I cacciatori del cobra d'oro
Autres titres: Les aventuriers du cobra d'or / Hunters of the golden cobra
Real: Antonio Margheriti
Année: 1982
Origine: Italie
Genre: Aventures
Durée: 92 mn
Acteurs: David Warbeck, John Steiner, Almanta Suska, Luciano Pigozzi, Proyacio Dee...
Résumé: Durant la seconde guerre mondiale, un soldat américain et un agent britannique se mettent à la recherche d'une relique ancestrale nommée Le cobra d'or. Celle ci aurait, dit la légende, des pouvoirs surnaturels. Ils se retrouvent donc dans la jungle devant affronter mille et un dangers...
Le début des années 80 fut pour Antonio Margheriti l'époque des films d'aventures et de guerre qui plagiaient sans vergogne le succès des Aventuriers de l'arche perdue. C'est ainsi qu'il commit toute une série d'oeuvres certes inégales mais dont le dénominateur commun était l'enthousiasme de leurs péripéties qui ne laissaient guère de répit au spectateur, entrainé dans ces aventures menées tambour battant par le plus souvent un David Warbeck égal à lui même. I cacciatori del cobra d'oro ne fait pas exception.
Le film ne cache pas ses inspirations. Il est et ose le montrer clairement qu'une resucée du film de Spielberg voire un magnifique plagiat même si Margheriti s'évertue à dire qu'il ne l'a en rien copié. Il puise dans Les aventuriers de l'arche perdue et son scénario et son humour, et même si Margheriti n'est pas Spielberg, avouons que Les aventuriers du cobra d'or est loin d'être déplaisant.
Comme d'accoutumée, le réalisateur nous offre un film à l'américaine où l'action prédomine, ne laissant place à aucun temps mort. C'est pour dire qu'on a guère le temps de s'ennuyer, pris dans le tourbillon des aventures de nos héros perdus au coeur d'une île infestée d'indigènes.
Les acteurs semblent s'amuser et y prendre goût ce qui ajoute un atout supplémentaire à la liste de qualités dont il bénéficie. Sans aucune prétention aucune Les aventuriers du cobra d'or n'a qu'un seul but, nous distraire et il y atteint haut la main son objectif.
On pourra reprocher au film son humour parfois un peu lourd qui nous rappelle qu'avant tout on est dans un certain cinéma Bis italien et non pas une super production à la Spielberg comme le prouvent également la mise en scène et les effets spéciaux parfois un peu faibles. On regrettera surtout ici le manque de crédibilité de certaines séquences comme par exemple ces figurants indigènes qui s'avèrent vite être des acteurs blancs maquillés au cirage noir. Voilà qui nous ramène bien loin en arrière, au bon vieux temps du cinéma d'aventures de jungle des années 30-40.
Sous la réalisation toujours aussi agile de Margheriti, artisan besogneux du cinéma de genre transalpin, et son sens inné de l'action, David Warbeck met du coeur à l'ouvrage comme il nous y a habitué, toujours un peu rustre, face à John Steiner plus british que nature qui n'est pas sans rappeler David Niven. D'ailleurs, l'immense chahut engendré par nos deux héros a par bien des aspects des références "Fordiennes".
Sans être le meilleur des films d'aventures de Margheriti de cette époque, I cacciatori del cobra d'oro demeure une distrayante et belle série qui ravira les amateurs du genre. Ces Aventuriers font sans aucun doute partie du dessus du panier des plagiats italiens du célèbre film américain où Harrisson Ford régnait en maître. Margheriti récidivera avec Le temple du Dieu Soleil et Les aventuriers de l'enfer.