Sangue negli abissi
Autres titres: Deep blood / Squali
Real: Joe D'Amato
Année: 1989
Origine: Italie
Genre: Horreur
Durée: 90mn
Acteurs: Frank Baroni, Allan Cort, James Camp, John K. Brunes, Tody Bernard, Margareth Hanks, Van Jensens, Don Perrin, Tom Bernard...
Résumé: Une vieille légende indienne voudrait qu'un terrible sorcier se soit réincarné en squale tueur pour hanter les mers et se venger. Quatre enfants ont jadis fait le serment de se réunir le jour où il reviendrait afin de le détruire grâce à une amulette. Et ce jour est semble t-il venu. Les quatre bambins aujourd'hui adultes vont honorer leur promesse d'autant plus que le requin a tué l'un d'entre eux...
Si initialement Sangue negli abissi devait être réalisé par Raffaele Donato, c'est Joe D'Amato alors producteur du projet qui finalement en pris les commandes après que Donato se soit désisté. Enième mouture de Jaws, Sangue negli abissi connu sous nos cieux sous le titre Deep blood ne se distingue guère des précédentes réalisations transalpines si ce n'est par sa sidérante transparence. De D'Amato on était en droit d'attendre autre chose qu'un simple film qui ne se hisse jamais plus haut qu'un quelconque téléfilm animalier.
Tourné dans de superbes décors naturels quelque part en Floride, Sangue negli abissi est un pur produit américain qui n'a plus grand chose à voir avec les productions italiennes habituelles qui firent les beaux jours du cinéma de genre alors moribond. Une brochette de jeunes acteurs tout droit sortis d'un magazine de mode renforce l'aspect très américain de cette petite bande dont l'intrigue repose sur une vieille légende indienne. Elle voudrait qu'un terrible sorcier se soit réincarné en squale tueur pour hanter les mers et se venger. Quatre enfants ont fait le serment de se réunir le jour où il reviendrait. Et ce jour est semble t-il venu. Les quatre bambins devenus adultes honorent leur promesse d'autant plus que le requin a tué l'un d'entre eux.
Le film de squales ne semble plus avoir grand chose à dire et surtout à montrer en cette fin d'années 80. Autant dire qu'il ne se passe pratiquement rien durant les 90 minutes réglementaires que dure le film. Les rares attaques du squale sont tout sauf spectaculaires. D'Amato se contente de quelques remous et jolies bulles à la surface de la mer avant qu'elle ne se teinte en rouge vermillon sous l'effet d'un superbe colorant bien peu crédible. De Deep blood, on ne retiendra que la brève vision du requin et de sa puissante mâchoire happant une malheureuse imprudente lors d'un bain de minuit. Ce sera bien malheureusement la seule et unique séquence horrifique du film. Frustrant avouons le d'autant plus que D'Amato
ne ménage aucun suspens. Tout est parfaitement convenu et prévisible. On attend en vain ne serait ce qu'au détour d'une toute petite séquence la patte morbide du cinéaste mais plus on avance et plus le film se transforme en un banal téléfilm particulièrement soporifique. Et ce n'est pas le final qui viendra bouleverser l'inintérêt de l'ensemble. Les amateurs de squales aux dents acérées se contenteront des quelques scènes un brin répétitives où apparaissent les fameux requins. Celles ci affirmait D'Amato furent toutes tournées par ses soins dans différents océanorium dont un à Rome. Voilà qui est louable certes mais cela nous vaut inlassablement les mêmes plans de fonds marins tout au long du métrage.
Une mer baignée de soleil aussi bleue que le bleu du ciel, les décors verdoyants de Floride, de magnifiques fonds marins où pêchent, s'amusent et nagent un groupe de bellâtres sont un petit plaisir pour l'oeil d'autant plus que la photographie est comme d'accoutumée chez le réalisateur particulièrement soignée. Voilà bien tout le maigre intérêt du film. Le spectateur un tant soit peu exigeant sombrera vite dans les abysses de l'ennui, les autres se laisseront aller au plaisir de l'oeil en pensant à leurs prochaines vacances tout en se rappelant l'époque où les requins faisaient beaucoup plus de dégâts sur nos écrans.
Le spectateur attentif détectera au détour d'une rapide séquence la présence fugace de Laura Gemser, un très furtif cameo de quelques secondes, dans la peau d'une laborantine non créditée au générique. La nostalgie en est encore plus grande!
Une baignade tragique...