Sons of Satan
Autres titres: The sons of Satan
Real: Tom DeSimone
Année: 1973
Origine: USA
Genre: X
Durée: 57mn
Acteurs: Ned Burke, Carl Ford, Bill Forth, Shannon, Lee Lemay, Tom Paine...
Résumé: Un homme à la recherche de son frère disparu se rend dans la demeure où il est supposé avoir été vu pour la dernière fois. Peu convaincu par l'entretien qu'il a eu avec le domestique il décide de s'y infiltrer en douce. Il va découvrir que son frère est prisonnier d'une secte de vampires homosexuels qui l'ont initié pour en faire l'un, d'entre eux...
Dans la grande tradition du cinéma pornographique tant hétérosexuel que homosexuel des années 70 Sons of Satan comme son titre l'indique est un agréable mélange de genres, le mariage de l'horreur, du film sataniste plus exactement, et de la pornographie gay pure. Ces unions ont donné bien des chef d'oeuvres, des pellicules souvent étranges, glauques voire sinistres, parfois poétiques, un doux mix des plaisirs de la chair les plus pervers et du frisson de la peur. Avec ce nouveau film Tom DeSimone, un des pères du cinéma gay hardcore, nous fait pénétrer l'univers d'une mini secte non pas d'adeptes de Satan comme le
titre le laisse supposer mais de vampires homosexuels.
On y suit Jonathan, un jeune homme aux jolies moustaches blondes parti à la recherche de son frère Clark disparu depuis déjà quelques semaines. Ses investigations l'ont visiblement amené à la demeure du mystérieux Mr Natas, supposé être le dernier à l'avoir vu. Après un entretien avec les deux domestiques de Natas, Carl et Taylor, Jonathan quitte l'étrange maison mais dubitatif revient sur ses pas et décide de s'introduire dans la maison. Au même instant les deux serviteurs nus préparent le jeune Clark, bel et bien prisonniers de Natas, pour la cérémonie de l'échange. Comme hypnotisé Clark suce les deux hommes qui
l'excitent puis au bord de l'orgasme ils éjaculent dans un calice d'argent et font boire le sperme à leur maitre allongé dans un cercueil. Revenu à la vie Natas profite de ses disciples puis de Clark dans une partie à quatre. Jonathan est fait prisonnier, chloroformé puis enfermé dans une pièce de la demeure. Une fois réveillé il tente de s'échapper, découvre son frère qui refuse de le suivre. Il lui vante les bienfaits de cette secte. Jonathan est de nouveau capturé puis soumis à son tour au rituel. Attaché à un lit son frère lui fait boire la semence de la vie, lui fait l'amour et le mord au cou avant que Mr Natas le sodomise. Un livreur sonne à la porte. C'est Jonathan qui ouvre. Il est devenu vampire et signe le reçu au nom de Natas.
Détourner le mythe du vampire en lui faisant boire non plus du sang mais du sperme pour "l'homosexualiser" n'est pas nouveau et le cinéma nous a déjà offert quelques exemples de vampires gay. Cette version de Tom DeSimone n'apporte rien de nouveau, aucun sang neuf ou nouveau sperme devrions nous dire, il faut surtout le voir comme une parodie pornographique du thème puisque rien n'est très sérieux ici. L'intrigue embryonnaire comme souvent dans ce type de film n'est finalement que le prétexte pour enchainer des scènes de sexe profondément masculines mais aussi quelques petits fous rires involontaires. Il faut ainsi voir Mr Natas faire son possible pour que son dentier de vampire acheté probablement
au bazar du coin bien trop gros pour lui ne s'échappe pas de sa bouche, un exercice apparemment bien compliqué tant l'effort semble important.
Pour le reste Sons of Satan ne propose guère de surprise. Le film est essentiellement composé de trois longues scènes de sexe traditionnelles à deux, trois ou quatre alternant fellations, sodomies et éjaculations faciales dans la règle de l'art, plutôt joliment filmées dans la grande tradition des oeuvres du cinéaste, interprétées par un petit groupe d'acteurs, cheveux longs et moustaches, époque oblige pour tous les amoureux de beauté virile estampillée années 70, qui avaient déjà fait leurs preuves dans une poignée de films de
DeSimone (Chained, Games without rules, Station to station...). Point non négligeable l'impressionnant sexe de le ténébreux Ned Burke alias Mr Natas, qui n'a rien à envier à un Rocco Siffredi. Avis aux amateurs de phallus XXL.
On regrettera simplement que le réalisateur n'ait pas cru bon d'instaurer une certaine atmosphère sataniste comme on était en droit d'attendre d'un tel film. Seuls les décors aux tons chauds et la musique en fait nous rappellent qu'on est bel et bien dans une pellicule d'horreur à caractères pornographiques.
Sons of Satan est un gentil divertissement pornographique gay typique de son époque, trop sage pour déclencher l'hystérie chez l'amateur de perversions horrifiques et de sexe mâle brutal mais suffisamment intéressant et amusant pour titiller notre libido tout en souriant.