Una vergine per l'impero romano
Autres titres: A virgin for the roman empire
Real: Joe D'Amato
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Peplum / X
Durée:80mn
Acteurs: Nadine Roussial, Pauline Teutscher, Mary Ramunno, Paolo Gramignano, Luigi Tripodi...
Résumé: Livia est une gladiatrice qui pour gagner sa liberté définitive doit gagner son prochain combat comme Fabiola surnommée La tigresse de Rome. Molok, l'entraineur de Livia, est formel: elle ne doit avoir aucun rapport sexuel durant la semaine qui précède le combat. Livia est malheureusement insatiable et tout en ayant une torride relation avec Daria, une partenaire, elle convaint Molok de sortir avec elle. Le combat n'ayant lieu que dans dix jours, Livia a trois jours pour satisfaire ses désirs sexuels. Mais Livia ignore que Molok a également une aventure enflammée avec son adversaire, Fabiola. Totalement envouté par les prouesses sexuelles de Livia, Molok en oublie le règlement alors que le grand jour arrive...
Alors qu'au début des années 80 le peplum semble renaitre de ses cendres grâce au film de Tinto Brass, Caligula, le célèbre empereur est remis au goût du jour par le biais de petits films érotiques souvent bien anodins qui aiment allier sexe et gore. Joe D'Amato ne résiste pas à cette mode passagère, l'avènement de ce sous genre du cinéma d'exploitation que fut le peplum érotique, et met en scène dés 1982 un intéressant Caligula la véritable histoire. Non content de cela, il récidive l'année suivante en réalisant coup sur coup deux autres peplum mais pornographiques cette fois, Messalina orgasmo imperiale et Una vergine per l'impero romano.
Roublard, Joe D'Amato va au plus simple puisqu'il réutilise des plans complets de Caligula la véritable histoire qu'il recycle ici en les insérant plus ou moins bien dans cette histoire de gladiatrices romaines à l'aube d'une importante lutte dont la gagnante se verra octroyer sa liberté.
Inutile de dire que l'ensemble est d'une étonnante pauvreté. Quelques statues romaines en faux marbre, une tenture, un lit de camp servent de décor à ce hardcore à la photographie hideuse quand D'Amato n'ose pas une petite promenade dans un espace de verdure restreint aux abords de quelques ruines. Ce budget de misère dénote surtout avec les plans de Caligula la véritable histoire intégrés ça et là, l'ouverture du film et les scènes d'orgie notamment. On devine ainsi facilement que le film fut tourné en quelques jours seulement.
Le scénario bien ridicule n'est jamais qu'un prétexte à enchainer les séquences de sexe, seul véritable intérêt du film pour les amateurs de hardcore. Ainsi donc l'insatiable Livia entre deux ébats saphiques avec son amie Daria profite au maximum de son bel entraineur avant le jour J mais ce dernier va également goûter aux joies du sexe entre les mains expertes de l'adversaire de Livia, Fabiola, surnommée la Tigresse de Rome. D'Amato est un connaisseur et il sait faire voler toges et jupettes pour un feu d'artifice sexuel que les plus polissons d'entre vous sauront apprécier. Vu sous cet angle Una vergine per l'impero romano atteint son maigre objectif. On ne pourra en dire autant des scènes de lutte souvent ridicules et franchement amateurs, les actrices étant plus à l'aise dans les acrobaties coquines que dans les empoignades musclées.
A budget restreint, distribution microscopique, très peu d'acteurs au crédit du film puisque hormis quelques rares figurants non identifiés dont un comédien noir, on ne compte que quatre personnages joués par des spécialistes du genre. On aura donc le plaisir de retrouver la française Nadine Roussial, la hollandaisePauline Teutscher et Paolo Gramignano tous dissimulés sous des pseudonymes anglo-saxons. Au détour des plans de bacchanales provenant de Caligula on reconnaitra Mark Shanon et Sabrina Mastrolorenzi.