Apocalipsis sexual
Autres titres: Je suis une petite cochonne
Réal: Sergio Bergonzelli / Carlos Aured
Année: 1982
Origine: Espagne
Genre: Erotique / X
Durée: 72mn / 92mn pour la version hardcore
Acteurs: Lina Romay, Ajita Wilson, Emi Basallo, Ricardo Diaz, Carlos Aured, José Ferro, Kati Balari...
Résumé: La jeune Muriel, fille d'un milliardaire, a été enlevé par une bande de malfrats qui réclame à son père une forte rançon. La pure et tendre Muriel va découvrir lors de son rapt les joies du sexe et y prendre goût. Préférant le vice à l'argent, elle décide de partir avec ses ravisseurs...
Sergio Bergonzelli a toujours été capable du meilleur comme du pire en touchant un peu à tous les genres du cinéma d'exploitation. Il donne dans le vaudeville macabre avec l'étrange giallo Dans les replis de la chair, se laisse séduire par le thriller politique avec Porco mondo ou pénètre dans l'univers du nunsploitation avec Cristina nonne perverse. Bergonzelli a pourtant toujours eu un faible pour l'érotisme et la pornographie et c'est à cette dernière catégorie qu'appartient Apocalipsis sexual joliment intitulé Je suis une petite cochonne pour sa sortie en salles.
Apocalypsis sexual co-réalisé avec l'espagnol Carlos Aured fait partie de ce qu'il a fait de pire. Le seul véritable intérêt de cet Apocalypse sexuel qui n'a d'apocalyptique que le titre est le coté extrême de certaines séquences. Le scénario qui tente maladroitement d'illustrer le fameux syndrome de Stockholm ( propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie pour leurs bourreaux) n'est en définitive qu'un prétexte pour étaler 70 minutes non stop de scènes hard d'une rare vulgarité et laideur. Dépourvu de toute en scène, Apocalypsis sexual rassemble les acteurs les plus ingrats qui soient, vieux chicanos poilus à la fesse blanche et les actrices les plus vulgaires du moment, plus proches de la prostituée brésilienne que de la bimbo à fantasmes.
Lina Romay s'en donne à coeur joie dans les cunnilingus multiples et les introductions d'objets hétéroclites dans l'intimité de ses partenaires. C'est là que le film devient intéressant pour l'amateur d'insolite et d'un certain cinéma euro-sleaze. Apocalipsis sexual est un véritable petit catalogue fait pour réveiller l'imagination des vieux couples fatigués. Défloration à coups de queues de billard, introduction de bouteilles de bière, sodomie à l'aide d'un tuyau d'arrosage alors qu'on récupère le champagne que rejette des vagins trop plein, il y a de quoi ici satisfaire la soif de voyeurisme du spectateur.
Le clou du spectacle restera la séquence du jeu du couteau qui marquera soyons en certain les esprits. La lame d'un poignard s'enfonce lentement dans le vagin de Princesse ce qui l'oblige à rester totalement immobile durant l'introduction de ce phallus acéré sous peine d'avoir le vagin tranché. C'est ainsi qu'elle sera punie après que sa trahison ait été découverte en fin de film. La lame s'enfonce dans son intimité, lui tranche le vagin de l'intérieur puis remonte jusqu'aux seins, la découpant en deux!
Tout le suspens du film tient dans cette unique scène: osera, osera pas se dit on.. et il a osé!
Le film se terminera en toute amoralité. Le chef tuera ses complices pour vivre avec la belle Muriel désormais initiée aux plaisirs de la chair qui préfère le vice et le sexe aux milliards de sa famille!
Salmigondis de chairs poilues, de peau flasque et de laideur sexuelle, pauvrement filmé dans une villa au bord d'une piscine, Apocalipsis sexual n'a d'autre intérêt que ses quelques séquences dérangeantes si toutefois cela est un véritable intérêt.
Outre Lina Romay, on retrouve la toujours sublime Ajita Wilson qui tournera un autre hardcore pour Bergonzelli juste à la suite de celui ci La doppia bocca di Erika.
On notera qu'il existe une version soft beaucoup plus courte exempte des plans pornographiques.