibro 9, Napoli, la Camorra sfida la citta risponde) et Salvatore Puntillo dans le rôle du pharmacien qui a volé son look à Karl Marx. Sans être spécialement beau beaucoup garderont cependant leur regard river sur le jeune et tout bouclé Pietro Aiello qui interprète Rosario qu'on admirera en mini slip blanc mais malheureusement jamais totalement nu. Ce fut malheureusement le seul rôle de Pietro au grand écran qui disparaitra par la suite.