Il letto in piazza
Autres titres:
Real: Bruno Gaburro
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Renzo Montagnani, Rossana Podestà, John Ireland, Giuseppe Anatrelli, Franco Bracardi, Sherry Buchanan, Francesco D'Adda, Patrizia De Clara, Paola D'Egidio, Rita Silva, Emilio Delle Piane, Dino Emanuelli, Ugo Fangareggi, Daniele Formica, Giuseppe Maffioli, Nando Marineo, Loretta Persichetti, Rita Pistolozzi, Salvatore Puntillo, Giacomo Rizzo, Cinzia Romanazzi, Renato Romano, Alberto, Gabriele Tinti, Leopoldo Valentini, Giovanni Vannini, Venantino Venantini, Patrizia Webley, Anna Zinnemann...
Résumé: L'architecte Luca Reali est érotomane. Il ne peut s'empêcher de résister à une jolie femme et multiplie donc les coucheries. Toutes les femmes et épouses du village sont passées dans son lit. Un jour il sauve du suicide une jeune vierge américaine, la fille d'un riche industriel dont l'argent profite à la municipalité. Elle tombe amoureuse de Luca mais ses sentiments ne sont pas réciproques. Vu l'enjeu financier, tous les villageois l'encouragent à l'épouser...
Tourné quasiment deux ans après Peccati in famiglia Il letto in piazza réunit à nouveau le trio qui fit le succès du film précédent à savoir le producteur Edmondo Amati, Renzo Montagnani et Bruno Gaburro, époux de Erika Blanc et metteur en scène phare du cinéma à contre courant italien. Adaptation plus ou moins fidèle du roman éponyme de Nantas Salvataggio, Il letto in piazza est une comédie érotique qui raconte les aventures et mésaventures amoureuses d'un Dom Juan de province, Luca Reali, architecte de profession, qui ne peut s'empêcher de multiplier les coucheries avec les jeunes filles, les prostituées et les épouses du village lorsqu'il ne traine pas avec ses traine-au-flanc d'amis. Erotomane, Luca ne peut en effet résister à un jupon. Il vit avec une prostituée qui lui sert à la fois de mère et de confidente. Un jour il sauve Jennifer une jeune américaine qui tentait de se suicider. Elle est la fille encore vierge d'un riche industriel dont l'argent fait vivre une bonne partie des conseillers municipaux. Très vite Jennifer tombe amoureuse de Luca qui malheureusement ne ressent rien d'autre que de l'amitié pour elle. Cependant les choses vont évoluer et Luca commence à s'attacher à elle. Il découvre l'amour et se sent soudainement perdu, incapable d'assumer les enjeux financiers de leur relation. Les villageois de leur coté voient très bien ces enjeux et ce que leur union pourrait apporter au village. Tous le poussent à l'épouser. Réalisant l'hypocrisie générale qui l'entoure, Luca refuse le mariage et du haut du clocher de l'église, un lit placé au beau milieu de la place publique, il dévoilera à tue-tête toutes les infidélités tant des hommes que des femmes du bourg.
Bruno Gaburro n'a jamais caché que Il letto in piazza était loin d'être ce qu'il aurait voulu qu'il soit au départ, peu satisfait du résultat final. Rien ne s'est vraiment passé comme il le voulait.C'est tout d'abord le scénariste qui au départ devait avec Salvataggio adapter le roman qui se retira du projet suite à de graves divergences avec le romancier. Gaburro et Salvataggio se retrouvèrent sans scénariste et durent avoir recours à Roberto Leoni et Franco Bucceri. C'est ensuite l'impossibilité d'avoir Gigi Proietti comme protagoniste principal puis le retrait contraint et forcé de Aldo Maccione souffrant d'une rage de dent et d'une entorse. Dépité, le réalisateur demanda plus ou moins à contre coeur à Renzo Montagnani d'accepter le rôle. Pour Gaburro Maccione aurait été l'acteur parfait pour incarner ce personnage. Selon lui Montagnani était un excellent comédien de théâtre mais son jeu d'acteur était assez limité, trop répétitif, lorsqu'il interprétait les sexy comédies qui firent sa réputation. A ses yeux Il letto in piazza souffre essentiellement de son interprétation .
Il serait faux de prétendre que le cinéaste a tort. Assez limité Montagnani n'arrive guère à sortir de la caricature. Unidimensionnel il ne parvient pas vraiment à jouer sur la palette d'émotions de son personnage (même s'il est permis de douter que Maccione ait pu mieux faire). Au final Il letto in piazza n'est jamais qu'une sexy comédie comme tant d'autres qui enchainent les galipettes de son héros qui finit par tomber amoureux d'une jeune et attendrissante vierge.
Si on n'y retrouve pas l'atmosphère quelque peu morbide de Peccati in famiglia la critique sociale amère que le roman délivrait à savoir l'hypocrisie, la malhonnêteté, la cupidité opposées à une sexualité plus normale, honnête et révolutionnaire est quant à elle beaucoup trop délayée pour faire mouche. L'aspect émotionnel ne fonctionne pas vraiment malgré la mine triste de Montagnani qui malheureusement malgré ses efforts n'est jamais touchant à l'image même du final qui donne au film son titre, trop peu profond pour réellement atteindre le spectateur droit au coeur. C'est peut être ce qui fait le défaut au film qui aurait pu mélanger avec bonheur la comédie triviale et les bons sentiments.
