The child
Autres titres: Kill and go hide / Zombie child
Réal: Robert Voskanian
Année: 1977
Origine: Canada
Genre: Fantastique
Durée: 85mn
Acteurs: Laurel Barnett, Rosalie Cole, Frank Janson, Richard Hanners, Ruth Ballan, Slosson Bing Jong, Rod Medigovich, Wendell Hudiburg, Chris Tieken...
Résumé: Une jeune femme tombe en panne de voiture au coeur d'une étrange forêt. Elle trouve refuge pour la nuit dans une demeure perdue au milieu de la nature menaçante. Sa propriètaire, une vieille femme inquiètante, lui raconte alors de biens énigmatiques histoires qui ne rassurent guère la jeune femme. Non loin de là vit une petite fille, Rosalie. Ses parents sont morts et c'est son grand-père qui l'élève. Rosalie possède des dons surnaturels. Elle a le pouvoir de faire lever les morts. Une armée de zombis s'apprêtent à envahir la forêt. Aliciane est prise au piège...
Injustement méconnu, The child réalisé en 1977 par le canadien Robert Voskanian mérite pourtant toute l'attention du fantasticophile amateur d'onirisme macabre. Si The child repose sur un scénario classique, une enfant dotée de dons surnaturels traumatisée par la mort de ses parents vit recluse dans une grande demeure avec son frère et son grand-père, ce qui l'est moins en revanche, c'est l'originalité dont fait preuve Voskanian.
Au delà du film de zombis traditionnel, The child est une sorte de conte macabre et cruel qui rapelle ceux que l'on nous racontait étant enfant. Dès l'ouverture quelque chose d'étrange se dégage des images toute empreinte d'une beauté vénéneuse qui engendre vite un sentiment de malaise. Une route perdue dans les bois, un accident de voiture et Aliciane se voit obligée de traverser à pied cette forêt où semble se cacher une multitude de créatures bizarres, où les cris et les sons se mèlent à la nuit tombante alors que le brouillard se lève.
Le décor est planté. La maison de la petite Rosalie se dresse au milieu de cette campagne peu rassurante. Et ce ne sont pas les histoires et mises en garde de la vieille Mme Whitfield qui rassureront Aliciane. Quelque chose vit dans ces bois, dans ce cimetière, quelque chose pourvu de mains griffues qui se glisse entre les feuillages sombres, épie, surveille. L'univers de The Child devient vite aussi fascinant que ces légendes populaires ou ces contes féeriques fantastico-macabres qu'on se racontait à la tombée de la nuit. La peur est omni-présente. Chaque bruit, chaque objet, chaque plan est là pour susciter chez le spectateur un sentiment de malaise diffus appuyé par une bande-son assourdissante. Certaines séquences sont de purs instants de terreur viscérale, effroyablement belles qui atteignent parfois les limites de l'onirisme macabre. L'apparition des épouvantails qui lentement prennent vie et sourient de toutes leurs dents de chiffon à travers les branches des arbres morts pour épier par les fenêtres ou danser une valse éffrénée avec l'héroine est un véritable moment de bonheur visuel. Ce sont toutes nos peurs d'enfant, celle de la nuit, des êtres étranges, de la solitude, des objets qui s'animent pour venir nous narguer que Volskanian tente de mettre en images.
Si durant toute la première partie du film on est constamment entre rêve et réalité, la deuxième partie est plus ancrée dans une certaine réalité. Rosalie est en effet responsable de cette déferlante d'horreur et se retrouve à la tête d'une horde de zombis agressifs. Cela permet à Voskanian de se laisser alors aller à quelques scènes sanguinolentes.
On retrouve alors le schéma classique du film de zombi depuis La nuit des morts-vivants avec bien évidemment l'attaque des morts-vivants et les deux survivants qui se réfugient dans un cabanon pris d'assaut par les créatures. C'est l'aube salvatrice et la mort de l'enfant maléfique qui mettront un terme à cette nuit de terreur. Mais La fin ouverte laisse pourtant supposer bien des choses et rapelle en soi l'image finale de Texas chainsaw massacre. Volskanian a apporté un grand soin au l'image de ses zombis. Ils épousent tout à fait le coté étrange et macabre de la première moitié du film, à la fois beaux et surréalistes à mi-chemin entre Nosferatu, Jack Frost et Marylin Manson.
D'où vient alors ce sentiment de déception qu'on ressent à la fin du film? L'explication est simple. A force de vouloir trop en faire, de déployer tout un attirail macabre comme un chaland déballe ses articles sur un marché, Voskanian en a oublié de créer une véritable atmosphère. A force de trop s'attacher aux images en y mélangeant le plus d'ingrédients possibles, il passe à coté de ses ambitions. Au delà de la fascination qu'il provoque, on regarde en fin de compte le film sans vraiment ressentir de réelles émotions, plus spectateur passif qu'actif. C'est donc frustré qu'on risque de sortir de la projection de The child. Ce sentiment est renforcé par le jeu des acteurs qui tout correct soient ils ne semblent guère investis de leurs personnages. Ils ne traduisent jamais vraiment leurs émotions si on excepte Laurel Barnett et ses faux airs de Camille Keaton.
