Génération "Fils de" N°2: Sebastian Harrison
Après nous être intéressés au ravageur Kim Rossi-Stuart, au sombre Luca Venantini et au petit Kasimir Berger dans notre premier volet de notre rubrique "Génération "Fils de" nous allons nous pencher aujourd'hui sur un des plus séduisants jeunes acteurs que l'Italie ait connu en ce milieu d'années 80. Même s'il n'a pas vraiment marqué les annales du cinéma de genre italien il aura pourtant suffi d'un film pour qu'il nous hypnotise par cette beauté que lui auraient envié les Dieux de l'Olympe. Fils naturel d'une déesse scandinave et de Terence Hill c'est pourtant d'un autre acteur fort populaire dont il est le fils, le célèbre Richard Harrison. Découvrons aujourd'hui son parcours sans faute et laissons nous envouter par la splendeur de l'irradiant Sebastian Harrison.
Né le 28 septembre 1965 à Rome Sebastian est donc le fils du comédien américain Richard Harrison, une des figures récurrentes du cinéma Bis italien, une de ces incontournables gueules du cinéma de genre qui sévit dans plus d'une centaine de films en quasiment cinquante ans de carrière, et de la fille du producteur James H. Nicholson. Après une enfance passée entre l'Amérique et l'Italie, pays où ses parents s'étaient installés dans les années 60, Sebastian décide à son tour de poser ses valises à Rome pour suivre les traces de son père mais également pour visiter ce pays, le parcourir. Etre acteur n'était pas sa vocation première encore moins un rêve. C'était avant tout une gentille distraction. A tout
juste 18 ans il apparait pour la première fois à l'écran en 1983 aux cotés de son père dans un sous Rambo américain intitulé Fireback, un tout petit rôle à la limite de la figuration. Toujours aux cotés de son père il fait une apparition dans Chasse à l'homme, un film d'action musclé réalisé par Richard lui même... ou quand le cinéma devient une affaire de famille.
Il faut attendre 1986 pour que Sebastian non seulement obtienne ce qui sera son seul et unique rôle en tant que principal protagoniste. Il s'agit de Bianco apache, western tardif écrit par le père du jeune acteur signé Bruno Mattei dans lequel il incarne Ciel d'argent, un jeune visage pâle élevé chez les Apaches suite à la mort de ses parents. Rejeté par la tribu qui a fait de lui un indien il va devoir désormais vivre chez les Hommes Blancs sans jamais
dévoiler ses véritables origines, un secret qu'il sera contraint de révéler. Connu essentiellement pour sa violence à une époque où le cinéma de genre s'était considérablement assagi on retiendra de Bianco apache outre ses excès la présence de Sebastian non pas pour sa prestation somme toute assez anodine mais pour la beauté quasi irréelle du jeune homme. D'éclatants cheveux mi-longs d'un blond nordique, des yeux d'un bleu azur d'une incroyable pureté, le regard intense, un corps fin et musclé, la peau de la couleur de l'or, difficile de ne pas succomber à la beauté ravageuse de cet éphèbe qui aurait pu être le fils légitime d'un Dieu scandinave. Difficile de ne pas tomber amoureux de ce grand gaillard (1m89) au charme hypnotique qui d'un simple sourire vous subjugue, vous envoute, d'autant plus qu'il nous gratifie d'un nu dorsal étourdissant.
Sebastian, version châtain clair à cette occasion, tournera par la suite deux autres films pour le cinéma en 1988 et 1989, la comédie Fratelli d'Italia de Neri Parenti dans lequel il tient un petit rôle, sa présence à l'écran n'excède pas 2 minutes, aux cotés de Ida Galli et Alexandra delli Colli au crépuscule de leur carrière et surtout Les fantômes de Sodome de Lucio Fulci, un film dont il garde un souvenir amusé notamment pour les scènes sanglantes.
Si Sebastian n'aura pas marqué les annales du cinéma transalpin il va cependant connaitre son heure de gloire en Italie notamment auprès d"un public passionné de manga. En effet entre 1986 et 1988 le bel acteur va être un des cinq protagonistes de la version live de Bee Hive / Embrasse moi Lucile, une série animée japonaise produite par la Toei autrefois diffusée en France dans le Club Dorothée notamment. Elle raconte l'histoire d'une jeune fille
amoureuse du chanteur d'un groupe de rock, les Bee Hive. Dans cette version italienne en chair et en os déclinée en trois séries, Licia dolce Licia, Teneramente Licia et Baliamo e cantiamo con Licia Sebastian incarne Satomi, le clavier et accessoirement saxophoniste du groupe. Il va durant presque trois ans tourner et se produire avec ses compagnons à travers toute l'Italie pour interpréter sur scène les compositions du groupe.
A la fin de l'aventure Sebastian sera encore au générique d'une série télévisée, Classe di ferro, et d'un film américain avec Billy Zane, Betrayal of the dove en 1993. Son ultime rôle sera en 1998 aux cotés de son père dans Un affare trasversale. Le jeune comédien, un des nombreux amants qui traversèrent la vie de la pulpeuse ex-starlette à scandale Lory del Santo dont il est resté proche, mettra ensuite un terme définitif à cette parenthèse cinématographique, cette période de divertissement qui s'étendit sur presque quinze ans pour s'orienter vers une toute autre activité, les services internet et la téléphonie mobile.
Sebastian quitte Rome pour s'installer avec son épouse, une italienne, à Malibu. Il se lance tout d'abord dans la création de lecteurs DVD toute zone via internet, une formidable réussite qui lui donne l'idée d'appliquer ce système à l'univers mobile. En octobre 2002 nait ainsi la Cellular abroad dont il est encore aujourd'hui le président. L'objectif de la Cellular abroad est d'offrir aux touristes et autres voyageurs des portables et autres forfaits applicables à la plupart des mobiles afin de pouvoir téléphoner à travers le monde à moindre cout, une technologie qui ne cesse d'évoluer.
Gérer cette compagnie basée à Los Angeles n'a pas empêché Sebastian de retourner en Italie en 2008 puis en 2011 pour retrouver le monde des artistes et ses nombreux fans qui ne l'ont pas oublié. Toujours aussi séduisant, le charme toujours aussi ravageur comme si le temps n'avait eu aucune emprise sur lui, Sebastian, un faux air de Terence Hill, a rejoint ses ex-partenaires de Bee Hive pour le Reunion tour, l'occasion pour lui de remonter sur scène et d'interpréter les chansons qui autrefois ont fait chaviré bien des émules de la fameuse série.