Le lac des morts vivants
Autres titres: Zombie lake / Zombies lake
Real: Jean Rollin
Année: 1981
Origine: France / Espagne
Genre: Horreur
Durée: 90mn
Acteurs: Howard Vernon, Anouchka, Pierre-Marie Escourrou, Antonio Mayans, Youri Radionow, Nadine Pascal, Burt Altman, Gilda Arancio, Marcia Sharif, Jean Rollin, Jean René Bleu, Edmond Besnard...
Résumé: Dans un petit village quelque part en France, des soldats tués durant la seconde guerre mondiale et jetés au fond d'un lac reviennent à la vie et commencent à semer la terreur parmi les villgeois...
Devant être réalisé à l'origine par Jesus Franco, ce dernier se désista au dernier moment et c'est en désespoir de cause que la réalisation de ce film revint à Jean Rollin caché sous le pseudonyme de A.M Lazer Rollin qui signe là un de ses plus mauvais films. Mauvais serait presque un euphémisme au vu de cette médiocrité pelliculaire où il est bien difficile de trouver quelque chose qui sauve Le lac des morts vivants des abysses de la nullité.
Sur une intrigue aussi mince que peu originale, Jean Rollin a réalisé quelque chose d'assez indescriptible, un film d'une affligeante et sidérante ineptie, un monument de n'importe quoi qui finalement provoquera au choix chez le pauvre spectateur une crise de rire ou une crise de larmes.
Dénué de toute mise en scène, semblant être improvisé au fil du tournage, véritable festival de faux raccords et d'incohérences effarantes, Le lac des morts-vivants est comme une sorte de bêtisier géant campagnard. De la piscine au carrelage vert servant de lac aux zombis qui perdent leur précaire maquillage au moindre mouvement, de l'équipe de tournage qui se reflete dans les miroirs aux figurants se tordant de rire en arrière-plan, Le lac des morts vivants- et ceci est un comble pour un film même involontairement drôle- n'arrive même plus à l'être au bout d'un moment.
Des acteurs apparemment amateurs au milieu desquels semble être totalement perdu le pauvre Howard Vernon déblatèrent des dialogues d'un ridicule stupéfiant tandis qu'un érotisme de pacotille d'une absolue laideur assène le coup de grâce.
La relation entre la petite fille jouée par Anouchka, propre fille du producteur déjà vue dans Mondo cannibale, et son zombi de père au brushing impeccable malgré de longues années passées sous l'eau était peut être la seule idée intéressante de cette catastrophe. Inutile de dire que cette illusion d'idée tombe à l'eau (!) et sombre bien vite dans les profondeurs non pas de ce lac mais du ridicule fini.
Le mot fin apparait donc comme une délivrance pour le spectateur qui comparé à cette horreur trouvera le peu glorieux L'abîme des morts-vivants bien agréable. C'est peu dire!
A noter qu'il existe deux versions du film, une female topless pour le marché américain et une version normale pour le marché européen. Là est peut être toute la différence...