La petite Rosalie, personnage clé, est quant à elle definitivement et malheureusement trop fade et transparente. Les zombis, hormis leur visuel plutôt original, ont un coté trop agile pour vraiment faire peur. Ils courent, sautent, s'agitent comme de véritables êtres vivants et réalisent surtout de trop belles cascades pour être crédibles.
Nonobstant ses défauts, The child est un petit film visuellement hypnotisant si on accroche un tant soit peu à cet univers funeste. Ne boudons donc pas notre plaisir et laissons nous entrainer dans cette tentative originale de renouveller le thème du zombi.
Si on est passé à coté du chef d'oeuvre, The child mérite d'être (re)découvert et fera passer de toutes façons un agréable moment au spectateur qui s'est égaré sur la route de cette étrange demeure.
Au delà du film de zombis traditionnel, The child est une sorte de conte macabre et cruel qui rapelle ceux que l'on nous racontait étant enfant. Dès l'ouverture quelque chose d'étrange se dégage des images toute empreinte d'une beauté vénéneuse qui engendre vite un sentiment de malaise. Une route perdue dans les bois, un accident de voiture et Aliciane se voit obligée de traverser à pied cette forêt où semble se cacher une multitude de créatures bizarres, où les cris et les sons se mèlent à la nuit tombante alors que le brouillard se lève.
Le décor est planté. La maison de la petite Rosalie se dresse au milieu de cette campagne peu rassurante. Et ce ne sont pas les histoires et mises en garde de la vieille Mme Whitfield qui rassureront Aliciane. Quelque chose vit dans ces bois, dans ce cimetière, quelque chose pourvu de mains griffues qui se glisse entre les feuillages sombres, épie, surveille. L'univers de The Child devient vite aussi fascinant que ces légendes populaires ou ces contes féeriques fantastico-macabres qu'on se racontait à la tombée de la nuit. La peur est omni-présente. Chaque bruit, chaque objet, chaque plan est là pour susciter chez le spectateur un sentiment de malaise diffus appuyé par une bande-son assourdissante. Certaines séquences sont de purs instants de terreur viscérale, effroyablement belles qui atteignent parfois les limites de l'onirisme macabre. L'apparition des épouvantails qui lentement prennent vie et sourient de toutes leurs dents de chiffon à travers les branches des arbres morts pour épier par les fenêtres ou danser une valse éffrénée avec l'héroine est un véritable moment de bonheur visuel. Ce sont toutes nos peurs d'enfant, celle de la nuit, des êtres étranges, de la solitude, des objets qui s'animent pour venir nous narguer que Volskanian tente de mettre en images.
Si durant toute la première partie du film on est constamment entre rêve et réalité, la deuxième partie est plus ancrée dans une certaine réalité. Rosalie est en effet responsable de cette déferlante d'horreur et se retrouve à la tête d'une horde de zombis agressifs. Cela permet à Voskanian de se laisser alors aller à quelques scènes sanguinolentes.
On retrouve alors le schéma classique du film de zombi depuis La nuit des morts-vivants avec bien évidemment l'attaque des morts-vivants et les deux survivants qui se réfugient dans un cabanon pris d'assaut par les créatures. C'est l'aube salvatrice et la mort de l'enfant maléfique qui mettront un terme à cette nuit de terreur. Mais La fin ouverte laisse pourtant supposer bien des choses et rapelle en soi l'image finale de Texas chainsaw massacre. Volskanian a apporté un grand soin au l'image de ses zombis. Ils épousent tout à fait le coté étrange et macabre de la première moitié du film, à la fois beaux et surréalistes à mi-chemin entre Nosferatu, Jack Frost et Marylin Manson.
D'où vient alors ce sentiment de déception qu'on ressent à la fin du film? L'explication est simple. A force de vouloir trop en faire, de déployer tout un attirail macabre comme un chaland déballe ses articles sur un marché, Voskanian en a oublié de créer une véritable atmosphère. A force de trop s'attacher aux images en y mélangeant le plus d'ingrédients possibles, il passe à coté de ses ambitions. Au delà de la fascination qu'il provoque, on regarde en fin de compte le film sans vraiment ressentir de réelles émotions, plus spectateur passif qu'actif. C'est donc frustré qu'on risque de sortir de la projection de The child. Ce sentiment est renforcé par le jeu des acteurs qui tout correct soient ils ne semblent guère investis de leurs personnages. Ils ne traduisent jamais vraiment leurs émotions si on excepte Laurel Barnett et ses faux airs de Camille Keaton.
La petite Rosalie, personnage clé, est quant à elle definitivement et malheureusement trop fade et transparente. Les zombis, hormis leur visuel plutôt original, ont un coté trop agile pour vraiment faire peur. Ils courent, sautent, s'agitent comme de véritables êtres vivants et réalisent surtout de trop belles cascades pour être crédibles.
Nonobstant ses défauts, The child est un petit film visuellement hypnotisant si on accroche un tant soit peu à cet univers funeste. Ne boudons donc pas notre plaisir et laissons nous entrainer dans cette tentative originale de renouveller le thème du zombi.
Si on est passé à coté du chef d'oeuvre, The child mérite d'être (re)découvert et fera passer de toutes façons un agréable moment au spectateur qui s'est égaré sur la route de cette étrange demeure.