Trop superficiel, dénué de véritable âme, Il letto in piazza se laisse surtout regarder pour sa fabuleuse affiche féminine qui regroupe quelques grands noms et quelques starlettes du cinéma polisson italien. Aux cotés de Rossana Podesta virevoltent notamment Rita Silva en Walkyrie à qui revient les scènes de nu les plus osées (mais est ce surprenant), sa longue course en tenue d'Eve à travers bois poursuivie par un Montagnani en slip est aujourd'hui culte, Paola D'Egidio qui tel un lapin remue son derrière en haut du clocher, et Patrizia Webley, toujours aussi désinhibée est l'incandescente épouse du pharmacien. Sherry Buchanan, délicieuse, apporte sa touche de fraicheur et de douceur dans la peau de la jeune vierge américaine. L'affiche masculine est tout aussi alléchante puisque se croisent entre autres Gabriele Tinti, Venantino Venantini, Franco Bracardi, Salvatore Puntillo sans oublier John Ireland venu cachetonner en Italie.
Tourné aux abords du lac de Garde et à Salo, Il letto in piazza n'est ni plus ni moins qu'une modeste sexy comédie provinciale aussi sympathique qu'insipide principalement centrée sur Renzo Montagnani en sempiternel obsédé sexuel. Dieu seul sait combien l'Italie a souvent mis en scène la vie de ses provinces à travers leurs intrigues politiques et érotiques. Il letto in piazza ne laissera pas un souvenir impérissable dans le genre faute à la faiblesse de la mise en scène et un Montagnani qui tourne en rond. Reste un petit film divertissant agrémenté de quelques séquences fort cocasses. Chacun y puisera finalement ce qu'il veut pour faire son bonheur.
Gaburro disparaitra ensuite trois ans pour ne revenir qu'en 1978 avec le piteux et particulièrement décevant La locanda della maladolescenza.
Bruno Gaburro n'a jamais caché que Il letto in piazza était loin d'être ce qu'il aurait voulu qu'il soit au départ, peu satisfait du résultat final. Rien ne s'est vraiment passé comme il le voulait.C'est tout d'abord le scénariste qui au départ devait avec Salvataggio adapter le roman qui se retira du projet suite à de graves divergences avec le romancier. Gaburro et Salvataggio se retrouvèrent sans scénariste et durent avoir recours à Roberto Leoni et Franco Bucceri. C'est ensuite l'impossibilité d'avoir Gigi Proietti comme protagoniste principal puis le retrait contraint et forcé de Aldo Maccione souffrant d'une rage de dent et d'une entorse. Dépité, le réalisateur demanda plus ou moins à contre coeur à Renzo Montagnani d'accepter le rôle. Pour Gaburro Maccione aurait été l'acteur parfait pour incarner ce personnage. Selon lui Montagnani était un excellent comédien de théâtre mais son jeu d'acteur était assez limité, trop répétitif, lorsqu'il interprétait les sexy comédies qui firent sa réputation. A ses yeux Il letto in piazza souffre essentiellement de son interprétation .
Il serait faux de prétendre que le cinéaste a tort. Assez limité Montagnani n'arrive guère à sortir de la caricature. Unidimensionnel il ne parvient pas vraiment à jouer sur la palette d'émotions de son personnage (même s'il est permis de douter que Maccione ait pu mieux faire). Au final Il letto in piazza n'est jamais qu'une sexy comédie comme tant d'autres qui enchainent les galipettes de son héros qui finit par tomber amoureux d'une jeune et attendrissante vierge.
Si on n'y retrouve pas l'atmosphère quelque peu morbide de Peccati in famiglia la critique sociale amère que le roman délivrait à savoir l'hypocrisie, la malhonnêteté, la cupidité opposées à une sexualité plus normale, honnête et révolutionnaire est quant à elle beaucoup trop délayée pour faire mouche. L'aspect émotionnel ne fonctionne pas vraiment malgré la mine triste de Montagnani qui malheureusement malgré ses efforts n'est jamais touchant à l'image même du final qui donne au film son titre, trop peu profond pour réellement atteindre le spectateur droit au coeur. C'est peut être ce qui fait le défaut au film qui aurait pu mélanger avec bonheur la comédie triviale et les bons sentiments.
Trop superficiel, dénué de véritable âme, Il letto in piazza se laisse surtout regarder pour sa fabuleuse affiche féminine qui regroupe quelques grands noms et quelques starlettes du cinéma polisson italien. Aux cotés de Rossana Podesta virevoltent notamment Rita Silva en Walkyrie à qui revient les scènes de nu les plus osées (mais est ce surprenant), sa longue course en tenue d'Eve à travers bois poursuivie par un Montagnani en slip est aujourd'hui culte, Paola D'Egidio qui tel un lapin remue son derrière en haut du clocher, et Patrizia Webley, toujours aussi désinhibée est l'incandescente épouse du pharmacien. Sherry Buchanan, délicieuse, apporte sa touche de fraicheur et de douceur dans la peau de la jeune vierge américaine. L'affiche masculine est tout aussi alléchante puisque se croisent entre autres Gabriele Tinti, Venantino Venantini, Franco Bracardi, Salvatore Puntillo sans oublier John Ireland venu cachetonner en Italie.
Tourné aux abords du lac de Garde et à Salo, Il letto in piazza n'est ni plus ni moins qu'une modeste sexy comédie provinciale aussi sympathique qu'insipide principalement centrée sur Renzo Montagnani en sempiternel obsédé sexuel. Dieu seul sait combien l'Italie a souvent mis en scène la vie de ses provinces à travers leurs intrigues politiques et érotiques. Il letto in piazza ne laissera pas un souvenir impérissable dans le genre faute à la faiblesse de la mise en scène et un Montagnani qui tourne en rond. Reste un petit film divertissant agrémenté de quelques séquences fort cocasses. Chacun y puisera finalement ce qu'il veut pour faire son bonheur.
Gaburro disparaitra ensuite trois ans pour ne revenir qu'en 1978 avec le piteux et particulièrement décevant La locanda della maladolescenza.