Las alimanas
Autres titres: The vermins
Real: Amando De Ossorio
Année: 1977
Origine: Espagne
Genre: Aventures
Durée: 83mn
Acteurs: Paul Benson, Helga Liné, Veronica Miriel, Frank Brana, Rosa Valenty, Joaquin Parra, Fernando Sancho, Diogenes Castillo...
Résumé: Trois malfrats dont un américain, Tom, dérobent une somme considérable en bijoux et diamants dan,s un musée de St Domingue. Ils sont malheureusement doublés par Tom qui fuit avec le butin. Il fuit sur une ile de la République dominicaine et trouve refuge chez sa petite amie Margaret, La jeune femme vit avec trois autres femmes dont sa maitresse Sofia. Un avion doit venir les chercher. Rapidement Tom et Margaret sont pris d'étranges malaises. Le docteur de l'ile diagnostique un lent empoisonnement du à de la nourriture avariée. Il leur prescrit un antidote mais Margaret meurt. Tom est au plus mal. Jacqueline, une des jeunes femmes, va l'aider...
Essentiellement connu pour sa quadrilogie des templiers aveugles du moins en France Amando De Ossorio est également l'auteur de toute une série de petits films plus ou moins réussis pour la plupart inédits sous nos cieux, certains totalement oubliés aujourd'hui. C'est le cas de ce film d'aventures exotiques sans grande envergure réalisé en 1976 au coeur de la République Dominicaine.
Trois malfrats dont un américain nommé Tom Bredd dérobent une importante somme d'argent en bijoux et objets d'arts dans un musée de St Domingue. Le vol accompli Tom
double ses partenaires, s'enfuit avec le butin et se réfugie sur une ile infestée d'alligators où l'attend sa maitresse et complice Margaret avec qui il doit partager le magot dés que l'avion qui doit les emmener loin de la République dominicaine viendra les chercher. Margaret vit en compagnie de deux autres femmes, son amante Sofia et la femme de ménage, la belle Jacqueline Dupré. Tom fait la connaissance de la belle Jacqueline, une relation qui rend jalouse Margaret. La jeune fille tombe rapidement amoureuse de Tom. Etrangement Tom et Margaret souffrent de maux de ventre. Le docteur de l'ile diagnostique un empoisonnement du à de la nourriture avariée. Il leur prescrit des pilules mais Margaret meurt le lendemain.
Tom accuse Sofia et la tue. L'état de Tom empire. Jacqueline décide de l'aider à fuir avec le butin mais il n'y a toujours aucun signe de l'avion. Entre temps les partenaires de Tom ont réussi à le situer et s'apprêtent à débarquer pour le tuer. C'est alors que Tom découvre le piège dans lequel il est tombé. Margaret a simulé sa mort. Avec la complicité du docteur elle est à la tête de cette machination déterminée à garder pour elle seule le butin. Tom parvient à neutraliser Margaret qui finit dévorée par les alligators. Avec le peu de force qui lui reste il va devoir rejoindre le bateau où l'attend Jacqueline avec les bijoux. Celle ci se fait duper par le chef de l'opération qui les récupère. Il ignore que son bras droit les convoite aussi. Il le tue et
s'enfuit avec les bijoux lorsque, à bout de force, Tom arrive. Réussira t-il à récupérer et rejoindre Jacqueline avant que le bateau parte pour le Brésil?
Las alimanas débute comme un petit polar avec le vol des bijoux dans un musée, un vol guère spectaculaire digne d'un banal téléfilm. Voilà qui donne un peu l'avant gout de ce que sera le reste du métrage, une petite bande de pure exploitation sans grand intérêt, souvent ennuyeuse sauvée fort heureusement par quelques trop rares scènes d'action disséminées ça et là et ses jolis décors tropicaux. Cette aventure exotique matinée de polar souffre avant tout de sa lenteur excessive qu'une réalisation ronflante et peu imaginative ne fait que
renforcer. Entre la scène d'ouverture, le vol des bijoux, et l'ultime bobine, soit approximativement les dernières vingt dernières minutes il ne passe pas grand chose. De quoi faire sombrer le spectateur dans une lente léthargie que bien peu de choses pourraient l'en faire émerger pas même la tentative d'insérer quelques touches érotiques très légères, indispensables à ce type de produits, par l'intermédiaire de ces trois filles qui vivent sur l'ile, dont l'inévitable couple de lesbiennes. On suggère plus qu'on ne montre certes mais il y a suffisamment de poitrines dénudées et de rapides nus pour garder en éveil un spectateur voyeur mais somnolent. Excessivement bavard l'ensemble donne finalement l'impression
d'un téléfilm d'aventures qui flirte allègrement avec la sexploitation dans sa partie centrale, l'ensemble bercé par une partition musicale aux tonalités disco synthétique .
Surnagent cependant quelques bons moments qui sauvent le tout de l'ineptie notamment ceux avec les crocodiles qui nous rappellent aux bons vieux films de bestiaires et la mise à jour du complot contre Tom. Le film semble alors enfin réellement démarrer, devient plus énergique mais l'affrontement final fait vite retomber le tout tant il atteint des sommets d'hilarité, de n'importe quoi diraient les moins indulgents. Qu'est il donc arrivé à De Ossorio pour pondre une conclusion aussi ridicule, un véritable gag? Que Jacqueline ne soit pas très
futée et se laisse ainsi dupée peut encore passer mais comment ne pas éclater de rire lorsque le grand chef, un redoutable bandit certes aveugle mais tout de même redoutable se fasse dérober la précieuse mallette aussi facilement puis tuer aussi bêtement par sa vieille assistante à son tour bernée par un Tom agonisant qui n'en finit plus de mourir, le tout filmé en deux minutes chrono! Seule l'ironie, le cynisme de l'ultime plan relève d'un tout petit cran l'absurdité de ce final mais en aucun cas ne le répare. C'est bien dommage car ces vingt dernière minutes étaient prometteuses.
L'interprétation est à l'image du film, inconsistante et anodine. Le robuste mais hideux Paul Benson, acteur éphémère, est un Tom Bredd pataud totalement anti érotique. Autour de lui papillonnent la blonde Rosa Valenty et sa coupe au bol, essentiellement active à la télévision, l'incontournable Helga Liné en amante lesbienne et la douce et brune Veronica Miriel vue dans moult productions érotiques ibériques et autres petites séries d'horreur.
Banale pellicule à la saveur télévisée Las alimanas malgré son titre accrocheur (Les vermines) ne se hisse jamais plus haut qu'un simple petit film d'exploitation (82minutes) espagnol à la saveur érotico-exotique. Ni bon ni mauvais, ni réussi ni raté, il faut le prendre
comme une gentille distraction, un produit oubliable trop sage pour satisfaire les amateurs de sexploitation, pas assez typé pour contenter les fans d'aventures exotiques, trop peu musclé pour faire plaisir aux inconditionnels d'action mais suffisamment rare pour piquer la curiosité de ceux qui tentent de mieux connaitre la carrière de De Ossorio hors templiers maudits. A réserver donc aux collectionneurs et férus d'exploitation oubliée.