L'assassino è al telefono
Autres titres: Dernier appel / L'assassino è... al telefono / The killer is on the phone
Real: Alberto De Martino
Année: 1972
Origine: Italie
Genre: Thriller
Durée: 105mn
Acteurs: Telly Savalas, Anne Heywood, Rossella Falk, Giorgio Piazza, Osvaldo Ruggieri, Willeke Van Ammelrooy, Antonio Guiidi, Roger Van Hool, Ada Pometti, Alessandro Perrella, Marc Audier...
Résumé: Comédienne autrefois célèbre, Eleanor est devenue amnésique suite à un accident survenu cinq ans plus tôt. Son petit ami d'alors y a trouvé la mort. Un jour, dans un aéroport, un étrange appel téléphonique et la vision d'un homme la terrorisent. elle s'évanouit. A son réveil, certaines images de son passé commencent à resurgir. Elle va tenter de découvrir les causes de son accident tandis qu'un homme la suit, un canif à la main. Petit à petit, Eleanor est amenée à penser que son accident avait été prémédité et que son petit ami a en fait été assassiné...
Talentueux réalisateur, Alberto De Martino se laisse aller au giallo en 1972 alors que le genre connait son apogée. De Martino avoue lui même avoir plus suivi un effet de mode en mettant en scène ce film que par réel intérêt même s'il l'aime beaucoup pour son passionnant scénario, dixit le cinéaste. Au vu du résultat on peut demeurer sceptique.
L'assassino è al telefono prend comme base de scénario l'amnésie, thème sur lequel les plus grands réalisateurs ont un jour oeuvré, celle d'une actrice de théâtre, Eleanor, qui suite à un accident dans lequel son petit ami est mort a totalement perdu la mémoire. Assaillie par d'étranges images qui lui reviennent en mémoire, elle va tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé tandis qu'un mystérieux homme armé d'un couteau la suit inlassablement, prêt à la tuer.
Si couchée sur le papier l'histoire semble être captivante, il en va assez différemment à la vision du film faute en incombe à une réalisation beaucoup trop monotone. Pourtant spécialiste de l'action, De Martino ne parvient à aucun moment à instaurer une quelconque atmosphère encore moins à créer une once de suspens. C'est passif qu'on suit l'héroïne dans ses démarches pour découvrir les secret de son passé qui resurgissent par bribes, un voile se soulève pour en soulever un autre, les pièces du puzzle se mettent en place lentement sans grande surprise. Son accident avait été prémédité, la mort de son petit ami est en fait un meurtre. Peu énergique, le film ronronne et ce n'est pas le fait de découvrir que la comédienne était une putain qui réveillera le spectateur un brin léthargique ni même les apparitions régulières de cet énigmatique homme qui suit Eleanor, un canif à la main, campé par Telly Savalas. Dissimulé derrière ses lunettes de soleil, privé de tout dialogue, s'il devait insuffler au film une certaine angoisse, son personnage tombe malheureusement à l'eau et ne fonctionne à aucun moment.
Routinier, Dernier appel n'a d'intéressant que son final hitchcockien, hommage évident à Le grand alibi, situé dans un théâtre durant lequel les ultimes pièces de l'énigme se mettront en place faisant ainsi toute la lumière sur le passé de l'héroïne. On retiendra également la présence de la séduisante Rossella Falk qui efface quelque peu celle de Anne Heywood.
Dernier appel prêche donc par son indolence. On a heureusement connu De Martino beaucoup plus vigoureux et c'est justement la vigueur que fait cruellement défaut à ce giallo qui sans être raté ne passionne guère. Dernier appel ne laissera que peu de souvenirs après que le mot Fin soit tombé. Amnésie, amnésie!