La ragazza del prete
Autres titres:
Real: Domenico Paolella
Année: 1970
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée:
Acteurs: Nicola Di Bari, Susanna Martinková, Luigi Battaglia, Isabella Biagini, Bruno Biasibetti, Mario Carotenuto, Hélène Chanel, Elio Crovetto, Tony Corti, Umberto D'Orsi, Fiorenzo Fiorentini, Giacomo Furia, Tuccio Musumeci, Rosita Pisano, María Luisa Sala, Gisella Sofio, Antonella Steni, Toni Ucci, Ugo Carboni, Francesco Canzano, Antonio La Raina, Nino Marchetti, Paolo Paoloni, Riccardo Satta, Sergio Serafini, Ugo Adinolfi...
Résumé: Don Michele, un jeune prêtre, arrive à Rome pour rendre visite à son oncle, le cardinal. Ce dernier souhaite le mettre à la tête de la paroisse d'une charmante petite bourgade. Il accepte et s'il découvre que ses nouvelles ouailles sont toutes plus ou moins malhonnêtes, il s'attire cependant vite leur sympathie. Un jour, il fait la connaissance d'une jeune touriste allemande dont il s'éprend. Poète à ses heures, il lui écrit une chanson. C'est alors que son frère jumeau, un homme en quête de gloire, arrive en ville, découvre la chanson et la lui dérobe afin de gagner un concours télévisé...
Plus connu pour ses peplums et les solides films d'aventures qu'il signa dans les années 50 et 60, Domenico Paolella tenta de se tourner vers d'autres genres cinématographiques dés 1970 en réalisant notamment deux jolis fleurons du nunsploitation, Les religieuses du St Archange et Une histoire du 17ème siècle, ainsi qu'un agréable mélodrame érotique La preda. La ragazza del prete représente sa seule incursion dans l'univers de la comédie à l'italienne et certainement son film le plus fade si ce n'est son plus mauvais.
Réalisé en quelques semaines seulement, La ragazza del prete souffre dés le départ d'un scénario d'une incroyable banalité, privé de tout rebondissement. On suit donc les plates aventures d'un petit prêtre venu s'installer sous l'ordre de son cardinal d'oncle dans une petite bourgade où les braves paroissiens sont tous plus ou moins malhonnêtes. S'il parvient vite à s'attirer leur sympathie, il s'amourache également d'une jeune touriste allemande à qui il écrit une chanson. C'est alors que son frère jumeau en quête de notoriété débarque, découvre la chanson et la lui vole afin de participer à un télé-crochet.
Si l'intrigue était susceptible d'engendrer maints et maints quiproquo, si l'amourette entre le gentil prêtre un peu gauche et la belle touriste germanique pouvait donner lieu à quelques situations aussi légères que cocasses, il n'en est malheureusement rien. On est ici proche du néant tant il ne se passe rien. En quelques minutes seulement, Paolella, plus paresseux que jamais, fait sombrer le spectateur dans une routine ronflante bien peu aidé par une réalisation d'une sidérante platitude. Jamais drôle, encore moins amusant, La ragazza del prete s'étire péniblement sur 90 longues minutes dont on ne voit guère la fin, saupoudrées de temps à autres de gags routiniers amenés sans conviction qui de surcroit ne fonctionnent à aucun moment. Si on peut se surprendre à esquisser de temps à autre notamment lors de l'ouverture du film un petit sourire, celui s'efface malheureusement très vite pour laisser place à une lente léthargie.
On ne pourra guère se raccrocher à l'affiche pourtant alléchante. Si la présence de comédiens aussi prestigieux que Mario Carotenuto, Umberto D'Orsi et Toni Ucci ne relève en rien le niveau de l'ensemble, celle de Nicola Di Bari dans le rôle titre achève de tuer cette bien soporifique comédie. Célèbre figure de la chanson populaire italienne d'alors, Nicola Di Bari, même s'il représente le principal intérêt du film aux yeux de ses admirateurs, s'avère un piètre acteur, d'une totale inexpressivité. Incapable de réciter de façon convaincante, il traverse le film dont il est pourtant le héros de manière totalement transparente. Il aura de tout de même l'occasion pour le plus grand plaisir de ses fans également de pouvoir interpréter un de ses succès, La prima bella cosa, titre également de la chanson que le prêtre à écrit pour la jolie touriste. Hormis ces 2 minutes présentées par Hélène Chanel lors du concours télévisé, la prestation de Nicola avoisine le zéro absolu.
Susanna Martinkovà dans la peau de la jeune touriste dont le prêtre s'éprend est quant à elle bien inutile tant son rôle pourtant prépondérant est vite relégué au second plan pour finir par ne plus vraiment exister.
Restent au crédit de La ragazza del prete ses quelques belles chansons et mélodies purement italiennes pour amoureux transis et ses jolis paysages. Cela ne fait malheureusement pas un film. Totalement dispensable, voilà une comédie parfaite pour mesurer la résistance à l'ennui du spectateur.